Hop, petit bilan du mois de Mai!
7. Un livre qui se lit en un jour et 46. Un livre young adult: Heartstopper vol. 1 et 2, Alice Oseman
Bon c'est un peu LA série du moment sur Netflix, et ça faisait un moment que j'étais tentée de lire les livres! Finalement, comme toujours avec le Young Adult, j'ai trouvé ça un peu trop simple en terme de dialogues et de scénario - mais je ne suis clairement pas la cible. C'est une mignonne petite romance adolescente comme on en a lues des dizaines... Le dessin laisse vraiment à désirer: si Alice Oseman n'avait pas déjà connu un petit succès sur Webtoon je pense qu'aucune maison d'édition n'aurait accepté de publier des romans graphiques avec des dessins aussi faiblards. Mais ça reste choupi, et une bonne lecture pour les adolescents (avec en plus une romance gay qui n'est pas toxique!).
28. Un roman qui parle de sorcières: Circe, Madeline Miller
Je suis partie en Grèce ce mois-ci, j'ai donc emporté les deux romans de Madeline Miller et des poèmes de Sappho dans ma valise. Et quelle bonne idée j'ai eu:
Circe est un roman exceptionnel. Il retrace bien sûr la rencontre avec Ulysse et la transformation de son équipage en pourceaux, mais l'autrice va beaucoup plus loin et retrace la généalogie de la sorcière, son enfance, son bannissement du monde des dieux... Elle explore des questions très intéressantes (ex: les traumatismes causés par la guerre et les tueries, le poids de l'immortalité...). J'ai besoin d'attendre encore un peu de l'avoir bien digéré, mais il se pourrait qu'il rejoigne mes coups de cœurs de l'année.
73. Un livre à la couverture moche: The Song of Achilles, Madeline Miller
The Song of Achilles est aussi un roman superbe qui humanise les héros de la Guerre de Troie (et franchement c'est pas du luxe... On peut pas dire que
l'Iliade les rende particulièrement sympathiques). L'histoire d'Achilles et de Patrocle n'est plus à présenter; Madeline Miller la rend véritablement sincère et déchirante. Une très belle lecture.
74. Un livre avec un tableau célèbre en guise de couverture: Poèmes, Sappho
Bon je triche un peu, c'est pas un tableau mais une fresque qui se trouve en couverture (la fresque du Printemps de la Villa Arianna - donc en vrai pas la plus célèbre non plus, bref, on s'arrange comme on peut). Une fois passée la préface indigeste et profondément élitiste de Jackie Pigeaud, les fragments de poèmes sont vraiment magnifiques (et même si la préface est hyper lourde, il faut reconnaître qu'elle permet d'y voir des subtilités à côté desquelles je serais passée si je ne l'avais pas lue). Certains vers incomplets sont particulièrement frustrants, mais même les quelques mots qui nous sont parvenus suffisent à transmettre une idée de leur beauté d'origine.
42. Un livre acheté sans connaître l’histoire et sans lire la quatrième de couverture: L'Or des Femmes, Mambou Aimée Gnali
Bon, sans transition: un livre qui cette fois n'a aucune qualité littéraire. La plume est si pauvre que ça en est affligeant. C'est d'autant plus regrettable que l'histoire permettait de s'immerger dans la culture traditionnelle d'un petit village au Congo, et d'étudier l'impact que ces traditions avait sur les jeunes générations. Mais c'est si mal écrit que je n'ai pas su l'apprécier.
51. Un livre qui parle de lutte sociale: Discours sur le colonialisme, Aimé Césaire
Je crois que je m'attendais à un texte beaucoup plus conséquent, j'ai donc été un peu surprise par le contenu et le format, mais ça n'enlève rien à l'érudition et à la pertinence du propos. Certains exemples font franchement froid dans le dos. Une bonne porte d'entrée sur l'histoire du colonialisme et ses ravages qui m'a donnée l'envie d'approfondir.
75. Un roman écrit à l’époque victorienne: L'Assommoir, Emile Zola
Un très bon Zola, qui m'a vraiment touchée, parfois jusqu'à la nausée. J'ai hâte de lire
Nana pour savoir ce qu'il advient de la progéniture de Gervaise et Coupeau.
Bilan: 34/75 livres lus
Lecture en cours: Brothers, Yu Hua