Veille Permanente Sexisme

23 Décembre 2012
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Je vais partir un peu dans tous les sens mais voilà une réflexion que je voulais faire depuis longtemps sur New York Unité Spéciale (SVU Special Unit) qui passe en France sur TF1.

J'adore cette série depuis que je suis très jeune (la série a plus de 20 ans avec la même héroïne depuis le début), mais il y a plusieurs années, j'avais lu que c'était pas très féministe de l'aimer car c'est vrai que c'est une série qui fait son beurre en mettant en scène épisode après épisode des affaires de viols, crimes sexuels, violences conjugales et autres agressions de femmes, d'enfants, de personnes transgenres et homosexuelles. Je lisais que ça faisait un spectacle de ça, que c'était une série voyeuriste, que ça contribuait à créer un climat de psychose autour des violences sexuelles en en exagérant la réalité, qu'il y avait des clichés et beaucoup trop d'intrigues de fausses accusations de viols, etc. Mais bizarrement, je ne le ressentais pas comme ça.
Contrairement à des séries comme Esprits Criminels où je trouve que la mise en scène est vraiment anxiogène pour les femmes et semble presque prendre du plaisir supplier les serial-killers de les épargner, je voyais un peu New York Unité Spéciale comme une série doudou, une série réconfort qui détend. Du coup, en lisant ces critiques, j'avais un peu honte de moi de me délecter d'histoires de viol.
Mais j'ai compris assez récemment avec les nouveaux épisodes pourquoi NYUS est une série si attirante pour moi et pourquoi elle me réconforte de plus en plus au fur et à mesure qu'elle prend de l'âge (je n'aime pas beaucoup les premières saisons, quand Olivia Benson était partenaire avec Elliot Stabler).

En fait, New York Unité Spéciale est une série qui me rassure et me réconforte paradoxalement car elle sert un discours différent de la vraie vie. Dans la série, la policière Olivia Benson croit TOUJOURS les victimes et ses coéquipiers la suivent dans sa démarche. Même quand tout porte à croire que la victime ment, Olivia continue à leur dire "Je ne demande qu'à vous croire, alors expliquez-moi ceci et cela" et à creuser l'affaire jusqu'au bout, elle est toujours là, toujours à l'écoute et si empathique que MEME dans les intrigues où la plaignante ment vraiment, elle comprend pourquoi la victime a menti, cherche ses raisons, et le lui reproche rarement. Dans la série aussi, les victimes obtiennent presque toujours justice parce que la Police et le procureur ne les laissent jamais tomber. Elles ont tout le soutien nécessaire pour se rebeller contre leurs agresseurs et on les voit souvent terminer l'épisode sur la voie de la reconstruction personnelle.
Au final, New York Unité Spéciale, c'est ma série fantasme parce qu'elle montre un monde rassurant où cette peur pregnante du viol qu'on instille dans les femmes a une issue, où cette idée qu'on nous inculque que le viol serait "pire que la mort" est démontée parce que les victimes ne sont pas des objets brisés et parce qu'on les traite avec respect et humanité du début à la fin. Du coup, ce n'est pas le fait divers et les circonstances de l'enquête ou du viol que je prends tant de plaisir à regarder que le fait de suivre une victime de viol qui "gagne" à la fin sans que ce soit une histoire de vengeance sanglante cliché mais bien une histoire de justice et de reconstruction personnelle, dans les normes sociales et dans ce qui pourrait être une vraie possibilité de notre monde.

J'avais lu un article à propos du film Ocean's 8, sorte de suite de la saga Ocean's avec que des femmes. L'auteure de l'article, une femme, disait qu'elle avait lu pas mal de critiques hommes se plaindre que le parcours des héroïnes du film était "trop facile", qu'il n'y avait pas beaucoup d'obstacles et que ça n'en faisait donc pas un film très palpitant. Mais pourtant, le film a eu du succès et de nombreuses femmes l'ont trouvé jouissif. Selon l'auteure, c'est parce que les femmes trouvent justement qu'il y a quelque chose de jouissif, de reposant et d'agréable à regarder d'autres femmes triompher sans que personne ne leur mette de bâtons dans les roues, parce que les bâtons dans les roues, c'est notre vie réelle et on n'a pas envie de voir ça dans un film pop-corn.
J'ai regardé certains forums de fans de New York Unité Spéciale et je vois que les hommes fans de la série se plaignent souvent de trucs comme le manque de réalisme de l'intrigue, le fait que les personnages principaux ne sont pas assez développés ou que leurs relations n'évoluent pas. Mais moi, je me rends compte que la série est un doudou pour moi justement par sa prévisibilité et le fait que ses personnages principaux sont ultra stables et toujours fidèles au rôle du bon flic empathique et à l'écoute. J'aime généralement moins les épisodes où justement, il y a plus de psychologie des personnages principaux car alors ils n'ont plus ce rôle de figure rassurante du flic idéal qui m'attire tant dans cette série. Je regarde beaucoup d'autres séries policières et c'est vraiment la seule où je tiens à ce point à ce que les personnages principaux soient très stables.
C'est un peu comme les contes de fées de notre enfance pour moi, où on entendait des histoires terrifiantes de sorcières, d'ogres et d'enfants dévorés mais qui étaient si agréables à entendre car on savait que les héros s'en sortiraient TOUJOURS, et que les voir triompher des épreuves nous rassurait pour la vie en général.

D'ailleurs, j'aime beaucoup moins les premières saisons où Olivia était en équipe avec Elliot Stabler car Elliot était beaucoup plus proche des hommes de la vie réelle, ceux qui trouvent le viol vraiment très horribles, pensent que tous les violeurs devraient recevoir une balle dans la tête et que les victimes deviennent des pauvres choses irréparables. C'était un peu cet homme qui aggrave notre état mental en croyant bien faire. Quand il est parti, le personnage d'Olivia a pu prendre son envol et elle est devenue vraiment parfaite, à toujours mettre le focus sur la victime et pas le violeur, à traiter les victimes comme des personnes normales et pas comme des petites choses brisées, à ne jamais laisser passer aucun mot de travers de ses équipes sur les victimes, à décourager les résolutions par la violence "virile" chérie de Stabler, etc.

Donc même si cette série n'est pas parfaite, je pense que ce n'est pas un hasard si elle survit depuis plus de 20 ans. L'actrice principale est aussi très engagée sur la question des violences sexuelles car à l'époque de sa création, la série est apparu comme un des premiers espaces où les victimes se reconnaissaient et elles se sont mises à écrire en masse des lettres à ce personnage de fiction qui semblait si bien les comprendre, ce qui a ouvert les yeux de l'actrice et l'a poussée à militer pour ces questions. Donc je crois qu'au fur et à mesure de son engagement militant et de son implication dans la série, elle a affiné ses positions, gagné en subtilité et en tact, ce qui fait que la série continue à me réconforter aujourd'hui alors qu'on est beaucoup plus sensibilisé à ces questions qu'il y a 20 ans.
Je trouve aussi que même s'il y a eu des épisodes où j'étais plus sceptiques (je suppose que ça fait un peu partie de son boulot, mais j'apprécie moins que l'unité secoue un peu les victimes qui ne veulent pas porter plainte par exemple ; j'ai aussi l'impression que le facteur racisme est sous-estimé dans les affaires traitées), j'ai trouvé qu'ils soulevaient des questions intéressantes qu'on ignore trop souvent. Un épisode qui m'avait beaucoup marqué, c'était un épisode où on apprenait qu'il est plus dangereux pour un policier d'intervenir dans un cas de violence conjugale que dans une affaire de terrorisme. J'ai vérifié et apparemment, c'est vrai, la plupart des morts de policiers à NY avaient lieu dans le cadre d'affaires de violences conjugales à une époque, la ville s'en était rendue compte en faisant une étude, et je m'étais dit que c'était super révélateur de notre société si on sous-estimait à ce point la gravité des violences conjugales qu'on ne se rendait même pas compte que la Police ELLE-MEME était en danger face à ces affaires.

Voilà mes réflexions en vrac, mais je voulais en parler!
 

Ada or ardor

Get out my hay
6 Septembre 2010
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@MorganeGirly : Si ça t'intéresse Valérie Rey-Robert (du blog Crêpe Georgette) parlait aussi de cette série dans son essai Une culture du viol à la française. J'ai cherché New york Unité Spéciale dans google books si tu veux lire ce qu'elle en dit ! (du coup contrairement à toi, j'avais plutôt lue une critique positive de cette série :happy:)
C'est drôle qu'au final ça soit que quelques pages de son livre - en te linkant ça je croyais me souvenir qu'elle développait beaucoup plus son argumentation. Je l'ai bien gardé à l'esprit parce qu'elle m'a fait regarder quelques saison de NYUP et que c'était tellement une série doudou comme tu dis que je m'endormais dessus :shifty: (d'une façon positive, genre ça me détendait).
 
26 Septembre 2012
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Je confirme pour Unité Spéciale: ce qui est le plus rassurant à mon sens est qu'on démonte les clichés sur le viol, on y parle sidération, les différentes manières dont le consentement peut être "obtenu" de façon invalide ( harcèlement, pression, chantage...), le fait qu'on puisse le retirer... Ca et la bienveillance des personnages principaux.
 
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@MorganeGirly : Si ça t'intéresse Valérie Rey-Robert (du blog Crêpe Georgette) parlait aussi de cette série dans son essai Une culture du viol à la française. J'ai cherché New york Unité Spéciale dans google books si tu veux lire ce qu'elle en dit ! (du coup contrairement à toi, j'avais plutôt lue une critique positive de cette série :happy:)
C'est drôle qu'au final ça soit que quelques pages de son livre - en te linkant ça je croyais me souvenir qu'elle développait beaucoup plus son argumentation. Je l'ai bien gardé à l'esprit parce qu'elle m'a fait regarder quelques saison de NYUP et que c'était tellement une série doudou comme tu dis que je m'endormais dessus :shifty: (d'une façon positive, genre ça me détendait).
J'ai juste vu quelques lignes sur Unité Spéciale dans le Google Books, c'est ça dont tu parles ou il y a plus?
En tout cas, c'est intéressant de lire que ça change la perception des spectateurs. Crêpe Georgette parle de viols "érotisés" pour d'autres séries comme les Experts et c'est un peu la différence que je ressens dans le sens où dans d'autres séries policières, on se focalise ENORMEMENT sur le violeur, ses motivations, ses manières de procéder, le viol en lui-même et très peu sur la victime - à la limite on va parler de la famille de la victime, genre son mari qui veut buter le violeur, mais la victime parait dépossédée de son histoire.
Je mentionnais Esprits Criminels mais ça m'a marquée parce qu'à une époque, j'avais toujours la télé en fond sans regarder l'écran quand ça passait et au bout d'un moment, ça m'avait frappée parce que dans CHAQUE épisode quasiment, on entendait une jeune femme supplier longuement son tortionnaire et j'avais l'impression qu'il y avait une vraie complaisance dans la mise en scène de ces femmes victimes d'un serial killer.
Dans NYUS, on voit parfois les femmes supplier, mais souvent, on ne voit pas le viol et la victime a beaucoup plus de place dans l'intrigue que le violeur. On s'intéresse beaucoup plus à l'histoire et la psychologie de la victime que de son violeur, et je trouve que ça change pas mal la perspective. La perspective des autres séries a tendance à déshumaniser la victime en la mettant à distance du spectateur et en préférant parler de son violeur, ce qui n'est pas vraiment le cas dans cette série.
Après, je comprends certaines critiques parce que déjà, comme je le disais, les premières saisons avaient des côtés plus dérangeants avec Stabler qui avait tendance à parler des violeurs comme "des monstres qui mériteraient une balle dans la tête si ça ne tenait qu'à moi", alors que je trouve que l'approche récente d'Olivia (plus centrée sur le judiciaire, moins préoccupée par si le violeur est un monstre ou pas) est meilleure pour lutter contre les mythes sur le viol.
Et aussi, c'est vrai qu'il y a plein d'épisodes avec des fausses accusations de viol, mais je ne les trouve pas si mal faits. Par exemple, il y avait l'épisode où la nièce de Carisi accusait faussement un de ses camarades de fac de l'avoir violée.
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Je confirme pour Unité Spéciale: ce qui est le plus rassurant à mon sens est qu'on démonte les clichés sur le viol, on y parle sidération, les différentes manières dont le consentement peut être "obtenu" de façon invalide ( harcèlement, pression, chantage...), le fait qu'on puisse le retirer... Ca et la bienveillance des personnages principaux.
Je crois qu'un des trucs que j'adore dans la série, c'est que quasiment à chaque épisode, Olivia répète deux phrases clés "Ce n'est pas votre faute" et "Moi, je vous crois", et c'est tellement important d'avoir un personnage de flics qui répète épisode après épisode ces deux phrases comme des évidences! Ce sont deux phrases basiques, mais ultra importantes pour démonter les clichés sur le viol, car elle répond ça à toutes les angoisses des victimes, quelles qu'elles soient.
Il y a aussi pas mal d'épisodes où les victimes sont en contact amical voire amoureux avec leur violeur après le viol, et jamais l'unité spéciale ne remet en cause leur légitimité quand elle apprend ça (dans les dernières saisons en tout cas), ce que je trouve aussi assez crucial dans la compréhension des mécanismes psychologiques.
 

Ada or ardor

Get out my hay
6 Septembre 2010
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J'ai juste vu quelques lignes sur Unité Spéciale dans le Google Books, c'est ça dont tu parles ou il y a plus?
Oui je crois qu'il n'y a que ça, et je dois l'avoir lue en reparler sur twitter (et dire un peu ce que tu dis) mais je ne saurais pas comment chercher des tweets spécifiquement et ça doit faire 6 mois. Elle a déjà parlé aussi du fait que certaines séries (je pense par exemple à cette mini-série sur Ted Bundy) se focalisent beaucoup sur les criminels et pas du tout sur les victimes :hesite:.
Enfin désolée, j'ai des souvenirs flous de tout ça, je crois qu'il y a eu un article de Slate sur le sujet aussi.
Pour résumé, c'est assez incroyable que NYUS ait cette profondeur, et avec tellement d'avance sur son temps !

Tu as regardé Unbelievable ? C'est une mini-série Netflix sur le viol d'une jeune fille et la façon dont celui-ci est pris en charge par des policiers.
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C'est super bien <3, l'histoire est dingue (et tirée de faits réels) et les actrices au top. Autant j'ai parfois du mal à apprécier les séries qui cherchent à faire passer maladroitement un message, autant là la forme comme le fond sont parfaits.
 
20 Janvier 2008
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Colombes
metaluna.vip-blog.com
Je l'ai déjà mis dans l'ECM féministe, mais je le mets ici aussi si jamais...

Je ne sais pas si certain.es ici ont suivi sur Instagram, le compte @memespourcoolkidsfeministes -suite à un témoignage reçu- a fait une demande de témoignages à ses followers de mésaventures arrivées avec des chauffeurs Uber.
C'est édifiant et effrayant, elle n'arrive même pas à tout traiter tant elle en a reçu ! Elle a interpellé Uber évidement, sans réponse de leur part pour le moment. Et tous les commentaires sur le sujet sur leurs réseaux sociaux sont effacés immédiatement..
Elle est actuellement en recherche de contact avec des journalistes...

A voir dans sa story permanente à gauche "#UberCestOver" :

TW : harcèlement, voir attouchements sexuels pour certaines
http://www.instagram.com/memespourcoolkidsfeministes
 

Ada or ardor

Get out my hay
6 Septembre 2010
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Hello !
Quelle joie (non) de poster ici à cause d'un écrivain pédophile.

Je sais pas si on en parle tant que ça aux JT mais c'est en trending topic sur twitter et plusieurs articles de presse sont sortis sur le sujet. La femme qui dirige les éditions Julliard, Vanessa Springora, va publier début janvier un livre qui s'appelle Le consentement et où elle raconte qu'elle a eu une histoire dès ses 13/14 ans avec un écrivain célèbre (nommé G. M. dans le livre, tout le monde y a reconnu Gabriel Matzneff) etc etc.
Matzneff qui écrivait donc ses histoires pédophiles dans ses livres / carnets publiés et ne se cachait pas du tout d'aimer les filles et les garçons de mois de 10 à 15 ans. Et à l'époque, dans les années 70 ça passait crème, le gars était invité chez Pivot et vivait sa vie d'écrivain connu en fait.

Et au-delà de cette affaire, ça m'a mis le nez sur le fait que dans les années 70 la pédophilie était perçue comme quelque chose "à soutenir", un dernier rempart à la libération sexuelle. Que les journaux et intellectuels de gauche publiaient des tribunes sur le sujet (ou signaient des pétitions, aka le cas je crois connu où Beauvoir, Sartre, Deleuze etc signent une pétition pour la libération de gars condamnés pour pédophilie). Qu'on développait une pensée pro-pédophile, un peu sur la base des relations homme mûr / jeune garçon de la Grèce antique.
Je vous cite un article du Monde qui est réservé aux abonnés et sur lequel je pompe en gros ce que j'écris ici :
« Bernard Pivot invite systématiquement Matzneff, Le Monde ne dit jamais de mal de l’écrivain pendant les années 1970 et Libération en parle peu mais soutient le mouvement pro-pédophile, raconte l’universitaire Anne-Claude Ambroise-Rendu, auteur d’Histoire de la pédophilie : XIXe-XXe siècles (Fayard). Aux côtés de l’écrivain Tony Duvert et du philosophe René Schérer, il est la tête de proue de la défense de ce qu’il répugne à appeler la pédophilie, avec des arguments très structurés et ce qu’il faut de mauvaise foi. Le Monde et Libération y voient un discours de défense de la liberté, une cause plus que transgressive, révolutionnaire. Les seuls à critiquer Matzneff, au nom de la morale, sont des titres conservateurs, comme France Soir, ou d’extrême droite comme Minute. Le partage des médias est très politique.
L’heure est à la liberté des mœurs, il faut extraire l’enfant du carcan familial, l’aider à s’épanouir. Dans les milieux intellectuels et artistiques, défendre la cause pédophile et militer pour l’abrogation de la majorité sexuelle fixée à 15 ans, est un combat d’avant-garde

Enfin voilà, fascinante époque en France quand personne n'avait apparemment la conscience (je veux dire, chez les gens qui soutiennent le mouvement pédophile sans être eux-même des pédophiles) de l'abus de pouvoir que cause nécessairement une relation entre un homme adulte et un enfant. Personne pour le penser.

Voilà, du coup c'est ma nouvelle passion depuis 2 jours. Maintenant c'est la droite qui soutient Matzneff sur twitter à coup de "la chasse aux sorcières" et "la littérature avant la morale".
Voilà un thread de ressources pour comprendre d'un point de vue historique la pédophilie au sens large et la pédophilie dans les années 70.
Sinon j'ai vu cet article conseillé aussi sur le rôle des féministes dans la prise en compte des abus sexuels sur mineurs.
 
23 Décembre 2012
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Et au-delà de cette affaire, ça m'a mis le nez sur le fait que dans les années 70 la pédophilie était perçue comme quelque chose "à soutenir", un dernier rempart à la libération sexuelle. Que les journaux et intellectuels de gauche publiaient des tribunes sur le sujet (ou signaient des pétitions, aka le cas je crois connu où Beauvoir, Sartre, Deleuze etc signent une pétition pour la libération de gars condamnés pour pédophilie). Qu'on développait une pensée pro-pédophile, un peu sur la base des relations homme mûr / jeune garçon de la Grèce antique.
Je ne saurais pas trop donner de sources, mais j'avais lu que de nos jours, on avait tendance à simplifier un peu le discours de l'époque (notamment les gens de droite qui veulent discréditer le côté libéral des gens de gauche), mais qu'en fait, une partie de ce mouvement parlant de la sexualité des enfants n'avait rien à voir avec la pédophilie, mais que ça a été instrumentalisé par une partie de l'intelligentsia masculine.
J'avais lu qu'au sortir des années 60, certaines personnes essayaient de briser le tabou autour de la sexualité en explorant aussi le lien entre sexualité et enfance. Même aujourd'hui encore, on a du mal à accepter l'idée que les enfants ne sont pas des êtres "purs et innocents". L'idée, c'était de reconnaitre que les enfants ne sont pas complètement coupés de toute sexualité. Par exemple, pas mal d'entre eux se masturbent ou retiennent leur caca pour ressentir du plaisir dans l'anus, sans qu'ils aient une quelconque perturbation psychique, et les enfants peuvent aussi avoir certaines attitudes "sexuelles" entre eux qui ne sont pas le produit d'un trauma (par exemple, ils peuvent se tripoter sexuellement entre eux, être fascinés par des images érotiques, imaginer des scénarios sexuels entre leurs poupées, etc.). Or, c'est important de ne pas nier cet aspect-là de l'enfance pour justement pouvoir bien les accompagner et les aider dans la découverte de la sexualité et leur éviter d'être la proie d'abus ou de commettre des abus sur d'autres enfants.
Donc il me semble qu'une partie de ce mouvement des années 70 avait pour objectif de casser le mythe de l'enfance vierge de toute pensée impure, mais que malheureusement, avec un manque de maturité politique sur les notions de consentement, un manque de profondeur de la classe intellectuelle sur le féminisme qui était quand même un mouvement beaucoup moins mainstream que maintenant, une culture du viol pregnante et un manque de maturité sur la pensée liée au développement de l'enfant, cette démarche intellectuelle a été du pain béni pour les manipulateurs et les hommes violeurs. Ils ont trouvé dans ce discours l'excuse parfaite pour justifier leurs abus.
 
9 Mars 2014
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C'est clair que même de nos jours, l'idée d'une éducation sexuelle pour les enfants reste une idée très controversée. Et cette vision de la sexualité ne s'améliore pas avec l'accès aux films pornos. Que des gens essaient de détourner ce genre d'idée ce n'est pas étonnant mais ça a pris une sacrée ampleur dans les années 70 tout de même. Et on ne pouvait pas dire que c'était forcément la mentalité de l'époque. Les gens comme Gabriel Matzneff étaient défendus par une certaine classe d'intellectuels mais pour avoir questionner mon entourage qui ont vécu à cette époque, il ne semblait pas être si bien vu que ça. C'est juste que c'est très simple quand on a les médias de son côté.

Cette tolérance me rappel un autre auteur, Bastien Vivès et sa BD "Petit Paul": https://www.actualitte.com/article/...philie-la-strategie-du-predateur-sexuel/91060

Cet auteur a probablement des tendance pédocriminelle:
EDIT: Pour la pédocriminalité dans les médias: https://www.liberation.fr/checknews...-a-t-il-soutenu-la-pedophilie-en-1974_1652441
 
Dernière édition :
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J'ai lu une théorie Internet disant que Macron semble parfois incapable de connecter avec les gens et montrer certains niveaux d'empathie en raison de son histoire personnelle. Selon cette théorie, il serait victime d'un prédateur qui l'a pris sous sa coupe enfant et ne l'a jamais quitté (Brigitte) ce qui a perturbé son développement émotionnel en lui donnant des repères déformés.
C'est une théorie extrême évidemment mais c'est vrai que ce couple présidentiel m'a toujours perturbé, surtout le fait que ce soit pas trop trop questionné médiatiquement avec cette idée que ce serait juste "le sexisme" qui pousse à regarder Brigitte d'un oeil douteux.
Mais en fait, ça m'avait beaucoup perturbé de réaliser après l'élection que Macron avait commencé sa liaison avec Brigitte quand il était mineur. Le storytelling complètement décontracté en mode "un couple atypique, à contre-courant" et qui parlait juste d'une différence d'âge m'avait longtemps laissé croire que c'était juste sa prof de fac, pas sa prof de lycée. Découvrir que c'était plus problématique que ça m'avait perturbée mais je m'étais dit "certains couples profs/élèves sont sûrement sincères, comme le sien".
Mais là, je me suis mise à chercher des infos sur leur couple en lisant cette théorie Internet et c'est vrai que c'est ultra perturbant. La presse People ou qui cite des proches de Macron utilisent un storytelling qui me fait beaucoup penser à ceux qui romantisent les abus sur mineurs.
Déjà, Macron avait 14 ans et Brigitte 40 quand ils se sont connus, elle le recevait chez elle et le cachait pour entretenir une liaison cachée de son mari avec lui à 15-16 ans. Elle acceptait qu'il mente à ses parents pour la voir et quand sa mère a tout découvert et a exigé qu'elle attende que Macron ait 18 ans pour continuer la relation, elle a refusé.
Les journaux et magazines ne presentent JAMAIS ça comme problématique. L'angle c'est généralement "un amour hors norme réprouvé par la société étriqué d'Amiens qui persécutait les amants maudits ", "un coup de foudre qu'on ne peut combattre". La mère de Macron est présentée comme une femme qui n'a pas bien vécu d'être "supplantée" dans la vie de son fils par une autre femme sans se rendre compte que parler d'une maman qui se fait remplacer par l'amante de 40 ans de son fils ado, c'est un concept creepy af. Et comme dans tous les récits d'abus sur mineur, ce serait le mineur "très mature pour son âge et qui préférait la compagnie des adultes à celle des jeunes de son âge" qui aurait tout initié selon la version officielle, comme si l'adulte chevronné ne serait pas capable de faire preuve de distance face à la passion du jeune mineur. On fait comme si c'était une histoire de se battre pour faire triompher l'amour sur la morale etc. Or, quand je lis des témoignages censés prouver la beauté de cette histoire, je les trouve glaçants, comme ici :
On y raconte par exemple comme si c'était une épreuve du couple face à la morale bourgeoise qu'une amie de Brigitte a cessé de lui parler quand elle a découvert qu'elle se tapait son élève de 16 ans en le faisant venir chez elle. Moi je trouve cette réaction plutôt saine en vrai mais on dirait que c'était une mauvaise amie dans la façon dont c'est expliqué.
Du coup, je suis assez révoltée par ce storytelling sans recul qui romantise une relation avec emprise. J'ai connu deux filles qui s'étaient mariée (une avait eu des enfants) avec leurs profs de lycée rencontré mineures et affirmaient que c'était un amour vrai. Aucune des deux ne trouvait pourtant leur relation inquestionnable. Elles disaient toutes les deux que c'était une bonne chose que leurs parents se soient montrés suspicieux et qu'elles seraient aussi suspicieuse et vigilante si une ado de leur entourage leur racontait la même histoire.
Du coup, je trouve assez choquant que Macron fasse circuler ce storytelling sur "un couple atypique". Il diffuse tous les signaux d'alerte d'une relation sous emprise dans sa com en les faisant passer pour normaux!

Enfin voilà, désolée c'est un peu en vrac mais toute cette série d'articles romancés que j'ai lu sur leur couple m'a énormément choquée! Ça banalise tellement les relations entre un adulte avec ascendant et un mineur!
 
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Bon je double poste :yawn:

J'aurais pu poster ce message sous l'article de la Cancel Culture, mais je trouve les discussions trop consensuelles et du coup, je trouve que ça fait perdre de la profondeur à l'article :hesite: C'est à dire que je trouve la Cancel Culture très toxique pour le militantisme et l'injonction à la pureté militante assez contre-productive et irréaliste, mais comme c'est une énorme tendance de certains militantismes traditionnels et du cyber-militantisme, je trouve ça assez surprenant que les débats ne soient pas plus nuancés sous un article et ça me donne l'impression qu'une partie des gens favorables ou adeptes de ces pratiques n'osent pas s'exprimer ou ont choisi d'ignorer l'article. Du coup, ça me parait plus pertinent de poster ici, je pense que l'audience est plus généraliste.

Il y a un truc qui me gêne énormément en ce moment, c'est de voir plein de militants sur Twitter critiquer Nathalie Portman pour sa démarche aux Oscars où elle a porté une robe brodée des noms de femmes réalisatrices qui n'avaient pas été nominées. Plusieurs personnes lui reprochent d'être hypocrite parce qu'elle a une maison de production et que la seule femme dont elle a produit les films, c'est elle-même. Or, bon, sa maison de production a tourné que 7 films, dont 2 d'elles-mêmes.
Et bien sûr qu'elle aurait pu produire 5 films de femmes au lieu de 5 films d'hommes, mais vu l'état du milieu, ça ne me parait pas terriblement choquant que sur un si petit nombre sélectionné, si la ligne édito de la boite de prod n'est pas "produire des femmes", elle n'ait pas encore produit de femmes (surtout que beaucoup de films sont quand même centrés sur des femmes). Parce que j'imagine déjà que les projets qui arrivent jusqu'à la boite de prod ne sont pas forcément hyper mixtes niveau balance des genres pour tout un tas de facteur (la discrimination des femmes commence généralement bien avant "l'embauche" dans les métiers les plus masculins, ce qui réduit les candidatures au moment d'avoir vraiment du pouvoir).
Et bon, ok, elle aurait pu produire au moins 3 films de femmes en faisant une démarche volontaire, imaginons. Mais là, on a une meuf célèbre qui utilise sa plateforme pour faire connaitre d'autres femmes et les militants, au lieu de parler des femmes en question, préfèrent taper sur la femme célèbre, je vois pas trop l'intérêt. Tu veux pas dire qu'elle est extraordinaire en faisant ça, ok! Mais à quoi bon la ridiculiser? C'est beaucoup plus pertinent de l'utiliser pour faire passer le message légitime qu'elle prétend vouloir faire passer, sans forcément la valoriser elle! Là, je vois personne citer les noms de ces femmes réalisatrices, juste débattre sur Nathalie Portman l'hypocrite.
Et à côté de ça, je vois pas vraiment passer de messages critiquant des hommes qui jouent aux progressistes. Pourtant je veux dire, le speech de Joaquin Phoenix que tout le monde applaudit, que même Amnesty International cite, il était sympa et tout, mais il est bien plus creux et bien moins profond politiquement que la démarche de Portman! Autant au BAFTA, il avait eu une approche un poil subersive en disant qu'il participait à la discrimination des acteurs racisés et que ça devait changer, mais aux Oscars, il s'est contenté de dire "aimons-nous les uns les autres" et "être vegan et lutter contre le sexisme c'est important pour le futur", je trouve pas ça très original. Mais c'est sur Portman que les militants se déchainent dans ma timeline en la traitant de militante en carton :hesite:

Aussi, ce qui m'a un peu "choquée", c'est que j'ai vu passer plusieurs tweets la traitant de "white feminist" en rapport avec son action. Alors je sais que ce terme n'a pas de définition très précise, mais c'est quand même supposer faire référence à une militante féministe qui ne subit que l'oppression sexiste et fait donc avancer des causes féministes qui l'intéresse au détriment des femmes appartenant aux minorités, et je ne vois pas trop trop le rapport avec le fait de pas produire assez de femmes (surtout qu'elle n'a pas mis que des noms de femmes blanches sur sa robe). Mais bon, j'imagine que ça veut dire "féministe hypocrite" d'une certaine façon :hesite:
Littéralement, ça se réfère également aux femmes "blanches", mais bien évidemment on parle là du terme "blanc" au sens racial, donc en tant que construction sociale, c'est à dire une femme qui appartient à la catégorie raciale dominante.
Sauf que Nathalie Portman est juive, ce qui EST une minorité exposée au racisme. Alors bien sûr, les juifs américains ne sont pas du tout en position d'être dominés socialement, ils ne sont pas non plus victimes de racisme d'Etat et ils jouissent de nombreux privilèges dont jouissent aussi les "blancs", particulièrement quand ils ont un physique "occidental". Malgré tout, ça n'empêche pas que traiter une célébrité juive de white feminist me parait un poil étrange :hesite:
Surtout que certes, les juifs américains ne subissent pas les mêmes discriminations que d'autres minorités raciales, et les Etats-Unis n'ont pas une histoire de persécution des juifs comme "le vieux continent", mais les juifs américains portent quand même le poids du traumatisme intergénérationnel. Ce phénomène-là, il n'y a pas beaucoup d'autres communautés en dehors des juifs et des noirs qui le vivent aux US, c'est à dire que même pour un jeune de ces communautés qui ne subirait aucune discrimination et qui vivrait dans le luxe, l'héritage multicentenaire de l'oppression de leur communauté leur a été transmis, les périodes où leur communauté n'étaient pas oppressées apparaissant comme un passé très ancien, presque légendaire (puisque les afro-américains ont été largement coupés de leur histoire "libre" et la persécution des juifs était déjà racontée dans l'Ancien Testament, c'est à dire il y a plusieurs milliers d'années), ce qui peut avoir des impacts psychologiques majeurs sur une personne par ailleurs protégée des discriminations. Les massacres auxquels ont échappé leurs ancêtres hantent la communauté, le traumatisme se transmet de génération en génération dans les familles, façonnant la psyché de ses membres, créant des blocages enfouis, des peurs ancrées, un rapport particulier à son environnement et aux autres groupes sociaux. Peu de communautés ont vécu ça et c'est une spécificité de la communauté juive, comme de la communauté afro-américaine.
Or, Nathalie Portman s'identifie absolument comme juive et ne peut pas échapper à ce passé en tant que native d'Israël qui y a passé son enfance dans une famille juive et parle hébreu couramment. Elle a passé sa vie à explorer son identité juive, y compris en écrivant un mémoire sur le sujet à la fac, en s'investissant auprès d'Israël, etc. Et pourtant, elle a aussi pris position contre le gouvernement israélien et en faveur des Palestiniens en boycottant un événement honorifique israélien. Pour moi, c'était quand même plus courageux politiquement que de dire "les vaches ont des droit" aux Oscars comme l'a fait Joaquin Phoenix, parce que ça l'a exposée aux critiques virulentes de la droite israélienne et d'une partie des juifs américains, alors même qu'elle avait CHOISI son engagement auprès d'Israël et que c'est sa terre natale. C'est toujours plus facile de critiquer un pays étranger depuis l'étranger, en ayant absolument aucun lien avec lui comme le font certaines célébrités sans aucun lien avec la judaïcité et Israël, que quand c'est un pays dont tu as la nationalité, où tu es né et que tu considères comme le symbole de ta foi et le havre de protection contre les persécutions ancestrales de ta communauté.
Le fait qu'elle ait déjà pris publiquement position contre le gouvernement israélien en le qualifiant de raciste, pour moi, ça montre que son engagement politique est plus sérieux que celui de plusieurs célébrités.

Du coup, la voir qualifier de white feminist et être ridiculisée par des militants pour son mini-acte militant féministe comme ça sur Twitter alors que les hommes sont largement épargnées, je trouve ça totalement contre-productif. En gros, vaut mieux ne rien faire du tout et dire des banalités consensuelles comme Phoenix sur "aimez-vous les uns les autres" pour pas se faire huer par les militants? Et ça nous apporte quoi sur le plan féministe en fait? Vraiment, parfois je me dis qu'on se tire une balle dans le pied avec ce genre de comportement militant où on cancel qui que ce soit qui n'est pas 100% pur.
Et encore, je comprends qu'on fasse ça quand des gens/marques/entreprises utilisent une cause pour redorer leur blason et faire leur pub, qu'on se fait manipuler et utiliser sous prétexte d'une pseudo-cause, mais honnêtement, je vois pas trop le mal que nous fait Nathalie Portman en faisant la pub d'autres femmes, même si c'est pour se donner bonne image :hesite:

Après ouais, ptete que du coup, face au blacklash, elle va produire plus de femmes et ça aura eu son effet, ou ptete que le message qu'on envoi aux gens débutants en militantisme, c'est qu'il vaut mieux rien faire du tout qu'un truc imparfait.
 
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