Célibattantes !

[Pook[i]ie]

@Madame Ball Z Merci pour ces mots.
Après, je me suis toujours dévalorisée, ce n'est pas nouveau. Ah ce manque de confiance en soi.
Du coup, hier soir, je lui a I envoyé un message qui disait en gros :"Qu'il fallait peut-être qu'il prenne du temps pour réfléchir à tout ça (son ex et le fait qu'il soit sous n'était pas là meilleure période pour chercher à connaître quelqu'un)."
Je viens de voir son message, il m'a répondu dans la nuit :
"Ne t'inquiète pas (parce que je lui avais dit que j'espérais qu'il ne le prennes pas mal), je me suis déjà posé la question
Mais en tout cas je suis pas de mauvaise foi, a vrai dire tu me plait de base et bon je me suis dis que peut etre c'etait trop tot et pour toi et pour moi (que j'allais trop vite ) mais sinon mon ex n'a rien a voir la dedans"

 

[Slaw]

@Pook[i]ie : j'ai l'impression que tu parles beaucoup (même dans les messages qui lui sont adressés) de lui et de ses sentiments. Mais le principal, c'est que ça TE dérange de faire systématiquement le premier pas et qu'il te laisse en vu. Tu ne peux faire que des suppositions sur ce qui motive son comportement mais tu sais que la dynamique communicationnelle qui s'est installée ne te convient pas.
Peut-être que de son côté, c'est confortable pour lui que tu fasses le premier pas, qu'il est content de voir tes messages et ne ressent pas le besoin d'y répondre (immédiatement). Mais cela reste de la supposition.

Est-ce qu'il est possible de désinstaller l'option "vu" sur ta messagerie ? Je trouve que c'est une invention du démon, perso.

D'une part, il te dit que tu lui plais. Et d'autre part, il te laisse venir vers lui et te laisse sur vu. Est-ce que tu peux lui demander d'aligner ses paroles et ses actes ? En mode "je suis ravie d'apprendre que je te plais. Je te laisse venir vers moi ces prochaines semaines, je me rends compte que le fait que je vienne vers toi X fois sur X* ne me convient plus. Bonne journée. "

* je trouve ça mieux de quantifier que de partir en jamais/toujours

En tout cas, je suis admirative du fait que tu as amorcé la conversation. Et je suis d'accord avec Madame Ball Z : même si c'est profondément ancré en toi, tu peux changer ce réflexe de te dévaloriser. Ce mec a de la chance que tu t'intéresses à lui et continue à initier la conversation, pas l'inverse.


Je trouve qu'il y a un super épisode de Binge audio qui explique pourquoi un mec qui nous laisse sur "vu" peut beaucoup plus nous faire vriller qu'un mec qui répond avec empressement à nos messages et fait sa part du travail conversationnel.
https://www.binge.audio/podcast/le-coeur-sur-la-table/le-velo-la-poupee-et-la-boussole
(surtout à partir de environ 16 minutes)


@vercoquin : j'admire la philosophie avec laquelle tu prends les choses.
Et pour ce qui est des red/yellow flags, c'est toujours facile de les voir avec du recul.


****
Pour ma part, je continue à parler un peu sur Tinder, mais aucune conversation ne ressort vraiment.

• j'ai dit à l'anarchiste que je ne me voyais pas entamer une démarche de séduction avec lui. Il m'a répondu qu'il ne voyait pas ce que je voulais dire et qu'il fallait de toute façon plus de temps pour savoir si oui ou non il y allait avoir de la séduction.
  Oui, mais non. Quand je sais, je sais. Et via site de rencontres, ça se fait en moins de cinq minutes.
• j'ai parlé à un mec qui fait pas mal de rando (oui, tout le monde écrivait ça parce que c'était le seul truc à faire à un moment mébon).
  Et je me sentais pas du tout légitime, c'est marrant. D'un côté, je suis contente de ce que je fais. Et de l'autre, quand il m'a demandé combien je marchais en une journée, j'ai été honnête (à la louche en même temps) mais j'étais en mode "peut-être qu'il va penser que je suis une impostrice/que j'ai fait tout un plat de ça alors que je fais que dalle". J'ai vraiment du combattre avec moi-même pour pas mettre en avant mes perfs ou les excuser. Bon, je ne sais pas s'il m'a répondu qq ch et à côté de ça, il n a rebondi sur aucun des parties de messages où j'étais plus dans l'analyse et moins dans le "j'ai tel/tel matériel".

[/i]

 

[vercoquin]

@Slaw j'ai toujours appréhendé le relationnel amoureux-sexuel sous cet angle, donc zéro pb de mon côté.
Juste que c'était un peu violent (inattendu), et que j'ai surtout eu mal d'être déçue (je me sentais bien avec, j'étais contente pour une fois de ne pas me poser 1000 questions et d'être respectée/qu'on me laisse de l'espace, etc.) Là, j'ai vraiment l'impression que c'est un coup du destin qui me dit: "règle ton deuil parental/amical toxique, ceci est une épreuve" Je sens que le gars va revenir à tout moment, c'est étrange, vu le drama dans lequel il se met, haha.J'espère que son projet sera retenu, il le mérite. En revanche, si on doit se revoir dans quelques mois à l'issue de la sélection, je vais trop rigoler.

Du coup, hier j'ai tout raconté à un mec avec qui je parlais (rencontré au même moment), et qui bosse dans un truc en lien avec mon boulot (lol, again). On n'a pas pu encore se voir, mais c'est plutôt tranquille. Ca m'a fait du bien d'en parler. Pour le coup, on sait ce qu'on veut. Et même si ça ne matche pas sur l'entente sexuelle, ça a l'air d'être quelqu'un de cool !

 

[Pook[i]ie]

@Slaw Merci beaucoup pour tes conseils et je pense que je vais les appliquer. Tu as complétement compris ce qui me dérange dans cette "relation".

Je sais qu'il faut que je travaille beaucoup sur ma confiance en moi pour pouvoir avancer dans ma vie. J'ai d'ailleurs écouté le podcast que tu conseilles et je crois que j'ai enfin mis le doigt sur quelque chose.
Je pense que si je n'ai pas confiance en moi et que je préfère que l'autre prenne toute l'attention (au détriment de mes envies, mes bonheurs) c'est parce que ça provient aussi de mon enfance et adolescence. Lors de repas de famille, je me faisais couper la parole (pas systématiquement mais très souvent) par plusieurs de mes proches et si je réussissais à en placer une, c'était selon eux pour dire des choses qui n'avaient aucun sens, n'étaient pas vraies... Du coup, je ne me suis jamais sentie légitime de dire ou faire quelque chose. Je préférais me rabaisser plutôt que d'essayer. Et peut-être que le fait de venir chercher l'autre pour avoir une conversation, c'est un peu mon moyen de me rassurer parce que si je ne le fais pas, il ne le fera pas parce que je ne suis pas intéressante...

 

[vercoquin]

DP, mais j'ai quarante red flags qui remontent là, je...
Le coup de l'ancienne relation, avec "elle est folle". En fait, la première fois, quand je suis venue, j'avais fait une blague sur le fait que j'étais chargée, en disant "lol, tkt, je m'installe pas ici hein". Il avait ri, et m'avait fait: "haha, tant que tu casses rien et que t'es pas folle". C'est chaud, non ? J'avais ri en expliquant que j'étais peut-être atypique, mais que j'étais super stable émotionnellement et mentalement. Puis au sujet d'une brouille sur la machine à café (pdr jme rends compte qu'il n'a fait que parler d'elle, à un moment), j'ai fait une mini scène impro en lui faisant le même reproche (ouais t'abuses, les animaux blabla) et il y a cru. Ce qui a permis de passer à un autre sujet (théâtre d'impro), mais wow.
Bref. Au long de la soirée, il en reparlait parfois, ou d'autres plans. Moi je calculais pas trop, parce que ça permettait de se mettre d'accord sur ce que l'on voulait. Il détestait qu'on lui demande "on est quoi" dès le début, et moi aussi. Sauf que quand il me racontait sa dernière relation (du début à la fin, les break, les retours, les objets cassés-jetés, les brouilles, le sujet de l'avortement, un autre ex, blabla), j'ai juste eu beaucoup d'empathie. J'ai pas pu prendre de recul, parce que je sortais moi aussi d'une relation amicale super toxique. Et que j'ai une tendance à trop de bienveillance, peut-être. Mais bref, ça me saoullleee d'avoir répondu aussi gentiment - en m'excusant hier ! J'avais pas repensé à tout ça.

Je me souviens aussi m'être endormi après une nuit folie folie un peu, avec lui qui continue à me parler de tout ça. Mais j'étais tellement fatiguée que je répondais vite fait.
Ce qui me tue, c'est que je me suis tellement identifiée à sa souffrance et son tempérament. Sauf que si le gars est un gros connard-mytho ça me saoule.

Je vais carrément imprimer son mail à la psy, semaine pro. Tout ça m'intrigue beaucoup trop.

 

[Lagertha~]

Bon courage à toutes ! Décidément en ce moment c'est la saison des giboulées et des girouettes

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[zoulouve]

@Lagertha~ ce que tu dis sur l'implicite et les codes et la faute est absolument lumineux. Merci, je crois que ça va m'aider.

 

[Vogel]

Hier je suis retournée voir ma psychiatre, et en faisant le point sur mon état (qui est beaucoup mieux, bonne nouvelle) j'ai finalement lâché que la seule chose qui me fait du mal en ce moment c'est les dates sur les sites de rencontre. Elle m'a donc naturellement répondu un truc qui m'a fait bien chier : "et donc si vous arrêtiez ?".

Oui, je sais que ça serait le mieux pour ma santé mentale de me concentrer sur autre chose, mais je n'arrive pas à lâcher, non. Ma peur d'être seule, de rester à vie célibataire me poursuit sans cesse et les sites de rencontre me permettent d'avoir un peu espoir. Je sais pourtant que j'entretiens un cercle d'anxiété sans fin avec cette stratégie, parce que les dates internet c'est le summum pour les personnes anxieuses, c'est le Koh Lanta des êtres sensibles et fragiles. Les seules fois où j'ai réussi à gérer les choses c'était parce que j'allais super bien sur le plan mental, et que ma vie était nourrie par plein d'autres choses : sport, amis, sorties tous les soirs, musique, cinéma... La belle époque lointaine, quoi !
Alors je ne sais pas quoi faire... J'ai l'impression d'être un peu responsable de mon mal-être C'est la même sensation que quand je voulais maigrir autrefois mais que je ne pouvais m'empêcher de me resservir trois fois du plat compulsivement. Il y aurait d'abord un truc à apaiser, panser, combler en moi pour que tout ça s'arrête enfin. Me sentir bien avec moi-même, m'aimer, me satisfaire de ce que j'ai déjà, bien entendu. Pas besoin d'un master en psychologie pour comprendre tout ça.

 

[vercoquin]

@Vogel vous avez parlé du fait que tu aies peur de finir célibataire à vie ? De cette peur du manque-vide ?

Je me réveille triste depuis quelques jours, et ça me saoule. Ca ne me prenait pas la tête, pourquoi ça me la prend maintenant ? Argh.

 

[Madame Ball Z]

@Pook[i]ie

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[/I]

 

[Pook[i]ie]

@Madame Ball Z Oui, je sais. D'ailleurs, sur les conseils @Slaw je lui ai écrit que "j'étais ravie de lui plaire et que je le laissais venir vers moi ces prochaines semaines s'il a vraiment envie de converser". On a peu discuté et je lui ai confié que j'avais toujours l'impression de débuter nos conversations. Et que par conséquent, j'imaginais que s'il ne le faisait pas c'était parce que je n'étais pas intéressante et qu'il n'était pas intéressé. Ce à quoi il a répondu que "Pas du tout, c'est juste que souvent, je me lève tard parce qu'en ce moment je travaille beaucoup." Et je lui ai donc dit "Je sais, et c'est super pour toi. Ça montre que ton travail plaît énormément (il est graphiste)." Puis, il m'a répondu "Bah aussi en période de covid quand on est freelance c'est très flippant (si j'ai plus de taff je suis dans la merde ) et j'ai pas envie " . A quoi, j'ai répondu "Je comprends. C'est d'ailleurs pour cela que je t'invite à réfléchir et à revenir vers moi quand tu seras mentalement et physiquement disponible". Il a vu le message et n'a pas répondu. Donc on verra.
Après @Madame Ball Z, on ne converse que par Insta (même si on a chacun le numéro de l'autre), je crois qu'il préfère pour éviter de me dérange lorsqu'il répond à mes messages la nuit. On ne se connaît pas depuis 8 mois mais depuis début janvier.

 

[Lagertha~]

@Vogel

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