@Montevideo
C'est sûr que si tu vois la vie à la campagne comme une "punition", ce sera difficile pour toi. Clairement, si j'avais un réel besoin de sortir/aller au ciné/consommer des produits culturels/une vie sociale (
), mon mode de vie serait horrible !!!
Je crois que tu dois te laisser le temps de le vouloir vraiment.
Comme tu dis, tu préférerais élever des enfants loin de la ville, peut-être que lorsque cette envie-là se concrétisera, tu reverras d'un autre oeil tes besoins "citadins".
Après, vivre à la campagne n'est pas forcément s'exiler loin de tout et tous ! Mon copain a davantage besoin de voir du monde que moi, et pour satisfaire ça, notre chez nous a une vocation touristique : recevoir des gens chez soi, que ce soit dans un style de maison d'hôtes ou un restau, ça permet de mettre de l'animation (en plus de rapporter les sousous !
).
Concernant les habitats partagés, à mes yeux le plus difficile c'est..bah le partage en fait
Vivre avec d'autres gens, faire des concessions qui conviennent à tout le monde, sans qu'il n'y ait de rancoeurs qui se créent, ça me semble de plus en plus difficile. Là typiquement, le couple d'amis qui souhaitaient très fort s'installer avec nous commencent à se dédire un peu... Notamment la fille, mon amie que j'adore très fort, commence à appréhender ...mon copain (bon c'est un peu le bordel entre nous alors je lui raconte ce qui va pas, forcément c'est lui qui fait tout mal n'est-ce pas
et ça l'inquiète pas mal compte tenu de son caractère à elle). Je pense vraiment que la difficulté majeure dans la vie en communauté c'est trouver des personnes avec qui le dialogue sera toujours possible... Et le pire c'est qu'on peut trouver des personnes avec qui ça se passe parfaitement bien pendant un temps, mais les choses changent, les envies changent, et c'est pas impossible qu'au fur et à mesure l'entente ne soit pas aussi parfaite qu'au début...
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De mon côté, les finances commencent à s'assécher violemment et on n'a pas fait la moitié de ce qu'on avait prévu.
Le jardin avance petit à petit, lentement, mais ça c'est vraiment un engagement sur le long terme, je pense toujours que d'ici 4 ans environ on pourra davantage se nourrir du jardin (même si accéder à l'autonomie alimentaire est tout de même une sacrée gageure). On a l'avantage d'avoir des voisins qui cultivent aussi (maïs, manioc, graines diverses) et qui nous en donnent ou vendent parfois, ça reste de l'ultra local donc ça me convient. Mais la nature prend son temps, les graines ne germent pas toujours, les vilaines poules des voisins ont saccagé nos débuts de légumes-feuille (
), notre puits s'est asséché donc faut qu'on en creuse un autre...
Petit à petit ! Faut pas être pressé !
Se diriger vers un idéal reste une belle motivation, malgré les difficultés et obstacles.