S
Shield
Guest
@Sword
Ben non, ce n'est pas la même chose, puisque dans un cas, ce qui pose problème c'est la définition du seuil de pauvreté et dans l'autre, la définition du seuil du mérite. Mon point de vue, c'est qu'on ne peut absolument pas définir le mérite parce que ça prend en compte beaucoup trop de facteurs différents et souvent intangibles d'une part; d'autre part, ça n'est pas à l'Etat de décider qui mérite quoi. Dans le cadre d'une démocratie sociale, tous les citoyens devraient être égaux (et même si c'est impossible, ça me semble important de tendre vers un idéal). On ne redistribue pas les richesses par rapport à des critères de sélection de "valeur des individus" mais pour limiter les inégalités. D'ailleurs, c'est bien parce qu'il existe de telles inégalités qu'on ne peut pas calculer le mérite : on part tous d'une case "départ" bien différente dans la vie (sans compter la part du hasard, parfois il suffit d'avoir rencontré des amis studieux et fidèles pour réussir à progresser et dépasser ses antécédents familiaux).
Après, effectivement, comment définir un seuil de pauvreté et pourquoi placer la limite de l'aide social à tel revenu et pas tel autre? Et quand on quantifie les revenus, on ne prend pas en compte le capital culturel et social de telle ou telle famille. Naître dans une famille, même très pauvre, où les études sont encouragées et où les parents trouvent toujours le temps d'aider les enfants dans leurs devoirs scolaires, c'est un atout incalculable. Malheureusement, il n'y a pas de calcul parfait là où il y a de l'humain, je suis d'accord. Mais d'ailleurs, calculer le seuil de la bourse me semble assez délicat sans qu'on ajoute d'autres variables encore plus arbitraires.
Enfin, c'est une question de principes plus qu'une question pragmatique (puisque la question pragmatique est insolvable) : à qui décide-t-on d'apporter une aide pécuniaire, à ceux qui en ont besoin ou à ceux dont on a décidé qu'ils le méritaient parce qu'ils se sont bien adaptés à un système scolaire donné?
Ben non, ce n'est pas la même chose, puisque dans un cas, ce qui pose problème c'est la définition du seuil de pauvreté et dans l'autre, la définition du seuil du mérite. Mon point de vue, c'est qu'on ne peut absolument pas définir le mérite parce que ça prend en compte beaucoup trop de facteurs différents et souvent intangibles d'une part; d'autre part, ça n'est pas à l'Etat de décider qui mérite quoi. Dans le cadre d'une démocratie sociale, tous les citoyens devraient être égaux (et même si c'est impossible, ça me semble important de tendre vers un idéal). On ne redistribue pas les richesses par rapport à des critères de sélection de "valeur des individus" mais pour limiter les inégalités. D'ailleurs, c'est bien parce qu'il existe de telles inégalités qu'on ne peut pas calculer le mérite : on part tous d'une case "départ" bien différente dans la vie (sans compter la part du hasard, parfois il suffit d'avoir rencontré des amis studieux et fidèles pour réussir à progresser et dépasser ses antécédents familiaux).
Après, effectivement, comment définir un seuil de pauvreté et pourquoi placer la limite de l'aide social à tel revenu et pas tel autre? Et quand on quantifie les revenus, on ne prend pas en compte le capital culturel et social de telle ou telle famille. Naître dans une famille, même très pauvre, où les études sont encouragées et où les parents trouvent toujours le temps d'aider les enfants dans leurs devoirs scolaires, c'est un atout incalculable. Malheureusement, il n'y a pas de calcul parfait là où il y a de l'humain, je suis d'accord. Mais d'ailleurs, calculer le seuil de la bourse me semble assez délicat sans qu'on ajoute d'autres variables encore plus arbitraires.
Enfin, c'est une question de principes plus qu'une question pragmatique (puisque la question pragmatique est insolvable) : à qui décide-t-on d'apporter une aide pécuniaire, à ceux qui en ont besoin ou à ceux dont on a décidé qu'ils le méritaient parce qu'ils se sont bien adaptés à un système scolaire donné?
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