@Dolly Wood @Liou @L'Elfe Popette
Merci pour les félicitations aha, c'est vrai que c'était pas facile de lui résister mais j'ai tenu
Bon par contre plus le temps passe et plus je me sens un peu bête par rapport à cette histoire. J'ai la douloureuse impression de m'être faite avoir, parce que je ne fais que repasser en boucle toutes ses insistances sur comment la première fois serait magnifique avec lui, comment il est super doué pour faire l'amour, comment il était sûr que ça allait se finir comme ça... Il m'a avoué sans gêne qu'il n'avait pas cru une seconde à mon histoire de disney et que, pour le citer, il avait "pris une douche, des vêtements propres et une capote". Je me demande si - et même si je n'ai pas vraiment cédé - si il ne voyait en moi que ça, une fille qu'il serait facile d'avoir, parce que c'est moi qui ait pris l'initiative. Je sens à sa façon de faire qu'il est rodé à ce genre de choses, il m'a dit qu'un jour il avait découvert que c'était aussi facile que ça et que depuis il n'arrêtait plus. Ce qui me gêne c'est comment moi j'ai cristallisé autour de lui un début de relation classique, saine, et comment lui a su m'imposer cette situation, même si j'y ai participé et que j'étais consentante.
J'ai l'impression que j'ai vu deux choses différentes en lui cette nuit, le côté charmeur sans peur, qui sait ce qu'il veut et l'obtient, et le côté doux une fois qu'il avait compris qu'on ne ferait rien. Parce qu'il a été outrageusement vantard pendant la première heure qu'on parlait, du genre "les filles veulent toutes la même chose", "l'exclusivité c'est la prison". Je l'ai démentit à chaque fois, mais je sentais que c'étaient des principes qui étaient trop ancrés en lui pour qu'il les renie aussi facilement. Mais je sais qu'il a été blessé, et qu'il a été au plus bas à cause d'une fille, et c'est de là dont vient toute cette rancœur. J'ai vraiment voulu éviter de tomber dans la psychanalyse, parce que je ne voulais pas ressembler aux filles qu'il décrit comme voulant "le réparer et le remettre dans le droit chemin", mais j'ai refusé d’acquiescer à tout ses clichés, et me décrire comme "la fille qui n'est pas comme les autres youhouh" parce que ce serait évidemment contre productif.
Et puis quand j'ai développé un peu d'assurance dans mes gestes, il a arrêté de jouer le playboy. C'était moi qui menais et lui qui subissait et il s'est tu. C'était mieux, plus spontané et moins calculé, c'est comme si il baissait un peu sa garde. Il me serrait dans ses bras en me répétant que j'étais trop mignonne et que j'étais un gros bébé (paye le compliment). Quand on tentait de dormir, mon dos collé à son ventre, il a emmêlé nos jambes et serré ma main dans la sienne, la bouche dans mon cou, et m'a dit en rigolant "aha on dort comme des amoureux, je t'aime mon amour !". J'ai ri mais ça sonnait tellement bizarre dans sa bouche ! Autre truc, je lui avais dit que je serai très vexée si il ne me faisait pas un clin d'oeil le lendemain à la fac, et comme il ne sait pas faire, il m'a dit qu'il me ferait un geste qu'on avait appris en éthique sur la langue des signes. Un signe qui veut dire 'je t'aime'. Il m'a dit que ça serait un peu fort mais que ça passerait.
Quand on a parlé de l'évolution de notre situation, et que je lui ai dit que je ne deviendrai pas son plan cul mais que je me réservais le droit de venir chez lui pour un câlin de temps en temps, il a rigolé et dit qu'il adorerait, et que du coup c'était lui le gigolo et que j'étais vraiment trop intelligente pour avoir réussir à détourner la situation à mon avantage.
Je me répète, mais je crois que personne ne m'a jamais fait autant de compliment en aussi peu de temps. Il m'a dit que j'avais des cheveux magnifiques, que j'étais jolie, que j'étais belle et trop mignonne en fourrant sa tête dans mon cou.
Comme on arrivait pas à dormir sans parler ou faire d'autres trucs

il m'a dit qu'il allait dormir chez lui parce qu'il voulait être en forme le lendemain matin. Mais quand il s'est assis sur le lit, je me suis assise derrière lui en lui embrassant la nuque et il m'a dit que j'étais vraiment impossible et qu'il arriverait jamais à dormir avec moi.
J'avais l'impression d'être toute fragile, parce qu'il me tenait si fort que j'aurai pu étouffer. Il prenait ma main en me répétant que j'étais gelée, et ça faisait bizarre d'être soudainement considérée comme un petit corps frêle. Il m'a d'ailleurs dit que j'avais l'air fragile et quand je me suis récriée, il a dit que j'avais l'air un peu fleur bleue. Il m'a souhaité de trouver un mec qui me respecterait et me traiterait bien, et m'a dit qu'il sentait que ce ne serait pas avec lui que je ferais ma première fois. Sans vouloir m'avancer, je sentais pas mal de regrets dans sa voix, parce qu'il n'était pas - d'après ses propres critères - un mec bien.
Je crois que c'est sa douceur qui contrastait tellement avec la rudesse d'auparavant m'a désarçonnée. Je crois que ça aurait été plus facile pour moi si il avait été vraiment ce mec si plein d'assurance qu'il en devenait imbuvable, parce que c'est plus facile de le détester. Mais celui qui m'a dit - avec ce que j'ai cru être du regret - que j'étais trop attachante, je crois que je vais avoir du mal à l'oublier.
Aujourd'hui, il est passé récupéré ses coussins. On s'est embrassé vite fait quand il est arrivé et c'est moi qui est initié le mouvement. Il m'a laissé ses gâteaux qu'il avait amenés et quand il est parti, il m'a demandé si je regrettais, et je lui ai dit que non. On s'est embrassé plus longuement et il est sorti.
En amphi, je suis arrivée tôt avec ma valise. Il est rentré avec sa super copine à qui il roule des pelles et quand il est passé devant moi, peut être à un mètre, j'ai levé les yeux vers lui et il ne m'a pas regardé. J'ai été vexée comme un pou. Je ne voulais pas de grandes déclarations d'amour éternel, juste un sourire ou un clin d'oeil pour me prouver que ça avait aussi été cool pour lui. Mais non, rien, comme si j'avais été de la putain de tapisserie alors qu'il parlait à cette fille avec la plus grande décontraction du monde. Ouaip, j'étais vexée. A un moment j'ai reçu un appel et j'ai du sortir de l'amphi, je savais où il était assis et je n'avais qu'à lever les yeux pour le voir, mais j'ai pas eu le courage et j'ai fixé mes pieds. Je suis passée à la même distance que lui juste avant, et même si c'était puéril et même un peu idiot, je ne voulais pas le regarder, parce que lui ne l'avait pas fait. A la fin du cours, il est passé devant moi, à une distance toute aussi ridicule qu'auparavant. Il n'a rien fait et moi non plus. J'ai juste rit avec ma pote en lui tournant le dos.
Je ne sais pas trop quelle est ma stratégie maintenant. Je ne sais pas si je suis en colère contre lui ou juste lasse. Je me demande si je viendrai le voir un jour, et comment je vais faire quand je le croiserais. J'aimerais tellement que ce soit lui qui revienne vers moi et que je puisse le faire languir ! J'adorerais avoir piqué son égo et pouvoir le faire danser un peu, pour changer les rôles. Mais ce n'est pas vraiment comme ça qu'on été défini les termes de cette "relation" et je doute qu'il fasse quoi que ce soit. Maintenant je crois que je n'ai plus qu'à placer un magnifique sourire quand je le croise et jeter mon dévolu sur quelqu'un d'autre. Au final je suis un peu triste d'avoir passé autant de temps à envisager quelque chose avec lui, à combattre des démons, pour au final ne pas obtenir ce que je voulais. Je ne comprends pas comment je n'ai pas pu voir ça de lui avant, alors qu'il paraissait si doux et que c'est moi qui avait l'impression de le brusquer en faisant un pas vers lui. Je ne regrette pas, pas vraiment. C'était agréable et des nuits comme ça sont tout ce que je demande. Mais je ne veux pas des matins et de l'indifférence, ça, c'est pas pour moi.