La semaine prochaine, on a décalé les jours de repos de toute l'équipe de nuit, afin d'organiser un roulement pour qu'il y ait toujours au moins deux personnes présentes (sur trois). C'est ce qui était prévu; j'ai appris ça aujourd'hui, c'est arrivé beaucoup plus vite que ce à quoi je m'attendais. Du coup, mon week-end c'est le vendredi matin 7h au dimanche soir 23h30 (je crois) (j'ai encore du mal à me repérer dans le temps avec ces journées de travail qui commencent la nuit et finissent le lendemain).
Ca veut dire qu'à un moment, il va falloir que j'assure, que je puisse être autonome et gérer en cas de problème. Ca aussi c'était prévu, et ça me fait beaucoup moins peur qu'avant - il y a quelques mois, j'aurais été terrifiée et paniquée rien qu'à l'idée de devoir endosser ce genre de responsabilités au travail. Maintenant, ça va. Ca me fait toujours un peu peur, mais ça va. C'est cool, je grandis
Et puis, en fait ça ne devrait pas trop changer de maintenant. Les deux autres ouvriers sont là depuis un bon moment. Le premier est là depuis aussi longtemps que moi, il maîtrise tous les postes et toutes les tâches à faire, et il est beaucoup plus doué en français et en anglais maintenant (eux deux et beaucoup d'autres employés viennent du Sri Lanka, et ils ne sont pas forcément francophones ni anglophones) donc c'est lui qui est le responsable. Le second est là depuis quelques mois seulement, et je ne comprend pas très bien son anglais, mais il connait bien son poste, il sait faire. C'est si jamais il y a un imprévu, ou une commande spéciale, ou ce genre de chose, qu'il va falloir que je sache réagir. Tout devrait bien se passer.
Je suis contente, en tous les cas, de voir que mon retour au travail se passe bien, et que c'est intéressant! Le temps passe beaucoup plus vite maintenant que j'ai pris le rythme et que je ne suis pas trop perdue à me demander quoi faire. Je n'ai plus les jambes et les bras fatigués en rentrant.
Je n'ai pas trop l'occasion de discuter avec mes collègues (qui eux papotent ensemble toute la nuit). Il faudrait que j'essaye d'apprendre un peu de tamoul, mais je n'en ai pas l'énergie pour le moment
En soi ça ne me dérange pas de passer la nuit tranquille et silencieuse, je ne me sens pas blessée ni mise à l'écart. Le second ouvrier(celui qui est là depuis moins longtemps) a essayé de discuter un peu avec moi - on a un peu parlé de nos familles respectives et tout, la sienne est immense!
Bref en fait j'ai un peu rein à raconter. Tout se passe bien