Je m'en veux de penser ça mais...
- Initiateur de la discussion Ipsie
- Date de début
@Victoria Grace
Je ne demande pas de nocturnes spécialement. Mais on pourrait peut-être échanger un jour de la semaine contre un samedi?
Par exemple le mardi contre le samedi?
Je n'ai pas vérifié s'il y avait une borne mais je dois quand même passer voir quelqu'un car ma carte est périmée (et j'aimerais la renouveler) et avec ces horaires j'ai accumulé beaucoup de retard donc j'ai probablement une amende à régler pour le livre que j'ai chez moi actuellement.
Je ne demande pas de nocturnes spécialement. Mais on pourrait peut-être échanger un jour de la semaine contre un samedi?
Par exemple le mardi contre le samedi?
Je n'ai pas vérifié s'il y avait une borne mais je dois quand même passer voir quelqu'un car ma carte est périmée (et j'aimerais la renouveler) et avec ces horaires j'ai accumulé beaucoup de retard donc j'ai probablement une amende à régler pour le livre que j'ai chez moi actuellement.
Faut voir s'ils ont le personnel qualifié nécessaire (une autre grande manie, coller des gens moins qualifiés parce que moins chers mais cela implique une augmentation de la charge de travail des plus diplômés pour superviser et remplacer, mon dernier samedi comme suppléante en fut une belle illustration)
@Pipistrelle. @RainyMood @Unefougère
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@Rocksteady c'est une explication hyper intéressante et pertinente! En réfléchissant au sujet, je me disais que ces relations reposaient effectivement beaucoup sur l'imaginaire et les projections, puisqu'en gros, ces femmes passent beaucoup de temps à fantasmer ce que serait la vie avec leur mari s'il sortait de prison, à imaginer les premières choses qu'ils feraient s'il était libéré, à vivre dans leur tête des rapports sexuels parfaits, et puis jusqu'au bout, elles nourrissent l'espoir d'un miracle et que la peine capitale soit commuée en "simple" emprisonnement à vie, voire qu'il soit amnistié. En soi c'est déjà une expérience à part entière et puis c'est clair qu'à certains égards, c'est très confortable et stimulant de vivre les choses par procuration plutôt que de s'y confronter dans la vraie vie. En plus l'espoir c'est quelque chose qui s'auto-entretient et ça te fait te sentir en vie. Tu peux toujours te raccrocher au prochain procès en appel, à la prochaine expertise ADN, à la prochaine loi qui doit être votée, etc. et tu vis chaque victoire et chaque échec avec intensité. Et enfin, c'est sûr qu'il y a des avantages à être avec quelqu'un d'enfermé et isolé: il ne partira pas du jour au lendemain, il sera toujours présent au même endroit (sauf transfert vers un autre centre de détention) et il ne te trompera pas (même si, comme je le disais, certains entretiennent plusieurs relations épistolaires, donc ça offre des opportunités d'entretenir des liaisons amoureuses simultanées). Finalement, c'est un amour très cérébral, qui rejoint les canons de l'amour courtois jamais consommé, comme le faisait remarquer une psy entendue dans un des talk shows dont je parlais. Par contre, si un jour le mec finit par sortir et rejoindre son "aimée", la réalité peut être très très loin du fantasme.
Après l'analyse que tu relayes reste tout-à-fait compatible avec l'idée que la figure de la "sauveuse" soit particulièrement utile aux hommes, puisque de fait, ce type d'arrangement leur bénéficie largement, que ce soit sur le plan affectif ou pratique. Je reste fascinée par le fait que dans une société régie par la domination masculine, les mecs aient trouvé le moyen de s'assurer le dévouement des femmes y compris dans des contextes où ils sont au fond du fond du trou. La prison ça reste quand même la marge ultime, mais même là, des types considérés comme les rebuts de la société trouvent le moyen d'être aimés, désirés et de voir leurs besoins pris en charge par des femmes. Je parlais des tentatives d'évasion (plusieurs cas ont été médiatisés), mais il y a aussi les batailles à livrer pour leur obtenir des soins médicaux, un nouvel examen de leur dossier, pour convaincre de bons avocats de les représenter, éventuellement payer pour de nouvelles analyses ADN, pour attirer l'attention des médias et plus généralement pour militer contre la peine de mort et en faveur de meilleures conditions de détention. Tout ça, ça a quand même des conséquences très tangibles pour les épouses : emprisonnement dans le cas des tentatives d'évasions, frais financiers, installation aux US avec tout ce que ça implique pour leur carrière et leur vie de famille, investissement en temps et en énergie, etc. Et puis il y a le fait que grâce à ce dévouement, ces mecs à la marge, sans aucune perspective de vie "normale", puissent quand même voir certains rêves et aspirations se réaliser. Par exemple en se mariant, mais aussi en ayant des enfants. Je ne sais pas par quel procédé, mais apparemment il est possible de tomber enceinte d'un homme condamné à mort (une madz en témoignait sur le forum).
Tout ça pour dire que dans l'hypothèse où les femmes tireraient un certain profit de ces relations, à mon avis les hommes en restent les grands gagnants puisque eux y gagnent de nombreux bénéfices sans rien avoir à perdre, et ont donc tout intérêt à voir ce schéma se perpétuer.
Après l'analyse que tu relayes reste tout-à-fait compatible avec l'idée que la figure de la "sauveuse" soit particulièrement utile aux hommes, puisque de fait, ce type d'arrangement leur bénéficie largement, que ce soit sur le plan affectif ou pratique. Je reste fascinée par le fait que dans une société régie par la domination masculine, les mecs aient trouvé le moyen de s'assurer le dévouement des femmes y compris dans des contextes où ils sont au fond du fond du trou. La prison ça reste quand même la marge ultime, mais même là, des types considérés comme les rebuts de la société trouvent le moyen d'être aimés, désirés et de voir leurs besoins pris en charge par des femmes. Je parlais des tentatives d'évasion (plusieurs cas ont été médiatisés), mais il y a aussi les batailles à livrer pour leur obtenir des soins médicaux, un nouvel examen de leur dossier, pour convaincre de bons avocats de les représenter, éventuellement payer pour de nouvelles analyses ADN, pour attirer l'attention des médias et plus généralement pour militer contre la peine de mort et en faveur de meilleures conditions de détention. Tout ça, ça a quand même des conséquences très tangibles pour les épouses : emprisonnement dans le cas des tentatives d'évasions, frais financiers, installation aux US avec tout ce que ça implique pour leur carrière et leur vie de famille, investissement en temps et en énergie, etc. Et puis il y a le fait que grâce à ce dévouement, ces mecs à la marge, sans aucune perspective de vie "normale", puissent quand même voir certains rêves et aspirations se réaliser. Par exemple en se mariant, mais aussi en ayant des enfants. Je ne sais pas par quel procédé, mais apparemment il est possible de tomber enceinte d'un homme condamné à mort (une madz en témoignait sur le forum).
Tout ça pour dire que dans l'hypothèse où les femmes tireraient un certain profit de ces relations, à mon avis les hommes en restent les grands gagnants puisque eux y gagnent de nombreux bénéfices sans rien avoir à perdre, et ont donc tout intérêt à voir ce schéma se perpétuer.
@Rocksteady idiotes je ne crois pas une seconde qu'elles le soient. Par exemple un des derniers témoignages que j'ai entendus, c'était celui d'une femme qui partait s'installer aux Etats-Unis pour vivre près de la prison où son mari était incarcéré (d'ailleurs il me semble qu'ils se mariaient exprès pour qu'elle obtienne un permis de séjour). Elle a repris des études pour pouvoir travailler là-bas et elle a bataillé avec l'administration pour obtenir des soins médicaux à son mec, le tout en parlant à peine anglais, donc ça force l'admiration. Après elle est partie avec ses quatre enfants et son mari avait déjà convaincu sa précédente "prison wife" de l'aider à s'évader (je crois que j'en parlais dans mes autres posts), donc j'espère qu'elle a vraiment bien soupesé tous les risques et qu'elle est bien au clair avec elle-même sur ses propres motivations.
Sinon j'ai retrouvé ce témoignage sur Madz, et certains passages résonnent pas mal avec la discussion ici :
Sinon j'ai retrouvé ce témoignage sur Madz, et certains passages résonnent pas mal avec la discussion ici :
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Dernière édition :
Je m'en veux (pas trop 
) de penser ça mais je suis RAVIE que le coin hammam-sauna de la piscine de mon bled soit interdit aux moins de 18 ans 
Mais bon les adultes sont aussi les premiers à gueuler à voix haute...
) de penser ça mais je suis RAVIE que le coin hammam-sauna de la piscine de mon bled soit interdit aux moins de 18 ans Mais bon les adultes sont aussi les premiers à gueuler à voix haute...
@Rocksteady
Cette explication a l'avantage d'être parfaitement cohérente avec une narration féministe : les hommes seraient tellement dangereux que des femmes en viendraient à ne pouvoir aimer que des hommes privés de liberté et donc dans l'incapacité de nuire.
Cette explication a aussi l'avantage de présenter ces femmes sous l'apparence de victimes. C'est plus féministe de penser ça que de considérer qu'elles sont attirées par l'interdit et par l'ultra-virilité qu'incarnent des hommes condamnés pour meurtre, violence, braquage et autres extrémités de la masculinité toxique.
Cette explication a l'avantage d'être parfaitement cohérente avec une narration féministe : les hommes seraient tellement dangereux que des femmes en viendraient à ne pouvoir aimer que des hommes privés de liberté et donc dans l'incapacité de nuire.
Cette explication a aussi l'avantage de présenter ces femmes sous l'apparence de victimes. C'est plus féministe de penser ça que de considérer qu'elles sont attirées par l'interdit et par l'ultra-virilité qu'incarnent des hommes condamnés pour meurtre, violence, braquage et autres extrémités de la masculinité toxique.
Dernière édition :
Ce que j'aime bien aussi avec cette explication @Rocksteady (désolée, ça a possiblement déjà été dit), c'est que ça met un coup de pied aux fesses aux idées types incels comme quoi les femmes ne sont attirées que par les "bad boys", les types dangereux etc, et pas par les "nice guys". Et donc qu'elles seraient idiotes et qu'il faudrait décider à leur place, pour leur bien évidemment 
Si en fait la stratégie c'est au contraire de s'assurer une certaine sécurité avec un mec qui ne partira pas, ne les trompera pas, ne les frappera pas et qu'elles peuvent voir quand elles le décident, ça redonne un certain équilibre et un certain "contrôle" sur la relation. Ce qui les attire, ce n'est pas leur côté "bad boy", mais justement leur côté "dompté" et incapable de faire du mal. Puis certaines doivent aussi y voir une sorte d'ego trip en mode "je vais le soigner et en faire quelqu'un de bien, je suis la seule à pouvoir le faire" (c'est aussi une façon de se valoriser et de prendre un certain contrôle d'ailleurs).
Après je trouve ça quand même assez malsain et finalement peu sécuritaire dans la mesure où certains hommes peuvent possiblement sortir un jour. De plus, quoi qu'elles fassent, certaines femmes vont forcément s'attacher et risquer de développer un syndrôme de l'infirmière qui poussé à l'extrême va leur faire perdre leur sens critique et même leur faire prendre des risques pour des types (qui en plus ne le méritent absolument pas). Je rejoins @Pipistrelle. dans l'idée qu'au final ce sont surtout les hommes qui sont gagnants.
Donc je demeure très critique et très sceptique vis-à-vis de ce genre de relations, mais ça me rassure de penser qu'il peut y avoir une certaine logique aussi pour ces femmes et qu'elles peuvent y trouver leur compte.
Si en fait la stratégie c'est au contraire de s'assurer une certaine sécurité avec un mec qui ne partira pas, ne les trompera pas, ne les frappera pas et qu'elles peuvent voir quand elles le décident, ça redonne un certain équilibre et un certain "contrôle" sur la relation. Ce qui les attire, ce n'est pas leur côté "bad boy", mais justement leur côté "dompté" et incapable de faire du mal. Puis certaines doivent aussi y voir une sorte d'ego trip en mode "je vais le soigner et en faire quelqu'un de bien, je suis la seule à pouvoir le faire" (c'est aussi une façon de se valoriser et de prendre un certain contrôle d'ailleurs).
Après je trouve ça quand même assez malsain et finalement peu sécuritaire dans la mesure où certains hommes peuvent possiblement sortir un jour. De plus, quoi qu'elles fassent, certaines femmes vont forcément s'attacher et risquer de développer un syndrôme de l'infirmière qui poussé à l'extrême va leur faire perdre leur sens critique et même leur faire prendre des risques pour des types (qui en plus ne le méritent absolument pas). Je rejoins @Pipistrelle. dans l'idée qu'au final ce sont surtout les hommes qui sont gagnants.
Donc je demeure très critique et très sceptique vis-à-vis de ce genre de relations, mais ça me rassure de penser qu'il peut y avoir une certaine logique aussi pour ces femmes et qu'elles peuvent y trouver leur compte.
Dernière édition :
C'est pas vraiment un Je m'en veux de penser ça, plutôt un Ça me perturbe de ressentir ça ou Je suis étonnée de moi-même de ressentir ça (oui mes états d'esprits sont très complexes 
)
)
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I
Iseult la rousse
Guest
JMVDPC mais je ne supporte plus mon mari. Je sais qu'il fait bien, mais venant de lui tout me hérisse en ce moment. Enfin, en ce moment... Depuis le confinement, ce n'est plus pareil, et surtout depuis la mort de mon meilleur ami il y a bientôt un an, je change. Énormément. Plein de choses que j'aimais ne me font plus plaisir, je songe à me reconvertir, je suis en train de tomber amoureuse de quelqu'un d'autre, ma dépression ne s'arrange pas (c'est intermittent). Bref, je réfléchis à le quitter.... Mais plusieurs choses me retiennent. Je suis bien avec lui tant qu'il ne s'agit pas sexe ( je pense que je suis asexuelle en fait), nous avons des habitudes ensemble, plein de petits mondes imaginaires que nous nous sommes créés, et la seule chose qui nous empêche tous les deux de sombrer dans la pauvreté c'est de vivre ensemble. Alors j'ai peur, pour moi, pour lui, de le quitter quand même dans pouvoir m'assumer ni pouvoir l'aider, j'ai peur de parler à cette autre personne qui est définitivement trop bien pour moi, j'ai peur d'affronter ma famille , de l'affronter lui. Je me sens nulle.
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