Je fus trouvé un jour, octobre ensoleillé
Dans le sable sous les derniers rayons d'été
Qui s'éternise. Ta main inconnues a buté
Contre mon manche de bois et ma lame de fer.
Ces mains m'ont pris, leurs yeux m'ont trouvé fort joli
Et je fus conservé, dans un tiroir de cuisine honnie...
Je suis un vrai, un poignard lourd, tranchant et pointu.
Les années, le sable et la mer ont émoussé ma force passée
Mais j'ai conservé ma noblesse et ma beauté.
De mystère le plat de ma lame est tatoué ;
Le nègre libre du drapeau corse coupe ses reflets argentés.
Je ne suis pas couteau à faire la cuisine ou à couper des cordages
Mon destin est sanglant, nimbé de soleil et de meurtre.
Je n'ai pas la grandeur des estocades d'épées ;
Mais rien de ma chaleur dans la poche
Ne laisse présumer la froideur d'un crime moche
Que pourrait commettre mon acier inoxydable.
Gare à l'acteur qui me pris un soir pour jouer
Le plus célèbre des monologues de l'anglais le plus inspiré.
Dans le sable sous les derniers rayons d'été
Qui s'éternise. Ta main inconnues a buté
Contre mon manche de bois et ma lame de fer.
Ces mains m'ont pris, leurs yeux m'ont trouvé fort joli
Et je fus conservé, dans un tiroir de cuisine honnie...
Je suis un vrai, un poignard lourd, tranchant et pointu.
Les années, le sable et la mer ont émoussé ma force passée
Mais j'ai conservé ma noblesse et ma beauté.
De mystère le plat de ma lame est tatoué ;
Le nègre libre du drapeau corse coupe ses reflets argentés.
Je ne suis pas couteau à faire la cuisine ou à couper des cordages
Mon destin est sanglant, nimbé de soleil et de meurtre.
Je n'ai pas la grandeur des estocades d'épées ;
Mais rien de ma chaleur dans la poche
Ne laisse présumer la froideur d'un crime moche
Que pourrait commettre mon acier inoxydable.
Gare à l'acteur qui me pris un soir pour jouer
Le plus célèbre des monologues de l'anglais le plus inspiré.