Je ne vais pas généraliser, j'ai une mère en carton.
Ma mère a débuté une dépression en août 2011, elle a fait une fixation/paranoïa sur mon père et leur relation de couple. Au bout de 1 an de hauts et de bas (dans la dépression de ma mère), leur relation s'est détériorée, l'été dernier ils ont fait chambre à part, et il y a un mois ma mère est partie de la maison.
Depuis le début ma mère nous raconte à mes frères et moi toutes ses angoisses, ses malheurs, les détails de leur relation de couple en chute libre, ce que mon père faisait ou disait de mal. Elle ne cessait de dire que de toute façon j'étais du côté de mon père. Je lui ai maintes et maintes fois expliqué que je n'avais pas envie d'entendre ça, que ça me faisait souffrir, que ça ne me regardait pas.
(Je précise que notre père, ayant surement des fautes, ne nous a jamais impliqué dans toute cette histoire, nous parlait de choses et d'autres mais pas de leurs problèmes, il a gardé son rôle de père avec nous, et celui de mari avec ma mère, quand ma mère nous prenait à témoin)
Au fur et à mesure, j'ai pris mes distances (je rentre chez eux 2 week-end par mois), je ne réagissais plus à ses pleurs et ses chagrins, je ne voulais plus en parler et du coup je l'évitais, voyant qu'elle ne m'entendait pas.
ll y a un mois, le lendemain de la 1ère rencontre de conciliation pour le divorce, elle a déménagé. J'ai été prévenue "par hasard" 45min avant le déménagement, elle n'avait préparé aucun carton, elle est partie en 2h, c'était le choc.
Le lendemain je lui demande des explications, elle me répond par des reproches, me disant que je ne communiquais plus avec elle, que je ne voulais plus entendre parler des histoires avec mon père, et au final qu'elle me respectait puisqu'elle n'avait rien pris dans ma chambre ! MERCI MAMAN !
J'ai décidé de ne plus répondre à ses appels et de ne pas aller la voir depuis ce moment-là, j'en ai marre de souffrir, de pleurer, d'essayer de sauver une quelconque relation alors que visiblement je ne suis bonne qu'à être sa psy et que je mérite pas d'être considérée comme une enfant (dans le contexte de la séparation de parent) à épargner dans la séparation, malgré mes 25 ans.
Est-ce qu'à 25 ans on est censées être plus solides par rapport à la souffrance des mots de la part de notre mère et de ses actions ?
Avoir coupé les ponts me permet de me protéger, mais ne me soulage pas. J'ai peur que son égoïsme l'empêche de se rendre compte de ses erreurs, et qu'elle ne comprenne jamais ce qu'elle a fait de maladroit avec moi.
J'attends de voir, j'espère un jour réussir à avoir du recul par rapport à ça...mais ça me semble difficile.
PARDON pour le pavé...