Elle est née !
Et je viens de lire le post d'
Aelyse et je suis désolée mais j'ai ri ^^ Rien de méchant, hein, le prends surtout pas mal
Alors cette naissance...
premières contractions : minuit jeudi soir.
Premières "vraies" contractions, régulières, soit toutes les 5 minutes et ce que je croyais alors "intenses" vers 1h30 du matin. Départ pour la mater' à 4 heures.
Arrivée là, monitoring d'une demie heure. Je gère grave les contractions, même pas peur.
Puis la déception : ouverture qu'à un doigt.
Seulement j'habite pas tout près et j'ai toujours de bonnes contractions très rapprochées : on me garde, il est 5h30.
A 9 heures, je hurle et tape des pieds à chaque contraction tellement elles sont douloureuses. Je ne suis pas douillette, mais la répétition de la chose la rend intolérable, d'autant que depuis quelques temps, il n'y a plus la pause salvatrice entre deux. Je ne fais que les enchainer et je craque. Heureusement que le futur père assure (lui, et assure la piqure de morphine qu'on m'injecte et qui fonctionnera jusqu'à midi non pas en réduisant la douleur, mais en me permettant de m'endormir comme une croute entre chaque)
Ensuite, j'ai le droit d'aller marcher. Puis de prendre un super bain. Ce dernier avait bien commencé, et a en fait mal fini : les contractions ont repris leur rythme rapproché et ont commencé à vraiment entamer ma confiance en moi... Je n'ai même pas eu envie d'aller visiter la salle "physiologique"... Vers 17 heures (après 13 heures de contractions donc...) on m'emmène en salle d'accouchement. Où on m'explique que n'ayant pas rompu la poche des eaux (le cas de 45% des femmes je crois) Bébé descend bien, mais contre cette poche et pas contre le col, donc ça se dilate pas. Pas de dilatation : aucun moyen de calmer les contractions... Qui seront pire une fois la poche percée. Ah ok.
18 heures : je menace de me barrer. Je n'en peux plus, physiquement, je craque...
19 heures : mon chéri m'a convaincue de rester (à base de : tu ne peux pas conduire de toute façon) et ENFIN j'ai droit à la péri. Là, j'entre dans un monde peuplé de papillons et de poneys... A nouveau je peux ouvrir les yeux, parler à mon compagnon, aux gens là pour m'aider.. je peux dormir un peu aussi, et après plus de 36 heures sans sommeil, c'est plutot bienvenu !
La péridurale, c'est un peu ma meilleure amie. Certes j'avais envisagé de m'en passer... mais heureusement qu'elle était là ! sinon je ne sais pas ce qui se serait passé, mais je n'aurais pas tenu. 19 heures de contractions toujours plus rapprochées, toujours plus fortes... j'étais au bout de ce que je peux supporter je pense. (pour un accouchement de 5/6 heures avec rupture et progression rapide, pourquoi pas, mais pour un premier enfant, pas de rupture et des taaaaas de contractions ? c'est indispensable à mon avis...
On me rompt aussi cette fameuse poche des eaux.
Il est maintenant 1 h du mat'... Entre 19 et maintenant, j'ai attendu que les contractions que je ne sens plus dilatent le col. J'ai dormi aussi. Et maintenant, je commence à sentir mon bassin...
Encore deux heures : il faut que ma fille descende seule dans le bassin...
3h00 : j'ai 30 minutes pour pousser avant qu'on n'emploie les outils.
Je dois pousser en même temps que les contractions, que je repère avant les sages femmes.
J'inspire, je pousse, je souffle... je la sens bien, c'est marrant. Enfin au début. Parce qu'après 25 minutes ça ne l'est plus du tout. Je peux sentir son ENORME tête contre mon tout petit périnée.
Je leur dis "On va faire à ma manière, j'en ai MARRE." ça les fait rire.
Je pousse. Je me fous des contractions, je la sens entre les cuisses, en moi, je veux qu'elle sorte. Je pousse, c'est efficace, elles n'en reviennent pas. A 3h47, ma fille est sortie. Elle est potelée, elle est belle, on partage deux heures rien qu'à trois avec le père (enfin après le quart d'heure de délivrance avec un "vous voulez voir le placenta ? - euuuuuh non merci *wtf*) (ouais parce que pas d'épisio ni de déchirure !)
Puis on nous la pèse : 4kg160 ... si j'avais su avant, je n'aurais jamais poussé comme ça
52 cm, ça évite de contempler une miniature de bibendum, elle est grande aussi
On arrive à une chambre il est 7 heures du matin. Je suis crevée.
Mais je suis une maman maintenant