ECM, j'ai besoin de ton avis.
Je travaille donc en médiathèque. Et je suis full dans mon emploi du temps: J'accueille une quinzaine de classes trois par an avec jeux de piste, fabrication de kamishibai et compagnie. J'anime l'atelier Tricot une fois par mois. J'ai des permanences de prêt. J'ai un gros travail de politique documentaire, rédaction de documents, statistiques. J'ai plusieurs domaines d'acquisition, la majorité en section jeunesse + documentaires adultes. Il y a des projets que j'aimerai développer, un fonds Facile à lire, formaliser notre fonds Lire Autrement, développer le pôle langues. En plus de faire la poldoc de la médiathèque et du réseau en général, on m'a confié il y a peu le suivi d'une des bibliothèques du réseau, donc accompagner la responsable du réseau quand il y a trop de manutention et faire de la pédagogie auprès de l'équipe pour par exemple, un plan de désherbage parce qu'elles ont plus de 4000 livres qui n'ont jamais été sortis et apparemment, il faut enjamber des piles de livres pour circuler tellement c'est le bordel (j'y ai encore jamais mis les pieds, j'ai hâte). Et on vient de nous annoncer qu'on avait un an pour bosser sur un nouveau projet d'établissement, donc rédiger un PCSES et trois scénarios de bâtiments qui pourraient convenir. Donc un sacré job en plus.
Bref. Mon emploi du temps est complet, archi complet, triple complet.
MAIS.
Il y a quelques semaines, ancienne-pote-collègue m'avait poussée pour qu'on monte un club de lecture adulte. Elle avait démonté un par un tous mes arguments contre. Et puis finalement, comme on lui a rajouté des missions, elle s'est rétractée parce que ça lui ferait trop de travail (j'avoue que je trouve ça très ironique quand quand moi je disais que j'avais trop de travail, c'était un faux-problème mais quand elle, elle a trop de travail, tout à coup ça devient un vrai problème.
). Sauf qu'elle a planté la graine dans mon cerveau.
Graine que j'avais laissé enterrée. Et qui vient de regermer parce que le centre social de notre ville va proposer un club de lecture.
C'est très bien pour eux et je leur souhaite grand succès. Mais je trouve ça complètement dingo que le centre social ait un club de lecture et pas la médiathèque.
Ma collègue qui s'occupe de la fiction adulte trouve ça très bien parce qu'on pourra rediriger le public demandeur vers ce club. Mais moi, ça me chatouille quand même très fort.
Donc est-ce que je suis en train d'envisager de lancer quand même le club de lecture adulte? Peut-être.
On fera pas concurrence à celui du centre social parce qu'on est dans des quartiers différents dans une ville de 15000 habitants, donc j'ose espérer qu'on se tirera pas les pattes.
Mais comme je disais, mon emploi du temps est déjà full. Ce serait un peu con de me rajouter un travail que personne me demande de me rajouter.
Et en même temps, je me dis que je le calerai le samedi matin quand j'ai tricot-thé le samedi après-midi. Comme ça un jour par mois je suis full animation et fin de l'histoire. Que ça me forcerai/motiverai à lire deux romans adultes par mois, un pour deux semaines, c'est jouable. Que je peux demander à mes collègues de m'aider à préparer des listes de suggestions sur les thèmes etc pour me faciliter la vie.
Mais en même temps, ça veut dire lire pour le taff sur mon temps libre en plus des romans jeunesse, des BD, des docs adultes. Prendre le temps de lire sur l'actualité littéraire adulte pour pas me pointer en touriste à mes propres clubs de lecture.
Mais en même temps, je pense que ça peut être un super chouette moment. Et que si j'anticipe genre caler dès à présent les dates et les thèmes, je peux réussir à l'intégrer à mon EdT. Et que ça peut me faire un argument en plus pour lacher des missions qui m'intéressent moins l'an prochain type "je peux pas tout faire, et tant qu'à faire, je préfère garder le club et ça et ça que les accueils de classe et ça et ça".
Bref, je veux bien vos retours sur
"Ouiiii les clubs de lecture c'est la vie!" ou "Ne te rajoute pas encore du travail alors que personne te le demande et que tu seras pas payée plus que ta collègue qui en branle pas une.
"