Je ne sais plus trop où j'en étais lors de mon dernier commentaire ici (je crois que j'avais fait 2 lectures seulement :
La terre des mensonges, d'Anne B. Ragde cat. 10 "Une histoire de famille" et
Le Phare, de P.D. James, cat. 44 "Un livre qui se déroule sur une île"), mais voici un petit point lecture :
40. Un livre parlant de livres : La bibliothèque des coeurs cabossés, Katarina Bivald
C'est ma première grosse déception de l'année, sans doute parce que j'avais beaucoup d'attente à son égard ? J'ai trouvé le style plat et insipide, l'histoire sans intérêt et décousue.
49. Un livre dont le titre comporte une saison : Un hiver long et rude, Mary Lawson
J'avais reçu ce livre dans une box, j'étais très attirée par la couverture et je l'ai pris pour le Cold Winter Challenge. J'ai beaucoup aimé cette lecture, j'ai été accrochée dès les premières pages dans l'histoire de cette famille qui se délite, ces personnages qui ne savent pas communiquer entre eux et qui ne se comprennent pas, la description des relations intrafamiliales et leur dénonciation par l'autrice... Un bémol sur la fin : si elle était "cohérente" avec le développement des personnages, j'aurai aimé qu'elle soit autre, mais bon...
52. Un livre publié entre 1900 et 1950 : Au temps du roi Edouard, Vita Sackville-West
(livre publié en 1930)
Au travers du personnage de Sébastien, duc héritier du domaine de Chevron, jeune homme désabusé au destin tout tracé, Sackville-West va nous tendre un miroir critique de la société aristocratique britannique, aux moeurs policées parce qu'il faut maintenir intactes les apparences, où la superficialité est reine et où la liberté de choisir sa vie n'existe pas. On pourrait se croire dans un poème de Baudelaire, vous savez, celui qui dit "pour ne point sentir le fardeau du Temps, enivrez-vous sans cesse". Sébastien s'enivre : il a choisi la compagnie des femmes, pour ne point sentir le lourd fardeau du temps et de l'irrémédiable.
C'est mordant, caustique, désabusé. Il a tout du personnage désagréable, imbu de lui, sûr de sa beauté et de sa valeur (n'est pas duc qui veut !), mais dont les convictions sont ébranlées par deux personnes : sa soeur, Viola, qui a un arc narratif intéressant (quoique trop souvent secondaire) et qui n'aspire qu'à vivre sa vie, et la rencontre avec Anquetil, un explorateur, qui lui expose crûment ses 4 vérités.
64. Un livre qui a reçu le prix des lycéens : Du domaine des murmures, Carole Martinez
J'ai été charmée par la plume extrêmement poétique de Carole Martinez, qui décrit le cruel destin d'Esclarmonde, qui fait le choix de finir emmurée dans une chapelle pour ne pas finir mariée à un homme connu pour sa violence. Le début est déroutant, par ce style justement quasi en mélopée et très mystique, mais on s'y fait et on y prend goût. TW viol, inceste et violences corporelles par contre.
75. Un livre dont le titre comporte le nom d'une ville : Filles de Shanghai, Lisa See
C'est le deuxième livre de Lisa See que je lis (le premier, c'était
Fleur de neige, qui m'avait pas mal bouleversée) et j'adore vraiment les contextes dans lesquels elle inscrit ses romans. Ici, on est en 1937 à Shanghai, et on va suivre le destin de deux soeurs qui se retrouvent mariées de force à des hommes habitant aux Etats-Unis. Lisa See aborde la question de la guerre sino-japonaise, l'intégration des chinois aux USA, l'impact de la montée du communisme sur l'acceptation des chinois, le racisme, l'exclusion... C'est bien écrit, souvent émouvant, on apprend beaucoup de choses sur les traditions chinoises et sur tout un pan de l'histoire qui m'était inconnu..
TW viol, violences psychologiques/physiques
=> 7/100, dont un 100% autrices