Amy' : Si, si ! Je viens faire mon compte-rendu de l'édition 2011 !
Festival d'Avignon, donc. Je vais vous parler des pièces que j'ai vu et qui sont susceptibles de tourner. Classé sans ordre (je fais défiler ma pile de billets).
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Le Moche de
Mayenburg (là j'ai vu la version de la Cie BVZK, Nord-Pas-de-Calais). Mise en scène dynamique, rythmée. Respect des conventions théâtrales donc pièce efficace mais manque du petit truc en plus qui fait qu'on adhère totalement. Réflexion sur la beauté assez rudimentaire.
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Belle du Seigneur de
Cohen (extraits par la Cie Manufacture, Didascalies & Co de Montpellier). Décor et costume dépouillés (une baignoire remplie et des lignes blancs). Comédienne avec une belle présence et tenue tragique, mais surjoue totalement Ariane. Cependant, le temps s'écoule follement vite !
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Ceux de 14 de
Genevois (Cie La Parole du Corps, Île de France). Mémoires de guerre, thème pas gai du tout mais allez y à l'occasion. Tout est d'une justesse et d'une simplicité que les émotions et la révolte sont là. Et le comédien a de belles mains. Magnifique travail de la lumière, du décor, de la diction.
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Maïakovski, Elsa, Aragon, ils se sont rencontrés à Paris (PMC Production, spectacle russe surtitré). Corpus composé par le journal d'
Elsa Triolet, textes de nombreux poètes. La comédienne et la danseuse, toutes deux russes, sont sublimes. Le comédien/chanteur (et metteur en scène) lui, est moins convaincant mais on se laisse séduire. Et c'est là aussi qu'on se rend compte que la poésie d'
Aragon fait pâle figure face à celle de
Maïakovski ! Un spectacle complet d'un autre temps, à contempler avec les oreilles.
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Les Flibustiers de l'Imaginaire, un spectacle d'improvisations qui est joué tous les mois à Paris. Rigolo mais inégalité entre les comédiens.
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Les interrompus (cie À vrai dire), émouvant, marquant, poignant. Une pièce qui donne la parole à ceux qui ne sont plus là, à ceux qui sont morts et qu'on ne veut pas laisser partir. Théâtre hautement thérapeutique.
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La Métamorphose de
Kafka (cie Rives de l'Ill). Travail remarquable pour une toute jeune compagnie. L'univers est aseptisé et métallique, l'ambiance angoissante au plus haut point. À surveiller de près quand les comédiens auront un peu plus de bouteille.
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Mystère Pessoa, mort d'un hétéronyme (coll. Hic et Hunc). Corpus de textes de
Pessoa. Alors là. S'attaquer à l??uvre de Pessoa, fallait oser ; mais le faire avec autant de perfection... C'est juste impensable de créer une pièce aussi parfaite. Elle concentre tout ce que j'aime dans le théâtre (et je suis pourtant difficile).
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Demain il fera jour ! &
Maintenant !, un diptyque de Vincent Clergironnet. Une pléiade de personnages qu'on rencontre tous les jours, qui nous évoquent forcément quelque chose. Grinçant, drôle et subtil. Comédien très talentueux.
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Éloge de l'Oisiveté de
B. Russell. + Corpus de d'autres textes. Belle réflexion sur le travail. À voir.
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Les Liaisons dangereuses de
Laclos (RMG Prod et Courants d'Art Prod). À fuir. Un gâchis total du travail de Laclos et de Stephen Frears.
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Voulez-vous danser, Gainsbourg ? (Cie Octavio de la Roza, le danseur étoile de
Béjart). C'est simple, si Gainsbourg est votre maître, courrez-y. Beauté des corps, beauté des mots. Ça m'a retournée le bide. C'était complet tous les soirs.
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La guerre de Troie n'aura pas lieu de
Giraudoux (Cie Iréel du Futur, par les élèves de Louis-le-Grand). Beaucoup, beaucoup trop jeunes pour ce texte bien trop puissant -- Hector avec des bagues dentaires, sérieusement ?
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Un Bateau pour les poupées (LTK Productions, soutenu par le Lieu Unique de Nantes). Dérangeant, difficile, douloureux. Tordre le cou aux contes de fée et laisser la violence de la vie entrer sur scène, détruire les corps. Je n'arrive pas à dire si c'est bon ou mauvais. Créations sonores et vidéographiques remarquables en tout cas. Riche scénographie aussi.
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Brèves de Tchekhov, quatre nouvelles de
Tchekhov (Carabistouilles productions). Je suis amoureuse de Tchekhov et la comédienne seule en scène est douée et ne déshonore par ces textes. Elle tient tête avec brio même si la mise en scène tombe dans la facilité à quelques moments.
Voilà.
Il n'y a pas tout mais bon, c'est déjà un début.
Je peux détailler si vous voulez.
Et pour ceux qui connaissent la troupe des pensionnaires d'On n'demande qu'à en rire, Jeremy Ferrari a squatté à la fin du spectacle hihi 
