Punaise, je le prends mal. Et... J'ai du mal à concevoir pourquoi je le prends aussi mal.
Je la connais peu. Objectivement, elle me plaît, mais ce n'est pas un coup de coeur. Alors pourquoi je focalise autant sur elle, sur son rejet ? Est-ce que c'est une simple blessure d'égo ?
Est-ce que c'est parce qu'il s'agit de mon premier rejet "sentimental" ? Des rejets amicaux, j'ai l'habitude. Mais je ne suis tombée amoureuse qu'une fois jusqu'à maintenant. Et ça a marché.
Est-ce que c'est pour ce qu'elle représente ? Mon premier crush "sérieux", "envisageable", depuis la rupture, depuis la guérison. Ou parce qu'elle recherchait la même chose que moi, en termes de relation ? Ca semblait trop beau. Ca l'était. On se retrouvait sur des points importants pour moi. Même si je savais bien que ça pouvait ne pas forcément être réciproque. Même si je savais bien qu'il y avait, aurait, aussi plein de points où l'on ne se retrouverait pas.
Si seulement il y avait eu l'étincelle... Mais elle n'a pas eu lieu. Même pas de mon côté ! Alors pourquoi cette torture cognitive ? Pourquoi je me suis autant emballée ?
J'ai fait une erreur. Quand j'ai rencontré mon ex, je partais du principe que personne ne tomberait jamais amoureux de moi. Je n'avais pas d'attente. J'ai vécu la plus belle des histoires d'amour. J'ai pris confiance, un peu, en ma capacité à être aimée. Pas suffisamment, cependant, pour ne plus avoir peur d'être seule.
Je sais que je peux plaire, un peu. Mais j'ai tout de même peur de ne pas plaire. Pas suffisamment. Pas aux bonnes personnes.
J'ai peur de ne jamais retrouver quelqu'un. C'est bête, pas vrai ? Ca fait pourtant peu de temps que je suis célibataire. Mais l'amour sain, inconditionnel, ça a un sacré goût de reviens-y. Alors je l'ai cherché, trop vite, j'ai voulu forcer un peu le destin, sans doute.
Laisser faire. Laisser du temps, se laisser du temps. Je sais que c'est la réponse. Mais est-ce que j'en suis capable ?