Mur des Lamentations

[Jules Winnfield]

...

 

[AnonymousUser]

Je suis fatiguée de devoir toujours prendre sur moi. J'aimerai ne plus avoir de sentiments. J'en ai marre de faire comme si je trouvais ça normal que j'en sois là dans ma vie. Je n'arrête pas de me demander ce qui cloche chez moi pour que je n'arrive à rien. J'ai envie de pleurer en permanence, mais je prends sur moi parceque ça va s'arranger parait-il? J'aimerai qu'on arrête de me dire que tout ça va porter ses fruits un jour. En attendant, je vais encore prendre sur moi cette semaine, sourire aux gens, dire que je crois que je peux réussir mes rattrapages, que je crois en moi, que je pense avoir du potentiel et que j'ai droit à ma chance. Tout ça c'est du flan. Mais je crois que mon entourage s'en fiche complètement. Ils ne voient jamais rien, je pourrai m'enfermer dans ma chambre, sauter pas la fenêtre ils ne s'en rendraient pas compte comme tout le reste d'ailleurs.

 

[Endless]

Ma plus grande peur, actuellement, c'est de devoir arrêter les études. J'ai déjà 2 ans de retard par rapport aux autres (quelle idée que de se comparer, vous me direz, surtout que c'est pas comme si c'était ma faute). Si je foire encore cette année, je suis définitivement grillée. Mes parents ne me foutront pas à la porte, ils se contenteront de me haïr, mais moi je ne pourrais pas le supporter, de tout rater comme ça.

Je suis totalement terrorisée à cette idée. J'en cauchemarde la nuit, je tremble le jour, je flippe d'une erreur administrative, d'une faute de ma part, qui me l'annulerait. Pourtant a priori j'ai fait ce qu'il fallait, je suis allée à tous les rattrapages auxquels je devais aller (j'ai demandé confirmation à 2 tuteurs et au prof qui s'occupe de gérer ça pour les années supérieures) mais je suis tellement naze, je passe souvent à côté de choses importantes. J'ai peur que mes notes ne soient pas comptées, d'avoir encore fait une connerie.

Je suis très loin d'être épanouie comme fille, hein .

 

[Karukera]

Je viens de me rendre compte que j'avais vraiment un planning pourri. J'ai 1 jour de repos, puis 3 jours de travail, 1 jour de repos, un jour de travail 1 jour de travail puis 1 jour de repos et 3 jours de travail. Pour encore recommencer par 1/2 de travail-repos.

 

[Mitchie]

Si j'avais un peu de courage et pas cette putain de phobie sociale qui revient au galop (même si je la contrôle mais aujoud hui dans la rue et le métro j'avais vraiment du mal), je me barrerais d'ici, je lacherais tout, je partirais à l 'étranger avec mon sac dos parce que en ce moment je me sens mal partout, en moi même, à l'extérieur, avec les gens, chez moi, avec ma famille, dans mes études.J 'ai l'impression d'être dans un piège et je me déteste je me sens incapable;

 

[Nuance__]

Aujourd'hui, j'ai vraiment le moral dans les chaussettes...

 

[Georgia Parker]

Chaque été je me dis :" cette année je profite de mes vacances". Et au final, c'est toujours pareil, je ne profite pas. A cause de qui ? Mes parents qui me foutent des bâtons dans les roues, à cause de la paranoïa de ma mère et de la connerie de mon père, qui s'amuse à m'engueuler, à m'empêcher de sortir, comme ça pour le plaisir de me faire chier.Il n'a aucunes raisons valables, et à quoi ça l'avance de me coincer à la maison ?
J'en ai marre d'avoir une vie sociale limitée, et à chaque fois que j'ai l'occasion de sortir, d'aller à une soirée, c'est la croix de bannière pour sortir, le parcours du combattant. Non mais pourquoi ? Pourquoi quelque chose d'aussi simple, que de sortir, d'aller s'amuser avec ses amis, danser, boire un verre ... Pourquoi ça, ça paraît anormal pour ma mère. Son truc préféré : "Mais vous sortez pourquoi faire ? Mais t'es pas obliger de sortir ! ". Non mais est ce qu'il faut vraiment une raison pour sortir ? Je veux juste décompresser, et arrêter de moisir dans ma chambre devant mon PC.
J'en ai marre quand je demande l'autorisation de sortir (non mais rien que ça, ça m'énerve, enfin j'estime qu'à partir d'un certain âge si j'ai envie de sortir je sors quoi, je les préviens, je leur dit où je vais, mais est ce que j' AI a demander leur autorisation ? Ca me paraît tellement illogique ! Je me sens oppressée dans cette maison, j'ai besoin de partir et de VIVRE. J'ai l'impression de rater trop de choses, de ne pas profiter de ma jeunesse comme il le faut. Je suis frustrée putain. J'en ai marre de cette vie monotone et chiante.
Hier je suis allée au cinéma avec des amis, rien que pour aller au cinéma, mon père en a fait toute une histoire, pour un simple CINOCHE quoi !

 

[Cygnus]

Mais qu'est-ce qu'il m'a pris d'aller lire ce foutu email datant de Mathusalem? Mon Dieu, c'était la dernière chose à faire, aller refoutre le nez là-dedans, plus de dix ans après. Je ferais mieux d'effacer tous ces mails, de peur que je veuille encore me refaire du mal avec le passé (c'est toujours très tentant). Bien que le choc est rude (se rencontrer dix ans en arrière, quelle rencontre dégueulasse!) etonnamment je me reconnais quand même dans mes écrits et je ne suis pas complètement attérée de ce que j'étais. Comme je vois, en revenant en arrière, combien j'ai grandi! Comme j'ai poli ce que je suis, aujourd'hui. Je me suis trouvé, je me suis travaillé, comme le sculpteur qui travaille la pierre, en la blessant, en la cassant, pour façonner ce qu'elle va définitivement devenir, tout en se défendant, elle se fragilise et reprend peu à peu de nouvelles forces. J'ai acquis une connaissance de moi aiguisée. Et tout cela à à voir avec les épreuves que j'ai vécues et surtout depuis deux ans, depuis ma tombée en "abîmes": je me suis révélée à moi-même, en vérité. J'ai mué. Je suis sortie de l'ancienne Roche. En accéléré, depuis deux ans. Depuis que je suis tombée dans le vide et que j'ai éclaté. C'est flagrant. Je me prefère tellement comme je suis aujourd'hui. Je suis enfin moi. Je me suis rencontré. il m'a fallu des années à accepter de me rencontrer, telle que j'étais. A m'apprivoiser. A ne pas me cacher de moi. A ne pas tricher. Et à mûrir, surtout! Il fallait que je mûrisse. Alors maintenant, il y a beaucoup de choses à travailler; ma pierre est bourrée de fissures et s'est recouvert de rouille et de vert de gris. Elle s'est effrité par endroits, et certains pans se sont même effondrés. Il faut la réparer, la revigorer, la rénover. Il y a un travail de longue haleine à continuer. Je suis salement amochée. J'ai même perdu le joli lustrant qu'on m'avait appliqué au tout début! Ô, mais de lui je ne m'en plains pas: Il a été le plus dur à décoller, le plus ancré! Il était incrusté en moi, et il me faisait tricher sur ce que j'étais. Il m'étouffait et j'en redemandais. Il a fallu m'en sevrer, m'en libérer, m'en extirper. Et aujourd'hui, je suis enfin une pierre nue. Sale, usée, déformée, mais vraie. Personne ne voudrait de moi, et je ne me suis jamais autant retrouvé. Je ne triche plus. Je sais enfin qui je suis! Il ne reste plus maintenant qu'à me reconstituer, me "reformer", me rapiécer, me restituer. Oui, me restituer.

Je me sens en vérité comme éclatée en mille morceaux. Je suis qui je suis, mais je ne sais pas par quel morceau commencer (...)

 

[AnonymousUser]

Comme si FB ne me saoulait pas assez comme ça ces derniers temps. Maintenant le 1er message que je vois sur ma page en me connectant c'est celui d'une pote de droit qui écrit "Année validée!" . Je crois que si je mettais sur mon mur "8 matières à rattraper yeah!" ça ferait pas le même effet hein? Je suis aigrie.Je crois que je vais désactiver FB le temps des vacances.

 

[AnonymousUser]

Envie de redevenir asociale. Je vais profiter de ces deux mois, et ne me concentrer que sur moi-même. Quelques jours avec ma soeur en Normandie ne seront pas de trop, j'ai vraiment besoin de solitude, je ne veux plus faire d'efforts, et tant pis si personne ne comprends, je n'ai pas à me justifier.
Pleurer me fais du bien, je me sens tout de suite sereine après, c'est vraiment bon.

 

[boreale-2]

Il a l'air heureux ce con. Bordel, c'est lui le connard dans l'histoire et c'est lui qui est heureux. Pendant que moi j'ai des crises de panique en plein angoisse de la nuit. Merde quoi.

 

[Endless]

Et je dois supporter les conversations, où chacun révèle avec une délectation non feinte ses soirées prévues, ses voyages exotiques, ses moments inoubliables prévus.. Avec à chaque fois l'horrible "Et toi, tu fais quoi cet été Sarah ?"

Carrément, surtout quand il y a la famille pour pousser derrière: "tu sors ce soir? Non? Mais c'est pas normal à ton âge, tu sors jamais. Tu devrais faire la fête, t'éclater, voir du monde".
Ben oui mais vous savez, c'est pas aussi simple que ça . Dans l'absolu, je pourrais sortir: en plus j'ai le permis, que de facilité! Mais bon, j'ai pas le courage d'aller boire un verre toute seule dans un rade de province.