Je m'en veux de penser ça mais...
- Initiateur de la discussion Ipsie
- Date de début
@Akayala Je pense que c'est un peu lié à la peur de passer pour un con, pendant longtemps, j'évitais de m'exprimer pour esquiver les éventuelles conséquences que ça pouvait engendrer. Genre, que quelqu'un vienne me contredire ou m'attaquer et que je passe, par la même occasion, pour une conne. Puis des fois, ça dégénère vraiment en conflit si tu tombes sur un gros con qui chipote pour un oui ou pour un non et qui ne retient uniquement ce qui l'arrange.
@Rosenrot_ Ah c'est marrant ce terme de silenciation, je ne connaissais pas ! par contre, c'est intéressant le point que tu mentionnes, car j'ai constaté une tendance un peu similaire de certaines personnes à vouloir clore un débat car elles estiment que tu n'as rien à dire. J'ai eu ça sur facebook, un type a jugé que mon commentaire n'apportait rien de constructif, qu'il n'allait pas changer le monde, que c'était prétentieux et que, concrètement, j'aurais mieux fait de ne rien dire. Pourtant ce n'était pas du tout quelque chose du genre "c'est de la merde" mais quelque chose qui s'ouvrait possiblement à discussion.
Finalement ça rejoint un peu l'aspect passif de la silenciation : tu peux dire ce que tu voudras sauf ce qu'il ne me convient pas. Enfin en excluant les interventions gratuites, méchantes qui mènent d'emblée vers un cul de sac intellectuel bien sur
Mais je pense aussi qu'il y a des d'individus qui, au contraire, sont plus des cas pathologiques prêts à te bondir sur la gueule, qui ne supportent rien, ni la contradiction ni le manque de connaissance et qui te le font bien comprendre. Donc finalement, plutôt que de dépenser de l'énergie pour des personnes qui, de toute façon, sont butées et qui ne veulent pas lâcher leur bout de gras, le silence est le meilleurs des choix :/
@Rosenrot_ Ah c'est marrant ce terme de silenciation, je ne connaissais pas ! par contre, c'est intéressant le point que tu mentionnes, car j'ai constaté une tendance un peu similaire de certaines personnes à vouloir clore un débat car elles estiment que tu n'as rien à dire. J'ai eu ça sur facebook, un type a jugé que mon commentaire n'apportait rien de constructif, qu'il n'allait pas changer le monde, que c'était prétentieux et que, concrètement, j'aurais mieux fait de ne rien dire. Pourtant ce n'était pas du tout quelque chose du genre "c'est de la merde" mais quelque chose qui s'ouvrait possiblement à discussion.
Finalement ça rejoint un peu l'aspect passif de la silenciation : tu peux dire ce que tu voudras sauf ce qu'il ne me convient pas. Enfin en excluant les interventions gratuites, méchantes qui mènent d'emblée vers un cul de sac intellectuel bien sur
Mais je pense aussi qu'il y a des d'individus qui, au contraire, sont plus des cas pathologiques prêts à te bondir sur la gueule, qui ne supportent rien, ni la contradiction ni le manque de connaissance et qui te le font bien comprendre. Donc finalement, plutôt que de dépenser de l'énergie pour des personnes qui, de toute façon, sont butées et qui ne veulent pas lâcher leur bout de gras, le silence est le meilleurs des choix :/
@MoonSugar : Comment veux-tu que je réagisse quand pour toi le militantisme est forcément synonyme d'absence de dialogue ? Je sais pas si ça vous vient à l'esprit que les gens qui veulent dialoguer ne le font simplement pas sur des espaces comme Madmoizelle parce que si tu réagis pas parfaitement pour expliquer comment on te manque de respect, on te qualifie directement de "molosse" et "social justice warrior". 
(Je parle pas de moi, j'ai bien compris que c'était pas de moi en particulier que tu parlais.)
(Je parle pas de moi, j'ai bien compris que c'était pas de moi en particulier que tu parlais.)
J'ai l'impression que vous ne parlez pas de la même choseJe comprends pas pourquoi c'est un mal de se faire reprendre, je pense sincèrement que si on est soi-même dans une démarche d'apprentissage (bannissons le mot "déconstruction" svp), on est capable de prendre du recul et de mettre de côté son ego pour accepter la critique et la vexation.
Pour moi ce qui peut poser problème dans le fait de "se faire reprendre" c'est quand c'est juste du "ce que tu dis c'est x-phobe", point. S'il n'y a pas de petite explication derrière (pas forcément qu'on va écrire soi-même, poster un lien, faire un copié-collé c'est très bien).
Après je suis bien consciente qu'on a ni le temps ni l'envie de tout le temps faire de la pédogogie, expliquer, etc, et surtout qu'au final on ne doit rien à personne, mais au final ce genre de critique sans rien derrière, si y'a pas d'espaces à côté "pour débutants" (le sous-forum sur les "questions cons" est bien pour ça), leur portée reste un peu limité je trouve
Et je ne parle même pas de la portée archi limitée du seul trolling et mépris non pas face à des trolls mais des "débutant.e.s"... au delà du simple fait de se sentir mieux soi-même en méprisant l'autre en face, j'ai parfois un peu du mal à voir l'intérêt en terme "d'apprentissage"...
@MoonSugar : Tu dépeins un portrait assez caricatural, mais essaie vraiment de te mettre à la place des gens en face. Je ne connais aucun.e militant.e qui pense détenir la vérité, mais on peut aussi accepter que l'expérience, souvent accompagnée de lectures/discussions théoriques sur un sujet, forment une expertise. Et c'est pas cool quand tu connais parfaitement ton sujet et que d'autres viennent le remettre en cause sans avoir passé plus de quelques minutes à se renseigner. Je comprends que de l'extérieur on puisse ne pas comprendre la violence d'une réaction et penser que la personne s'imagine détenir la vérité, mais c'est pas le cas, ça demande au contraire un apprentissage et une remise en question constantes, c'est bien pour ça que c'est difficile de garder son calme face à quelqu'un qui ne fait pas cet effort. Et puis on a le droit d'être fièr.e de ses connaissances.
Et si c'est un problème d'allié.e.s trop zélé.e.s : de même qu'on a le droit de faire des erreurs et d'avoir des préjugés racistes, on a le droit de faire des erreurs et d'intervenir trop souvent et de façon trop bancale. Peace.
Et si c'est un problème d'allié.e.s trop zélé.e.s : de même qu'on a le droit de faire des erreurs et d'avoir des préjugés racistes, on a le droit de faire des erreurs et d'intervenir trop souvent et de façon trop bancale. Peace.
@MoonSugar Totalement d'accord avec toi ! Pour le coup je te sors la tournée :
Et puis tiens je ne peux que m'incliner devant ces sages propos (désolée je galère pour citer) :
"Enfin voilà certains appelleront ça du tone policing mais tant pis, je considère que personne n'a à pourrir les autres, personne n'a à manquer de respect aux autres, personne n'a à décrédibiliser/humilier les autres et surtout pas avec ces petites phrases ironiques caractéristiques qui personnellement me mettent hors de moi et qui sont complètement contreproductives."
(perso mon point Godwin c'est quand on sort les expressions condescendantes genre "male tears" pour pourrir les mecs cis qui ont le malheur de vouloir exprimer un avis/un ressenti sur quelque chose. Juste un exemple !)
Et merci pour ça : "Et par dessus tout je comprend pas comment on peut être assez sûr de soi pour croire qu'il n'existe qu'une seule vérité et croire qu'on a tout compris à la sociologie, la psychologie et les relations humaines à 25 ans, ceux qui croient tout savoir sont souvent ceux qui se trompent le plus"
--> Tout à fait d'accord, on n'est pas dans une secte ! Nanmého
Et puis tiens je ne peux que m'incliner devant ces sages propos (désolée je galère pour citer) :
"Enfin voilà certains appelleront ça du tone policing mais tant pis, je considère que personne n'a à pourrir les autres, personne n'a à manquer de respect aux autres, personne n'a à décrédibiliser/humilier les autres et surtout pas avec ces petites phrases ironiques caractéristiques qui personnellement me mettent hors de moi et qui sont complètement contreproductives."
(perso mon point Godwin c'est quand on sort les expressions condescendantes genre "male tears" pour pourrir les mecs cis qui ont le malheur de vouloir exprimer un avis/un ressenti sur quelque chose. Juste un exemple !)Et merci pour ça : "Et par dessus tout je comprend pas comment on peut être assez sûr de soi pour croire qu'il n'existe qu'une seule vérité et croire qu'on a tout compris à la sociologie, la psychologie et les relations humaines à 25 ans, ceux qui croient tout savoir sont souvent ceux qui se trompent le plus"
--> Tout à fait d'accord, on n'est pas dans une secte ! Nanmého
Dernière édition :
@MoonSugar : non, tu n'es pas un monstre. Pour moi tu le serais si tu en voulais purement à tes parents sans réfléchir derrière, mais ce n'est pas le cas.
Ça me semble normal d'être en colère parce qu'on a manqué d'argent, surtout si on a autour de soi des personnes qui n'ont absolument pas ce souci. C'est rageant de galérer quand les autres ont l'air de s'en sortir super facilement, c'est la jalousie malgré soi, etc...
De mon côté je sais que 95% de mes soucis sont liés à l'argent. Ce job de merde que je ne suis plus en mesure d'encaisser ? Je le garde parce que j'ai BESOIN de toucher le chômage pour payer mon loyer pendant mes études. Cet appart pourri qui pèse sur ma santé mentale (je suis dépressive) ? Dans mes moyens, dur de trouver mieux. Et les privations parce que pas les moyens, et le prêt étudiant qui va peser un bout de temps aussi...
C'est dur. Et c'est normal d'être en colère. (Sans vouloir faire de la psychologie de comptoir, est-ce que tu n'es pas au final juste en colère contre la situation elle-même ? Les parents font des coupables faciles dans ces cas-là, parce que c'est plus simple d'en vouloir à quelqu'un de concret...)
Ce qui me fait tenir c'est de me dire que je renverserai forcément la tendance. Que mon chemin de vie à moi c'est ça, que mes épreuves persos et trucs à dépasser c'est ça. C'est pas forcément hyper réconfortant à lire, parce que bah si je suis dans la même merde c'est que j'ai pas trouvé la solution magique non plus, mais voilà.
Plein de bonnes ondes et de câlins.
Ça me semble normal d'être en colère parce qu'on a manqué d'argent, surtout si on a autour de soi des personnes qui n'ont absolument pas ce souci. C'est rageant de galérer quand les autres ont l'air de s'en sortir super facilement, c'est la jalousie malgré soi, etc...
De mon côté je sais que 95% de mes soucis sont liés à l'argent. Ce job de merde que je ne suis plus en mesure d'encaisser ? Je le garde parce que j'ai BESOIN de toucher le chômage pour payer mon loyer pendant mes études. Cet appart pourri qui pèse sur ma santé mentale (je suis dépressive) ? Dans mes moyens, dur de trouver mieux. Et les privations parce que pas les moyens, et le prêt étudiant qui va peser un bout de temps aussi...
C'est dur. Et c'est normal d'être en colère. (Sans vouloir faire de la psychologie de comptoir, est-ce que tu n'es pas au final juste en colère contre la situation elle-même ? Les parents font des coupables faciles dans ces cas-là, parce que c'est plus simple d'en vouloir à quelqu'un de concret...)
Ce qui me fait tenir c'est de me dire que je renverserai forcément la tendance. Que mon chemin de vie à moi c'est ça, que mes épreuves persos et trucs à dépasser c'est ça. C'est pas forcément hyper réconfortant à lire, parce que bah si je suis dans la même merde c'est que j'ai pas trouvé la solution magique non plus, mais voilà.
Plein de bonnes ondes et de câlins.
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JMVDPC
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Je m'en veux (parfois) de penser ça, d'autant que si je le formule aux intéressés je vais passer pour une horrible prétentieuse, mais...
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