@Aesma t'inquiète, je ne suis pas offensée
La conversation est intéressante, mème si elle part un peu en HS...
Je rebondis sur tes remarques concernant le volume de production. J'avoue que je ne sais pas par quel bout prendre ce problème. Est-ce qu'on produit trop? Assurément si on doit jeter les invendus.
Mais le problème c'est de contenter tout le monde, soit 7 milliard d'etres humains. Non, moi je n'ai pas besoin de 1 million d'objets. C'est pour cela que je n'en ai acheté qu'un. Mais qui suis-je pour interdire à 1,3 millliards d'Indiens d'avoir le meme objet que moi si ils en ont envie?
Et si 7 milliards de personnes veulent le même objet, on doit bien produire 7 milliards d'objets...
Je suis d'accord que le problème est dans la gestion individuelle du "besoin", apprendre à savoir ce qui est nécessaire, ce qui est superflu.. Ca n'empechera pas que moi, toi, et 7 autres milliards de personnes auront de temps en temps envie d'avoir du superflu pour se faire plaisir, pour se remonter le moral, parce que c'est beau, parce que c'est bon, parce qu'on soutient la personne qui a fait cet objet et pleins d'autres raisons.
Je vois quelques entreprises (textiles et maroquineries surtout) qui commencent à faire de la production sur commande (on ne produit que si il y a une commande - voir même pour des start-up on ne produit que si on atteint un nombre de commandes suffisant). C'est pas mal, j'essaie d'acheter dans ces entreprises là, mais ça pose quelque problèmes:
- ca impose des délais - qui, dépendant de l'objet en question, peuvent etre plus ou moins tolérés
- ça ne marche que sur des petits volumes car si grand volume alors délais très important - et grand problème pour les client.
- ce n'est probablement pas rentable pour des grands volumes (il y a un effet économique qui s'appelle économies d'échelle, le prix de revient de chaque nouvel article produit est décroissant en fonction de la hausse des volumes).
Bref, je ne sais pas si c'est vraiment possible de diminuer la production sachant qu'on est 7 milliards d'individus qui ont tous des envies, des rêves, des espoirs, des émotions...
Je suis pour le revenu universel (je n'ai pas lu Bernard Friot, est-ce que l'idée vient de lui?), mais plus pour contrer un problème théorique: la théorie économique classique (libéralisation des marchés) dont sont friands beaucoup de politiques actuels décrit le marché du travail comme entièrement libre, et trouvant un équilibre naturel entre les employeurs qui ont besoin de main d'oeuvre et les salariés qui ont leur capacité de travail. L'équilibre (mathématique) se trouve au niveau du salaire que les salariés trouvent acceptable pour travailler un certain nombre d'heures. Si le salaire proposé par les employeurs est trop faible, alors les salariés refusent l'emploi et préfèrent faire leur "loisirs" (c'est le mot utilisé dans la théorie). Les employeurs doivent alors augmenter le salaire proposé jusqu'à trouver l'équilibre entre main d'oeuvre nécéssaire et capacité de travail mise sur le marché par les salariés.
Or cette hypothèse est fausse, car chaque salarié a besoin d'un minimum d'argent nécessaire à couvrir les besoins vitaux (boire, manger, se vetir, avoir un logement), et ne peut donc jamais complètement choisir les loisirs si le salaire est trop bas. Le marché n'est donc pas libre, il est biaisé par les besoins vitaux qui sont payants.
Le revenu universel a été proposé pour cela: faire que les besoins vitaux soit couverts automatiquement, débloquer ce biais et faire du marché du travail un marché vraiment libre, où les salariés pourraient réellement refuser du travail si le salaire est considéré comme trop bas par rapport au bien etre retiré des loisirs.
Dans la réalité, ce que tu décrit de la théorie de Bernard Friot est étrange:
Pour le moment, de plus en plus de gens ne sont plus d'accord avec le système de valorisation du travail basé sur les études supérieures (actuellement, dans la plupart des secteurs le salaire est déterminée par ton niveau d'études supérieures). En particulier moi, je pense que la valorisation du travail devrait etre en premier lieu basée sur la pénibilité physique.
Mais si on change le système de valorisation des salaires par quelque chose qui semble plus juste, alors le revenu universel reste juste le revenu universel: tout le monde a le salaire de base pour couvrir les besoins vitaux, et si on décide de travailler, on reçoit un salaire lié à la valorisation du travail acceptée dans la société. Et si les métiers les mieux rémunérés sont déjà sont qui ceux pénibles/durs/où il y a un enjeu de vie et de mort, alors pas besoin de supplément pour faire une tache ingrate - puisque le "supplément" du à la pénibilité est déjà pris en compte dans le salaire de ce métier.
La conversation est intéressante, mème si elle part un peu en HS...
Je rebondis sur tes remarques concernant le volume de production. J'avoue que je ne sais pas par quel bout prendre ce problème. Est-ce qu'on produit trop? Assurément si on doit jeter les invendus.
Mais le problème c'est de contenter tout le monde, soit 7 milliard d'etres humains. Non, moi je n'ai pas besoin de 1 million d'objets. C'est pour cela que je n'en ai acheté qu'un. Mais qui suis-je pour interdire à 1,3 millliards d'Indiens d'avoir le meme objet que moi si ils en ont envie?
Et si 7 milliards de personnes veulent le même objet, on doit bien produire 7 milliards d'objets...
Je suis d'accord que le problème est dans la gestion individuelle du "besoin", apprendre à savoir ce qui est nécessaire, ce qui est superflu.. Ca n'empechera pas que moi, toi, et 7 autres milliards de personnes auront de temps en temps envie d'avoir du superflu pour se faire plaisir, pour se remonter le moral, parce que c'est beau, parce que c'est bon, parce qu'on soutient la personne qui a fait cet objet et pleins d'autres raisons.
Je vois quelques entreprises (textiles et maroquineries surtout) qui commencent à faire de la production sur commande (on ne produit que si il y a une commande - voir même pour des start-up on ne produit que si on atteint un nombre de commandes suffisant). C'est pas mal, j'essaie d'acheter dans ces entreprises là, mais ça pose quelque problèmes:
- ca impose des délais - qui, dépendant de l'objet en question, peuvent etre plus ou moins tolérés
- ça ne marche que sur des petits volumes car si grand volume alors délais très important - et grand problème pour les client.
- ce n'est probablement pas rentable pour des grands volumes (il y a un effet économique qui s'appelle économies d'échelle, le prix de revient de chaque nouvel article produit est décroissant en fonction de la hausse des volumes).
Bref, je ne sais pas si c'est vraiment possible de diminuer la production sachant qu'on est 7 milliards d'individus qui ont tous des envies, des rêves, des espoirs, des émotions...
Je suis pour le revenu universel (je n'ai pas lu Bernard Friot, est-ce que l'idée vient de lui?), mais plus pour contrer un problème théorique: la théorie économique classique (libéralisation des marchés) dont sont friands beaucoup de politiques actuels décrit le marché du travail comme entièrement libre, et trouvant un équilibre naturel entre les employeurs qui ont besoin de main d'oeuvre et les salariés qui ont leur capacité de travail. L'équilibre (mathématique) se trouve au niveau du salaire que les salariés trouvent acceptable pour travailler un certain nombre d'heures. Si le salaire proposé par les employeurs est trop faible, alors les salariés refusent l'emploi et préfèrent faire leur "loisirs" (c'est le mot utilisé dans la théorie). Les employeurs doivent alors augmenter le salaire proposé jusqu'à trouver l'équilibre entre main d'oeuvre nécéssaire et capacité de travail mise sur le marché par les salariés.
Or cette hypothèse est fausse, car chaque salarié a besoin d'un minimum d'argent nécessaire à couvrir les besoins vitaux (boire, manger, se vetir, avoir un logement), et ne peut donc jamais complètement choisir les loisirs si le salaire est trop bas. Le marché n'est donc pas libre, il est biaisé par les besoins vitaux qui sont payants.
Le revenu universel a été proposé pour cela: faire que les besoins vitaux soit couverts automatiquement, débloquer ce biais et faire du marché du travail un marché vraiment libre, où les salariés pourraient réellement refuser du travail si le salaire est considéré comme trop bas par rapport au bien etre retiré des loisirs.
Dans la réalité, ce que tu décrit de la théorie de Bernard Friot est étrange:
Pour le moment, de plus en plus de gens ne sont plus d'accord avec le système de valorisation du travail basé sur les études supérieures (actuellement, dans la plupart des secteurs le salaire est déterminée par ton niveau d'études supérieures). En particulier moi, je pense que la valorisation du travail devrait etre en premier lieu basée sur la pénibilité physique.
Mais si on change le système de valorisation des salaires par quelque chose qui semble plus juste, alors le revenu universel reste juste le revenu universel: tout le monde a le salaire de base pour couvrir les besoins vitaux, et si on décide de travailler, on reçoit un salaire lié à la valorisation du travail acceptée dans la société. Et si les métiers les mieux rémunérés sont déjà sont qui ceux pénibles/durs/où il y a un enjeu de vie et de mort, alors pas besoin de supplément pour faire une tache ingrate - puisque le "supplément" du à la pénibilité est déjà pris en compte dans le salaire de ce métier.