rhapsody;4379170 a dit :Je regarde Les maladies ont-elles un sexe, (docu réalisé Monika Kirschner, et diffusé mardi dernier sur arte - traitant donc de la médecine différenciée selon le sexe).
Et une biochimiste, Renée Ventura Clapier (dont les travaux portent sur le métabolisme énergétique des cellules musculaires cardiaques, je crois), explique qu'elle a déjà discuté avec des confrères sur la problématique des différences entre l'homme et la femme et qu'on lui avait déjà répondu que "c'est trop compliqué les femmes, y a les cycles hormonaux, c'est beaucoup plus facile de travailler chez l'homme".
On y dit aussi que la médecine différenciée selon le sexe est encore très récente (née il y a une vingtaine d'années, donc au cours des années 90, aux Etats-Unis, dans le contexte de l'émergence du mouvement pour la santé des femmes ; que c'est aussi à cette époque-là que des scientifiques américaines ont découvert des différences entre le cœur féminin et masculin...).
Parce que, jusque là (et encore un peu aujourd'hui, même s'il semblerait que ce soit de moins en moins vrai), le masculin était le modèle médical.
Une cardiologue allemande expliquait que les expérimentations animales se font sur des mâles, que les essais cliniques portent à 80% sur des hommes, et que les développements de thérapies se font essentiellement sur des hommes. (Je ne sais pas/plus si ça concerne seulement la médecine allemande ou mondiale par contre).
Et certains, comme Jane Reckellhoff, souhaiteraient des médecins se spécialisent dans la médecine d'un sexe (qu'un cardio ou un neuro (les exemples qu'elle utilise d'ailleurs) soigne uniquement des femmes, ou uniquement des hommes).
(Et je ne sais pas grand chose d'autre, je n'ai pas pu voir la fin du documentaire...)
(Edit : Oui, bon, en fait à l'origine, je venais juste pour parler du "c'est trop compliqué les femmes" (heu, connard, tu vas peut-être pas tuer 50% de la population parce que t'as eu la flemme d'étudier ton domaine hein), mais je me suis un peu étalée après...).
deadpool;4379371 a dit :caperucita;4379369 a dit :Je me souviens avoir lu un article (je pense que ça venait d'un blog et que j'avais eu le lien ici) qui expliquait qu'on apprenait à faire des massages cardiaques sur des mannequins hommes parce que les femmes, ça a des seins, et les seins c'est sexuel donc faut pas les montrer. Du coup, pas mal de médecins n'apprennent pas bien comment pratiquer un massage cardiaque sur une femme, ou en tout cas apprennent sur le tas et par conséquent, il y a plus de décès chez les femmes qui aurait pu être évité si le massage avait été mieux réalisé. Je ne me souviens pas exactement de tout mais grosso modo c'était un truc comme ça.
Le lien de ça avait été mis sur le tumblr de la Veille Donc là pour le tumblr et là pour l'article.
epostus;4379331 a dit :Bon, je traîne par ici de temps à autre, du moins je vous lis souvent en sous-marin, mais là CHU VNR WESH.
Non, sérieusement, j'ai une 'pote' américaine sur facebook qui est engagée en politique, du côté de Mitt Romney ( :sick2:!), et qui vient d'écrire un article et FJDLKGJFLGHDKJFHK
Je sais même pas si ça vaut le coup que je lui réponde, je crois que ça va me fatiguer pour rien ...
En gros voilà l'article, "Feminism is just not for me".
edit: j'ai fait une mini-réponse, histoire d'ouvrir le dialogue et de voir comment elle réagit ... pas très sûre de mon anglais mais bon !
"Hello Annica, I don't dare answering on your post, because I'm no that fluent in english, BUT I just wanted to tell you I agree and disagree with you. I either think women can't achieve their ideals by putting down men. But you know, I am a feminist, a "true one" I can say, and I don't share the point of view you think they have . We ( we= the true feminists and I ) just want equality. I don't know whether it's the same issue in USA, but in France, women's wedges are 30% less high than men's ones. That's unacceptable. But I agree when you say you want to be hired for your skills and performance, not because there are quotas ! The problem is that some feminists who are in medias are very extremes, I think of Femen. I dont really share their point of view. But as they re topless and make huge happneings they catch attention. While other feminists are trying to change things in a more discret way ... that's quite sad, but I just wanted to tell you that you shouldn't put everyone in the same basket. (nb:this is not an agressive message at all, I enjoy pacifists debates but when I speak in english, I dont want people to be mistaken and think I have a rude tone "
To be continued ( et c'est chiant, en anglais j'arrive pas à autant nuancer mon propos )
titien;4374170 a dit :ça me fait penser au "ouais mais cite moi une femme dans le passé qui a découvert des trucs, inventés des choses révolutionnaire, transformer le monde de l'art? mouarafafaf" On ne les éduquait pas. On les mariait à la pré adolescence. On les obligeait à rester qu'entre nana. On accordait aucun crédit à leur parole. C'est normal.
tessy;4374227 a dit :Pour ne pas mentionner le fait que dès qu'une femme faisait un truc intéressant, on s'empressait de l'oublier/la décrédibiliser en la faisant passer pour une hystérique et une salope.
Sans parler de toutes les compagnes d'artistes, penseurs, écrivains, dirigeants, qui ont joué un rôle crucial dans l'histoire mais dont le marie a retiré tout le bénéfice. Pensons par exemple à Camille Claudel dont une bonne partie des oeuvres a été attribuée à Rodin.
morganegirly;4379562 a dit :Sinon je voulais parler de la question de la "frustration sexuelle"...
shinypony;4379619 a dit :@Astrolabe
Moi depuis peu je ne me considère plus comme féministe, mais comme anti-sexiste juste parce que pour moi les hommes n'ont pas la belle part du patriarcat et que du coup le terme me dérange. (il m'a toujours un peu gêné ce mot "féministe" (remarque je l'utilise encore parce que c'est plus simple) pas j'ai lu l'article de çafaitgenre sur "Pourquoi garder le terme féministe?" et elle m'a convaincue de l'inverse, que ce terme ne correspond pas à mes convictions.
mamiecaro;4379646 a dit :morganegirly;4379562 a dit :Sinon je voulais parler de la question de la "frustration sexuelle"...
Trigger warning / avertissement : je vais parler de viol.
Je n'ai malheureusement pas d'articles sur la question, mais y a toujours un truc qui me turlupine (en tout bien tout honneur) sur la question de la "frustration sexuelle masculine" comme cause des violences envers les femmes - ou les enfants, ou d'autres hommes, d'ailleurs.
Que je sache, si un homme est sexuellement excité, il n'a pas absolument besoin d'un autre être humain pour parvenir à l'orgasme et "calmer" cette excitation.
Donc "la cause du viol, c'est que les hommes ont des besoins sexuels irrépressibles", déjà j'en doute, et de toute façon, même si c'était vrai, ça ne suffirait pas à expliquer que ces hommes ressentent le besoin de s'en prendre à un autre être humain pour assouvir ce besoin. Or le gros problème du viol, comme on l'a souvent répété ici, c'est la question de pouvoir beaucoup plus que le problème sexuel. C'est considérer que le consentement de l'autre personne est dispensable, et qu'on peut la considérer comme un objet, un trou, un jouet. C'est ça le problème au cœur du viol, et au cœur de la plupart des violences faites aux femmes.
Et le fait que très peu de femmes violent, comparé au nombre d'hommes qui violent, ne prouve pas que leur "frustration sexuelle" est moins élevée : cela prouve surtout qu'il y a un gros déséquilibre sur la notion de consentement, et que ce déséquilibre est basé sur la notion de genre.
shinypony;4379619 a dit :@Astrolabe
Moi depuis peu je ne me considère plus comme féministe, mais comme anti-sexiste juste parce que pour moi les hommes n'ont pas la belle part du patriarcat et que du coup le terme me dérange. (il m'a toujours un peu gêné ce mot "féministe" (remarque je l'utilise encore parce que c'est plus simple) pas j'ai lu l'article de çafaitgenre sur "Pourquoi garder le terme féministe?" et elle m'a convaincue de l'inverse, que ce terme ne correspond pas à mes convictions.
J'ai mis en gras la phrase avec laquelle je ne suis pas du tout d'accord, parce que c'est une idée qu'on entend très souvent, et qui mérite qu'on s'y arrête.
Je connais la plupart des arguments sur cette thèse, et en général, c'est "pour les hommes aussi, le patriarcat a des effets pervers, pour les hommes aussi, le patriarcat crée des souffrances et des violences".
Et oui, c'est vrai.
Néanmoins, non, les hommes et les femmes ne sont pas égaux devant le patriarcat. Parce que le patriarcat a pour but de rendre l'accès à tout plus difficile pour les femmes (au travail, à l'argent, aux droits, etc, etc - de façon globale : au pouvoir).
Donc oui, par effet ricochet, cela revient parfois dans la figure de certains hommes ! Notamment quand un homme (Ô surprise) adopte des comportements considérés comme "féminins". Mais dans ce genre de situation, il faut bien voir que la haine qui motive ces violence, c'est encore... de la misogynie.
Les misogynes haïssent les femmes qui essayent d'accéder à ce qui est "réservé" aux hommes, parce qu'elles essayent de s'élever.
Les misogynes haïssent les hommes qui adoptent des comportements féminins parce que pour un misogyne, cela revient à s'abaisser.
Dans la majorité des cas, c'est une haine globale du féminin qui motive les violences sexistes... Dans "féministe", pour moi, il y a "féminin" presque davantage que "femme".
Oh gosh ! :sick2:missouimais;4379697 a dit :Notons d'ailleurs ici qu'il a dit à sa compagne que si elle travaillait moins, il aurait pas touché à sa fille.