Alors ....
En 2013, j'ai tissée des liens de plus en plus forts avec les amis qui sont les amours de ma vie
J'ai construit "ma tribu", des amitiés plus fortes que j'en avais jamais connue.
Je me suis sentie pour la première fois depuis longtemps pleinement acceptée et aimée, bien dans mes baskets, à l'aise dans ma formation. Je me suis rendue compte que j'avais une chance extraordinaire, de faire ce que j'aimais (une prépa lettre) d'y réussir, d'être avec des amis si importants pour moi et même si tout cela est voué à bientôt disparaître. J'ai aimée, ri, j'ai hurlée dans les rues obscures, j'ai pleurée (souvent), j'ai vu des expos, des films, des pièces, de théâtre, j'ai lu des livres ... J'ai aimée la ville où j'habite. Enfin je me suis dit et répétée "Je suis heureuse !". J'ai vécue la vie que je voulais à 15 ans. J'ai fait un voyage extraordinaire d'un mois à l'étranger, avec une amie, que j'ai vraiment découverte à cette occasion. Premier voyage vraiment indépendant d'aussi long, et ça a été une réussite ! J'ai appris à être hypersociale, à parler à plein de gens, à rire fort et à m'ouvrir aux autres. Bref j'ai été pleinement heureuse.
Mais ça a aussi été dur pour d'autres aspects. D'abord cette amitié, hyper précieuse et spéciale, avec quelqu'un de non moins précieux et spécial, mais extrêmement ambiguë tant on était proches et tant cette personne est devenue tout pour moi, la seule personne à qui je pouvais tout dire tout le temps et celle qui me faisait me sentir aimée et spéciale, en sécurité. Donc bon, c'était prévisible, mon petit cœur a été brisé. Durement. Je ne m'en suis toujours pas remis. Mais ça va aller.
Je vais guérir, je le sais. Cette amitié m'a sans doute beaucoup appris sur la dépendance affective.
Cette personne m'a aidée à poétiser ma vie.
J'ai eu du mal à vivre seule en début d'année scolaire. J'ai réappris à vivre seule, j'ai compris que rien n'était éternel, même le trio que je pensais l'être. J'ai souffert durement à cause de ça.
Je suis passée d'une coloc' avec des amis hyper proches à un vide immense pendant un mois d'été, et je me souviens encore de cette journée, où, lorsque mon cœur a implosé parce que mon amitié-ambigue l'avait jeté à cœur et transpercé de pics je me suis mise à errer dans les rues en pleurant de plus en plus fort.
J'ai fait mon stage Bafa dans une structure horrible où j'ai reçu beaucoup de violence, mais je ne me suis pas laissée abattre. Face à cette prof affreuse qui s'acharnait sur tout le monde, j'ai résisté.
Mon projet d'études est devenu de plus en plus flou, je vis encore dans l'angoisse, et je ne sais ni où aller ni avec qui.
Amours : Néant. J'ai eu l'impression encore plus que ma vie amoureuse se résumait à une sorte de gigantesque film imaginaire. Tragique. Tragique.
En fait cette année a été celle de l'intense. J'ai aimé tellement fort que j'ai cru que mon cœur allait exploser, et il l'a effectivement fait tant j'ai souffert plus tard. On m'a fait sentir comme si j'étais la personne la plus spéciale sur terre et puis on m'a délaissée. J'ai arrêté de me poser des questions sur mon bonheur actuel, mais tout mon futur s'est floué et maintenant j'ai peur.
J'ai été tellement heureuse à des moments ! Mais j'ai tellement pleurée à d'autres que j'ai cru ne jamais m'en remettre. J'ai vécue l'amitié la plus étrange de toute ma vie, et je ne sais toujours pas ce que ça va donner, mais c'est beau. J'ai connue des sentiments qui ne m'avaient même jamais effleurés avant. Certains beaux. D'autres monstrueux et durs.
Mais je ne regrette rien.