@Nastja Merci beaucoup pour ce message détaillé et réfléchi qui me permet de prendre un peu de recul
C'est rigolo parce que j'ai pas mal repensé à mon messages après l'avoir écrit : je me demandais notamment pourquoi cette espèce de frilosité à organiser des trucs un peu ambitieux s'est retrouvée dans la plupart de mes amitiés (pas toutes, heureusement) tout au long de ma vie. Et j'ai fini par en arriver à la même conclusion que la tienne dans ton message : je me fais des amis qui me ressemblent, c'est-à-dire introvertis, casaniers, attachés à leur confort. C'est chouette parce qu'on est sur la même longueur d'ondes dans beaucoup de domaines de la vie, mais effectivement le hic c'est qu'on ne l'est manifestement pas sur ce sujet en particulier.
Je pense que tu tapes juste dans beaucoup des raisons que tu donnes pour expliquer la difficulté à les mobiliser. C'est vrai qu'une semaine de vacances dans une location, par exemple, c'est pas mal engageant parce que tu es obligé.e de rester jusqu'à la fin quoi qu'il se passe. Et pour peu qu'on ait du mal à passer de longues périodes de temps entouré.e d'autres personnes (même des personnes qu'on aime beaucoup), ça peut avoir un effet dissuasif. J'ai une amie par exemple (en dehors de cette bande de potes "principale" que j'évoque dans mes messages) qui ne part jamais pour de trop longues durées (c'est-à-dire plus de trois/quatre jours) loin de chez elle, parce qu'elle a un tempérament très anxieux et qu'elle sait où sont ses limites. Je pense que ça doit être aussi le cas de certains de mes autres amis. Notamment un couple où ça me vexait un peu de constater qu'ils partent tous les ans ensemble en vacances pour plusieurs semaines à l'étranger, alors que ça les a jamais tenté de passer des vacances avec nous. Mais avec le recul, je comprends mieux : c'est pas la même chose de partir en tête à tête avec ta conjoint.e que d'être entouré.e de cinq/six amis. D'autant que la fille dans ce couple est d'un tempérament plutôt calme et réservé alors que beaucoup d'entre nous sommes plus survoltés et bruyants quand on est tous ensemble. C'est aussi une question du niveau d'énergie que ça nous demande de passer du temps avec d'autres personnes, on est pas tous égaux là-dessus.
Je comprends aussi ce que tu dis besoin que les conditions soit réunies pour être à son aise. Je sais que certains de mes potes ne peuvent pas dormir avec une autre personne. Moi-même, ça m'arrive d'avoir des angoisses liées au sommeil assez envahissantes qui nécessitent que je sois seule dans ma chambre (parce que j'allume la lumière pour lire si je n'arrive pas à dormir, je me relève pour faire ma vie, etc). Ça me rassure de pouvoir me dire qu'au pire si je dors pas, je peux faire autre chose. Quand d'autres personnes sont dans la pièce avec moi, je me mets la pression en me disant qu'il faut que je m'endorme au plus vite sinon je vais rester bloquée avec toutes ces personnes qui dorment sans pouvoir rien faire (ça m'est déjà arrivé, c'est horrible : souvenirs émus de cette semaine à l'UCPA où j'étais en dortoir de quatre et je dormais trois heures par nuit, le reste du temps je contemplais le plafond). Après, bon, j'arrive à passer au-dessus pour profiter de mes vacances à condition que la situation ne s'éternise pas. Mais je sais que le manque de sommeil peut très vite saper nos ressources et notre énergie selon notre seuil de tolérance.
Bref, je pense que pour certains potes, je vais devoir me faire une raison et accepter qu'on ne passera jamais plus qu'un long week-end ensemble (ce qui est déjà pas mal), sans que ça ne veuille dire qu'ils ne m'aiment pas. Et tourner mon énergie pour organiser des longues vacances vers ceux que ça intéresse. En tout cas, ça m'a fait du bien de pouvoir en discuter, merci
C'est rigolo parce que j'ai pas mal repensé à mon messages après l'avoir écrit : je me demandais notamment pourquoi cette espèce de frilosité à organiser des trucs un peu ambitieux s'est retrouvée dans la plupart de mes amitiés (pas toutes, heureusement) tout au long de ma vie. Et j'ai fini par en arriver à la même conclusion que la tienne dans ton message : je me fais des amis qui me ressemblent, c'est-à-dire introvertis, casaniers, attachés à leur confort. C'est chouette parce qu'on est sur la même longueur d'ondes dans beaucoup de domaines de la vie, mais effectivement le hic c'est qu'on ne l'est manifestement pas sur ce sujet en particulier.
Je pense que tu tapes juste dans beaucoup des raisons que tu donnes pour expliquer la difficulté à les mobiliser. C'est vrai qu'une semaine de vacances dans une location, par exemple, c'est pas mal engageant parce que tu es obligé.e de rester jusqu'à la fin quoi qu'il se passe. Et pour peu qu'on ait du mal à passer de longues périodes de temps entouré.e d'autres personnes (même des personnes qu'on aime beaucoup), ça peut avoir un effet dissuasif. J'ai une amie par exemple (en dehors de cette bande de potes "principale" que j'évoque dans mes messages) qui ne part jamais pour de trop longues durées (c'est-à-dire plus de trois/quatre jours) loin de chez elle, parce qu'elle a un tempérament très anxieux et qu'elle sait où sont ses limites. Je pense que ça doit être aussi le cas de certains de mes autres amis. Notamment un couple où ça me vexait un peu de constater qu'ils partent tous les ans ensemble en vacances pour plusieurs semaines à l'étranger, alors que ça les a jamais tenté de passer des vacances avec nous. Mais avec le recul, je comprends mieux : c'est pas la même chose de partir en tête à tête avec ta conjoint.e que d'être entouré.e de cinq/six amis. D'autant que la fille dans ce couple est d'un tempérament plutôt calme et réservé alors que beaucoup d'entre nous sommes plus survoltés et bruyants quand on est tous ensemble. C'est aussi une question du niveau d'énergie que ça nous demande de passer du temps avec d'autres personnes, on est pas tous égaux là-dessus.
Je comprends aussi ce que tu dis besoin que les conditions soit réunies pour être à son aise. Je sais que certains de mes potes ne peuvent pas dormir avec une autre personne. Moi-même, ça m'arrive d'avoir des angoisses liées au sommeil assez envahissantes qui nécessitent que je sois seule dans ma chambre (parce que j'allume la lumière pour lire si je n'arrive pas à dormir, je me relève pour faire ma vie, etc). Ça me rassure de pouvoir me dire qu'au pire si je dors pas, je peux faire autre chose. Quand d'autres personnes sont dans la pièce avec moi, je me mets la pression en me disant qu'il faut que je m'endorme au plus vite sinon je vais rester bloquée avec toutes ces personnes qui dorment sans pouvoir rien faire (ça m'est déjà arrivé, c'est horrible : souvenirs émus de cette semaine à l'UCPA où j'étais en dortoir de quatre et je dormais trois heures par nuit, le reste du temps je contemplais le plafond). Après, bon, j'arrive à passer au-dessus pour profiter de mes vacances à condition que la situation ne s'éternise pas. Mais je sais que le manque de sommeil peut très vite saper nos ressources et notre énergie selon notre seuil de tolérance.
Bref, je pense que pour certains potes, je vais devoir me faire une raison et accepter qu'on ne passera jamais plus qu'un long week-end ensemble (ce qui est déjà pas mal), sans que ça ne veuille dire qu'ils ne m'aiment pas. Et tourner mon énergie pour organiser des longues vacances vers ceux que ça intéresse. En tout cas, ça m'a fait du bien de pouvoir en discuter, merci