Personne, surtout pas moi (j'ai même dit l'exact opposé) n'a dit que le genre n'entre pas en jeu. J'ai spécifiquement pointé le fait qu'un certain nombre de facteurs rendent les femmes plus vulnérables et parfois plus ciblées (la société en étant un).[...]
Et prétendre que la force physique n'est pas un facteur majeur, c'est vraiment une absurdité.
Le point de débat ce situe là j'ai l'impression: tu fais du facteur majeur des violences envers les femmes la force physique, et le fait que la société soit sexiste / patriarcale un facteur, mais visiblement moins important à tes yeux.
Les autres madz (dont moi) disent qu'au contraire le facteur sociétal (le patriarcat : le fait que les hommes voient leurs compagnes comme leur possession) prime largement sur le facteur force physique.
Les exemples de meurtres conjugaux donnés dans les articles de Libé tendent d'ailleurs plus vers cela comme facteur fort (cf, dans l'article qui détaille chaque meurtre, le meurtre d'une femme par son mari très âgé et malade, qui a cru qu'il ne passerait pas à l'acte vu son état physique très diminué comparé à elle).
Et je maintiens qu'on a pas besoin de force physique pour rouler sur quelqu'un afin de le tuer. Idem pour les armes à feu.
Et que dans les cas de meurtres conjugaux prémédités, que la force physique soit en jeu ou pas, je trouve ça absurde, pour reprendre tes mots, de dire que la force physique soit un facteur majeur, la préméditation ça implique le mental, et on peut creuser les raisons qui font qu'un homme pense pouvoir avoir le droit de tuer sa compagne / son ex-compagne (les fameux "drames de la séparation" des journaux régionaux" :
je la tue car elle me quitte, elle n'avait pas le droit de me quitter).
Donc la "supériorité physique" il me semble qu'on peut surtout la lier à des facteurs psycho-sociaux (vision des relation hommes-femmes, de la liberté de choix de la femme, du fait qu'une femme soit "au service" de son compagnon, etc: en lien avec l'idée d'
homme fort, au propre comme au figuré donc) dans le cas de meurtres conjugaux.