Hello hello! Bon ça fait un moment que je voulais vous répondre ici
Je crois que la dernière fois que j'avais posté, c'était sur ma coloc qui ne s'entend pas avec les filles et j'avais pas répondu! Merci pour vos réponses, c'était intéressant d'avoir ces témoignages.
Je vais appeler cette coloc qui n'aime pas le filles Jeanne et l'autre coloc très jeune Benjamine pour simplifier.
En plus le problème, c'est que je sais pas trop comment faire pour "amadouer" Jeanne parce que pour l'instant, j'ai l'impression que ce qui la rapproche beaucoup de certains colocs, c'est qu'ils parlent beaucoup des gens à qui ils parlent sur Tinder. En fait, elle semble vraiment très très préoccupée par avoir des dates et rencontrer des mecs (malgré le confinement). L'autre jour, un de mes colocs fêtaient son anniversaire, on faisait une fête entre nous, et elle a carrément préféré aller à un date avec un gars avec qui elle avait matché sur Tinder 3 jours avant parce que le gars lui avait proposé et qu'elle voulait le rencontrer, ça m'avait vraiment stupéfaite de voir que ça lui paraissait si essentiel de rencontrer un mec Tinder inconnu (qu'elle n'a même pas revu depuis, et qu'elle a zappé, donc c'est pas comme si y'avait une connexion de ouf à la base) que le reste n'avait pas de sens.
Au début, elle nous avait expliqué qu'elle sortait d'une relation toxique, qu'elle s'était rendue compte qu'elle était un peu dépendante amoureuse et qu'elle voulait rester célibataire, donc on avait un peu discuter de ça et on avait eu une discussion assez sympa et intéressante autour du célibat et des relations amoureuses, mais depuis, elle rencontre au moins un mec Tinder par semaine et parle avec une dizaine de mecs en espérant une romance sans clairement le dire. Elle se retrouve un peu sur ce point-là avec Benjamine qui utilise beaucoup Tinder, et avec un autre de mes jeunes colocs mecs, on va dire Benjamin, donc ils passent beaucoup de temps à se montrer leurs matchs, à parler des personnes à qui ils parlent etc. Et attention, ça ne me dérange évidemement pas du tout!
Mais en fait, en les écoutant et en les regardant, je me rends compte à quel point mon désir d'être dans une relation amoureuse est quand même tout à fait relatif et à quel point je suis finalement très à l'aise avec le célibat.
L'histoire avec Romain m'avait fait réaliser que je voulais plus qu'une histoire vite fait avec des gens de passage, et du fait de mon âge, je suis un peu en panique par rapport au fait d'avoir des enfants et donc de trouver quelqu'un (si j'ai le temps, je vais en parler plus bas dans ce message).
Mais au final, si c'était pas une question d'âge, je me rends compte en les écoutant, qu'une grande partie de ma mélancolie du célibat post-Romain... c'était que je me sentais un peu seule dans ma vie quotidienne. Je vivais seule (sauf quand mes parents étaient de passage), je voyais mes amis max une ou deux fois par semaine, je télétravaillais déjà beaucoup, et quand je voulais partir en vacances, j'avais souvent personne pour m'accompagner. Tout ça me faisait vraiment languir du couple, je commençais à avoir l'impression que plus le temps avançait, moins j'allais avoir de compagnie en tant que célibataire. Mais maintenant que j'habite dans une coloc de 7 personnes, que je partage mon quotidien avec des gens, que je sais que ces gens seront dispos pour faire des activités avec moi si je leur propose, je ne ressens plus du tout le manque du couple de la même manière. A vrai dire, s'il n'y avait pas la peur de ne pas avoir d'enfants, ça ne me dérangerait pas dans l'absolu de rester ABSOLUMENT célibataire un ou deux ans encore.
Alors c'est vrai que j'aime avoir des relations sexuelles et que ma sexualité est quelque chose que je trouve que je n'ai pas encore bien exploré et que j'aimerais beaucoup explorer plus, mais je ne le vis pas comme un manque impérieux, donc même n'avoir aucun coup d'un soir ou plan cul ou quoi pendant des mois, ça ne me dérange pas tant que ça en soi. Je suis très bien dans ma vie de célibataire, même si le couple aurait certainement des avantages.
Et du coup, ça fait que je me sens aussi assez déconnectée des préoccupations de Jeanne et que je vois bien que je n'arrive pas à m'intéresser assez à ses matchs Tinder pour créer une connexion sur ce plan-là. Très concrètement, j'ai du mal à suivre sa vie de dating alors que ça a l'air de constituer une grosse partie de ses intérêts.
En fait, j'ai l'impression que quand j'étais plus jeune, j'avais eu une période où j'aimais pécho parce que ça me faisait me sentir bien par rapport à moi-même : je me disais "wow je suis si séduisante, j'attire des gens, je plais", et puis ça avait un petit piment d'excitation aussi. Puis il y a eu l'histoire avec Romain qui m'avait fait réaliser que j'aspirais au couple et le gars des vacances avec qui j'avais couché quelques mois après le clash avec Romain, ça avait été comme un immense déclic que NON mon sentiment de bien-être n'est nullement lié à ma relation avec un mec, et depuis, alors que c'était quand même il y a 2-3 ans, je ne ressens plus trop le désir de papillonner, alors que je trouvais ça cool et existant plus jeune. Je ne sais pas si c'est parce que je n'ai pas rencontré grand-monde d'excitant depuis (la seule personne que j'ai franchement eu envie de pécho depuis, c'était le gars que j'ai rencontré lors de mon dernier voyage il y a un an et demi), ou si c'est juste que l'histoire avec Romain m'a complètement fait changer de délire, mais j'ai l'impression que maintenant, je ne suis absolument plus intéressée par ce genre de configuration où tu choppes un mec vite fait (bon après, ça n'a pas empêché que l'autre jour, un mec de mon âge est venu chez nous pour l'alarme incendie, il était pas si extraordinairement beau, mais une partie de mon cerveau se sentait quand même super attirée par lui - après on va dire que ça devait être un des premiers gars de mon âge avec qui j'interagissais longuement et qui ne soit ni un coloc ni un mec de ma famille depuis plus de six mois
).
Bref, du coup, ça me fait à la fois prendre conscience sur mes aspirations sentimentales d'écouter mes colocs parler de Tinder et à la fois, ça fait que je ne sais pas trop comment créer une complicité de coloc avec Jeanne.
Bon, à force de les entendre parler de Tinder, ça m'a quand même poussée à faire quelques efforts, et j'ai commencé à parler avec un mec (oui un seul
), je suis déjà assez contente de moi comme ça car j'avais complètement arrêté depuis le gars qui avait essayé de me scammer
Pour revenir au sujet des enfants, je lisais l'autre jour sur la PMA pour les femmes célibataires dans le pays où je suis (oui parce que je pense vraiment plus avoir trop le luxe du temps donc j'essaye de me dire que la PMA est une option sérieuse). Mais ça me rendait quand même un peu triste d'imaginer que j'aurais peut-être des enfants "sans père". En soi, c'est pas tellement que je trouve hyper important d'avoir "un papa une maman" hein. Mais c'est juste que mon père ET ma mère viennent de familles nombreuses, avec leurs propres parents qui étaient eux-mêmes proches de leurs frères et soeurs, donc des deux côtés de ma famille, j'ai énormément eu de contacts avec mes cousins germains, oncles, tantes, grands-parents, grands-oncles et grands-tantes et cousins plus lontains. La famille au sens large est donc une "valeur" très importante pour moi, et ça me rendait triste de me dire que si ça se trouve, mes enfants n'auraient que ma famille à moi, qu'ils seraient "privés" de pouvoir tisser des liens tout le côté paternel de leur arbre généalogique parce que je ne suis pas capable de trouver un mec.
Et puis bon, il y a aussi tout le côté "je pense que c'est dur de s'occuper d'un gosse, j'aimerais bien avoir quelqu'un pour partager le boulot". Du coup, j'ai commencé à me renseigner sur les trucs de "coparents". En gros, y'a des sortes de sites de rencontres qui existent, mais c'est pas pour le couple, c'est pour trouver quelqu'un avec qui faire un enfant, même si on ne se met pas en couple. J'ai lu deux-trois témoignages enthousiastes de gens avec qui ça avait trop bien marché, je me suis dit "bingo c'est ça que je veux" puis finalement, en lisant un peu plus sur le sujet, j'ai commencé à me sentir super déprimée et à réaliser que j'aspirais quand même beaucoup à ce que le fait de faire un enfant soit inséré dans un projet de couple et pas dans un projet platonique, que bien sûr que je préfère ça à pas d'enfant, mais ça me donnait l'impression un peu d'avoir échoué à atteindre mes aspirations de vie d'en venir à me renseigner là-dessus.
Donc bon, j'ai mis un peu ces renseignements de côté en attendant mais je garde en tête le conseil que m'avait donné la seule de mes amies à qui j'ai parlé de ça et qui est qu'il faudrait que je commence par voir avec un docteur pour faire un "bilan fertilité" et ainsi savoir où j'en suis à ce niveau-là afin de pouvoir mieux planifier autour de ce sujet. Donc c'est sur ma liste de choses à régler dans les mois à venir ce bilan fertilité.
Niveau vie en général, je suis dans une phase plutôt positive en ce moment. J'ai de super performances au boulot. En ce moment, on doit préparer notre évaluation annuelle et on a trois grands domaines dans lesquelles on doit être évalué. Ma manager m'avait expliqué que si on sort du lot dans certains domaines, un comité se réunit et nous donne des "récompenses" qui peuvent se traduire notamment par une hausse de salaire. Or, comme mes résultats de performance étaient largement au-dessus de la moyenne des autres gens de mon département, j'ai fini par demander à ma manager quel était la meilleure note obtenue dans le domaine sur lequel je suis affectée. En fait, je commençais à me dire "hé ça fait quatre mois que j'ai de très bonnes notes, y'a peut-être moyen que j'atteigne le haut du panier, donc j'aimerais bien savoir à quel niveau se situe le haut du panier"... et là, ma manager a répondu que la meilleure note c'était moi! Et que j'étais la seule à l'avoir eue! Sachant qu'une centaine de personnes font la même chose que moi, certains sont là depuis deux fois plus longtemps que moi!
Donc là, je commence à me dire que y'a quand même moyen de progresser rapidement dans mon job (mon entreprise a l'air de valoriser vraiment les bonnes performances). Et si vous avez lu l'autre topic où j'avais posté sur le sujet, je commence donc à me dire que je pourrais reprendre un Master en parallèle de mon job afin d'avoir des compétences plus vendeuses et de pouvoir mieux évoluer. Donc je commence à me projeter un peu plus dans une "carrière" au sein de cette entreprise, alors que j'étais un peu là sans trop savoir jusque là.
J'ai bien sûr un peu d'hésitations car il y a d'autres secteurs et d'autres métiers qui m'attirent beaucoup aussi, et je ne sais pas si mettre de l'argent et du temps dans un diplôme pour un secteur spécifique est le meilleur choix, mais je pense que ça peut vraiment m'ouvrir des portes au sein de l'entreprise et progressivement peut-être me permettre d'atteindre un autre secteur si j'en ressens l'envie. Je me dis "un tien vaut mieux que deux tu l'auras", car avec la crise et le fait que je n'ai jamais réussi à percer dans les métiers qui me faisaient rêver quand j'étais à la fac et pour lesquels j'ai fait des stages, c'est probablement pas si bête de se renforcer dans un secteur où je suis déjà employée et que je trouve intéressant que de rêver à d'autres prairies que je ne verrais peut-être jamais en me contentant de tergiverser.
Donc tout ça pour dire que si je me concentre sur mon futur professionnel, je vais pas avoir beaucoup d'espace pour me concentrer sur une relation amoureuse et que ça veut dire aussi reporter l'idée d'avoir un enfant d'au moins un ou deux ans car je pourrais pas tout faire, ce qui fera que ce sera alors probablement dans les derniers moments où je pourrais encore espérer en avoir.
Bref, pour l'instant le côté pro me rend un peu enthousiaste, surtout pour les perspectives auxquelles je crois en ce moment, et c'est pour ça que ça ne me dérange pas tant que ça d'être célibataire dans l'immédiat (en plus je me dis que bon, devoir voir un gars régulièrement, ça rogne sur mon temps libre
) mais on va voir comment ça se déroule à l'avenir!