Le langage inclusif (TW): questions en tout genre.

11 Février 2015
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caronat.deviantart.com
@Madthilde mais purée c'est pas à TOI de décider si ce que TU dis à quelqu'un est oppressant ou non tu n'as pas l'air de comprendre ça et c'est terrible comme situation. Ce n'est pas à TOI de décider si ce que tu dis blesse une personne ou non mais bien a la personne concernée. Assieds toi un peu sur ta fierté monstrueuse et arrête de décider de si quelque chose est opprimant ou non si TU n'es pas concernée par ladite oppression

Moi je quitte ce débat j'en ai marre de parler à un mur bon courage à ceuxlles qui continueront
 

Fenris

Ne pas citer please ! <3
2 Avril 2015
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Toulouse
@Madthilde Non mais t'es sérieuse ? C'est de la transphobie, tu peux causer de toutes les oppressions que tu veux, tu n'en restes pas moins transphobe. Ca fait mal à entendre, mais c'est le cas. Genre, "on peut plus rien dire", blablabla.. Discours types d'un oppresseur. Ton comportement est à gerber
 
6 Octobre 2012
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Paris
@Madthilde : donc ta non-envie d'employer une évolution de langage non-sexiste et non-transphobe est plus importante pour toi que risquer de blesser des gens ?

Et au passage : dire qu'un propos ou un mode de pensée est oppressif (transphobe, sexiste, whatever) c'est pas une insulte, c'est signaler quelque chose qui blesse. Si tu n'es pas capable d'accepter que tes mots ou ta pensée ont fait/font du mal, tu peux te remettre en question mais tu ne peux pas dire aux concerné.e.s que ça ne les a pas touché.e.s
 
6 Octobre 2012
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Paris
Sinon, sur la question du "neutre masculin" et de la politisation du langage, je cite au passage Béauzée qui justifiait ainsi l'accord masculin par défaut lorsqu'on est en présence de masculin et de féminin : "Le genre masculin est réputé plus noble que le féminin à cause de la supériorité du mâle sur la femelle", ce qui complétait Bouhours : "lorsque les deux genres se rencontrent, il faut que le plus noble l'emporte".
Donc la neutralité est pas trop à l'ordre du jour, on est plutôt dans le sexisme le plus crasse et assumé ici. De fait il semble essentiel, pour changer les mentalités, de changer la langue afin de donner une visibilité au féminin et de créer un vrai neutre. Et l'écriture inclusive est un bon outil pour cela (ou alors l'usage d'accord de proximité, mais on garde le problème du neutre).
 
20 Avril 2015
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Angers
J'ai du mal à comprendre ce que tu ne comprends pas (ou que tu refuses de comprendre...), @Madthilde ? :dunno: Utiliser "il" pour parler de quelqu'un dont ça n'est pas le pronom et à qui ça ne correspond pas, c'est tout simplement utiliser le mauvais terme pour parler de cette personne. Tu ne parles pas d'iel en disant "il". C'est normal que ce soit mal pris et vécu comme violent, c'est comme refuser d'admettre son existence. :dunno:
J'ai bien compris que pour toi, le masculin peut être neutre, personnellement, je ne suis pas d'accord. Okay, on a l'habitude d'entendre "ils" pour parler d'un groupe mixte, donc dans un sens que, j'imagine, tu trouves neutre (même si, si tu veux mon avis, ce n'est pas neutre, anodin, de considérer le masculin (qui est désigné comme masculin) comme universel). Mais au singulier, à part dans "il pleut" ou "il y a", c'est super rare que "il" ne désigne pas du masculin. Si tu dis "Ils sont allés faire des courses", oui, peut-être qu'on peut imaginer un groupe composé de personnes de genres différents (même si je pense qu'on pense bien souvent à un groupe masculin), mais si tu dis "Il est allé à la plage", ne va pas me faire croire que qui que ce soit va imaginer que tu peux ne pas parler d'un homme. :oo:
Si tu dis "il", ce n'est pas approprié à quelqu'un de non-binaire. Ce n'est pas un pronom que lea décrit, qui transmet une information exacte sur la personne dont tu parles, c'est...bah, une faute, en fait. :cretin:
Et on s'en fout que tu trouves ça moche, franchement. C'est hyper personnel, un pronom. C'est ce qu'on utilise pour parler de toi, de ta personne, de ce que tu es. Pour donner une première idée de toi aux autres, pour te présenter. On ne va pas te présenter en donnant une information fausse sur qui tu es ! C'est presque comme un prénom. Si je trouve que Madthilde, c'est moche, c'est bien mon droit, mais j'ai pas à t'appeler Virginie pour autant. Parce que si je parle de Virginie, ça ne parle pas de toi, personne ne va savoir que c'est toi quand j'en parlerais et que ça va créer une incompréhension. Tout comme je ne vais pas avoir pour lubie de te genrer en "il" en parlant de toi, parce que ça n'aurait aucune logique, ce ne serait pas toi. :dunno:
 
20 Avril 2015
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Angers
Tu fais un raccourcis sur ce que j'ai dit.
J'ai dit que le français incluait déjà le neutre et l'indéfini dans le masculin, et j'ai dit que je refusais d'utiliser le langage inclusif (non seulement parce qu'il m'écorche les yeux, mais surtout parce que, comme je l'ai dit plus haut, c'est une façon d'imposer une opinion, ce qui est ironiquement ce qu'il est censé combattre).
Je n'ai pas dit pour autant que j'allais genrer au masculin même les personnes non masculines. J'utilise l'épicène à la place. Si je mégenre quelqu'un par erreur, vous pouvez me le dire, je reformulerai, je n'irai pas faire exprès d'utiliser un pronom blessant juste parce qu'il serait grammaticalement correct dans le français actuel.

Mais ça marche parce que c'est à l'écrit. A l'oral, ça devient quand même vachement plus compliqué, non ? :dunno: Les personnes non-binaires ne sont pas des êtres virtuels qui n'habitent que sur internet. :lunette: Donc okay, les terminaisons en é.e ne s'entendront pas à l'oral, par exemple, mais entre "iel" et "il", la différence s'entend (à moins que je me plante dans la prononciation). Si tu es amenée à côtoyer IRL quelqu'un qui utilise ce pronom, il va bien falloir que...bah, tu l'utilises. Comment tu ferais pour en parler à quelqu'un d'autre ? Pour lea présenter à tes amis ? Comment tu comptes faire pour dire "C'est Bidule, iel est dans ma classe, iel va nous accompagner au cinéma" sans utiliser "iel" que, manifestement, tu refuses d'utiliser, et ce sans mégenrer Bidule ?
 
20 Avril 2015
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Angers
Et le tou.s.te., ça donne quoi à l'oral ? Ou le b.elle.s.eau.x ? Ben à l'oral le langage inclusif ça marche pas non plus. Et à l'oral c'est au final assez facile de ne pas genrer en langage normal, parce que y'a pas les pièges des accords "inaudibles" (à l'écrit je dois faire gaffe pour tous les participes, à l'oral c'est moins compliqué en fait).

Ce n'est pas une réponse à ma question, ça. :rire:
Donc si je comprend bien, pour parler de Bidule, au lieu de tout simplement dire "Iel est dans ma classe", "iel va nous accompagner au cinéma", comme tu le ferais pour n'importe quel "il" ou "elle" de ton entourage, tu vas t'emmerder à dire "Bidule est une personne de ma classe", "cette personne va nous accompagner au cinéma", c'est ça que tu veux dire ? Dans le genre pas très spontané, ça se pose là, quand même. Tout ça pour éviter de prononcer le pronom de quelqu'un...:dunno: Surtout que c'est quand même rare de parler d'une femme ou d'un homme avec énormément de périphrases, ou en disant "c'est..." ou "cette fille". C'est quand même faire des efforts supplémentaires juste pour ne pas dire "iel", quoi. :rire: Alors qu'au final, ça te simplifierait presque la vie, dis-moi. :cretin:
 
28 Août 2013
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Montpellier
sciencesaucinema.fr
@Madthilde , notre conversation m’a tenue éveillée une partie de la nuit. J’en suis venue à deux conclusions :
  • Nous n’avons pas du tout les mêmes prémisses à notre réflexion sur la langue et
  • Tu ne maîtrise pas les us et coutumes propre au forum : on sait bien qu’on ne convainc pas une personne en un débat (même de 10 pages). Du coup, on ne réfute pas forcement arguments par arguments mais on expose plutôt une pensée. A l’autre de faire l’effort de comprendre d’où on part et où on va. On source également ce que l’on dit. On ne sort pas d’un chapeau nos arguments, soit ils reposent sur du vécu soit sur des sources, qu’on essaie d’adjoindre si nécessaire. Enfin quand un.e concerné.e et a fortiori quand plusieurs te disent* que ton propos est problématique/ X-phobe, il est de bon ton d’accepter la remarque parce que c’est probablement vrai. Ça ne veut pas dire tais-toi, mais ce que tu viens de dire n’a pas sa place ici car c’est blessant et participe à une oppression systémique.
*Oh le bel accord de proximité largement utilisé à l’oral bien que non « correct » selon l’Académie

Maintenant les deux prémisses à toute ma réflexion (qui repose en grand partie sur du vécu personnel donc déso mais pas déso, je n’en démordrais pas) :
  • la langue modèle notre vision du monde, en cela, elle est politique
  • la langue se modifie par les usages, il est donc possible de créer de nouveaux usages selon ses besoins. S’ils se rependent dans la langue, c’est qu’ils étaient nécessaires. De fait de nombreuses minorités développe des termes et des formes de langage propre (lexique militant, verlant…)
De fait de ces deux prémisses, quand je choisis d’utiliser un langage inclusif, je fais un choix pour mieux représenter le monde tel que je le perçois et ce langage me le permet.


Ceci posé (et accepte les le temps de mon argumentation). Passons à tes remarques sur le genre grammatical et les genres humains :
Alors pour répondre à cette question, je pense qu'il faut d'abord faire un détour par le langage lui-même. Le français est fortement genré (et pluriel, même si c'est un autre débat) - les objets ont un genre, les accords se font selon le genre (et le nombre), les pronoms sont genrés (et pluriels), etc. Il ne s'agit pas forcément de genre "humain" (le fait que les objets soient genré n'a biologiquement ou socialement aucun sens), mais plus d'un fonctionnement grammatical.

Oui genre grammaticaux et genres humains ne sont pas la même chose en français et c’est relativement arbitraire qu’une chaise soit féminin et non masculin. Comme on dit à ceux qui apprennent le français comme langue étrangère, il faut apprendre, ça ne se devine pas. Mais le langage inclusif ne s’intéressent pas aux cas des objets à part dans le cadre de l’accord de proximité.

À ce titre, je n'associe pas nécessairement le genre grammatical avec le genre biologique ou social ("un groupe" est masculin, "une foule" est féminin, alors que l'un ou l'autre peuvent être composé de n'importe-quelle combinaison de genres). De même, le nombre grammatical n'est pas forcément associé au nombre réel ("on" se conjugue au singulier, alors qu'il est par essence pluriel, les indénombrables sont associés au singulier alors qu'il n'ont, et bien, pas de nombre).

On a donc la dimension grammaticale, qui est proche mais pas identique à la dimension réelle.

Bon là on va commencer à ne plus être d’accord. Parce que tu mélange genres humains et groupement de personnes. Tout d’abord il faut différencier les moments où l’on parle de groupement d’humain, d’un humain « générique » et d’une personne en particulier :
  • quand on parle d’un groupement d’humains soit on passe par un pluriel et alors la question du genre se pose, et la réponse du choix du genre n’a pas été toujours la même soit on repasse au singulier en désignant le groupe (groupe/foule/couple…) et on revient à une entité non-humaine mais composé d’humain.
  • quand on parle d’un humain « générique », pour le coup le masculin ou le féminin peuvent faire office de neutre. Si je commence mos propos par « une personne », alors je peux continuer de parler de cet humain générique au féminin sans pour autant présupposer de son genre. Cela démontre qu’il n’y a pas de genre neutre en français seulement que les genres masculin ou féminin peuvent avoir une valeur de neutre selon le contexte
  • quand on parle d’un humain en particulier, alors oui, il est d’usage d’utiliser le genre grammatical lié à son genre. Donc si une personne est un homme/se genre au masculin, on utilise le masculin pour parler d’elle (pronom, accord…). Si c’est une personne est une femme/se genre au féminin, on utilise le féminin. Il reste les personnes qui sont ni-homme, ni-femme et qui ont donc inventé un vocable (pronom, accord…) spécifique à leur (non)-genre**. La politesse et les normes sociales veulent donc que pour ces personnes, on utilise les pronoms et les accords choisi par ces personnes. De fait, ton refus est un traitement différent de ces personnes pour la simple raison de leur genre. Donc oui c’est transphobe (l’acte en lui-même ou ici le propos lui-même ce qui ne préjuge pas de ton intention de départ, ni fait de toi une vilaine transphobe).
**Il existe des personnes avec un genre qui n’est ni masculin, ni féminin, plusieurs genres ou pas de genre du tout. De plus, plusieurs formes de pronoms et d’accords existent selon les préférences de chacune de ces personnes.

Dans ce langage, le masculin est le genre "par défaut". Il ne représente pas uniquement le masculin lui-même, il représente aussi l'indéfini et le neutre. En ce sens, je considère qu'il représente déjà, GRAMMATICALEMENT PARLANT, l'ensemble des genres non-féminins (puisque, grammaticalement parlant encore une fois, seul le féminin se marque au final).

A part, quelques formes très particulières du type « il pleut », le côté neutre du masculin n’est pas si clair. Comme je l’ai dit juste au-dessus, quand il est question d’humain, le neutre peut être également de forme féminin (personne, foule…).

Après le masculin est-il non-marqué ? J’avoue que je ne suis pas linguiste donc je donne ici qu’un argument au pif. Mais dans la forme auteur/autrice, pour moi, eur et ice sont deux marques. De même dans les formes où on rajoute un simple e muet pour le féminin, pour le coup le féminin n’est pas vraiment marqué (puisque c’est indécelable à l’oral). De fait, cela contredit ton argument d’un masculin neutre car non-marqué.

De plus, la structure entière du français est genrée de manière historique - c'est à dire, ce n'est pas une création récente que l'ont peut juger avec les opinions actuelles. Par exemple, "le masculin l'emporte sur le féminin" était sexiste à l'époque où il a été introduit, aujourd'hui c'est juste un état de fait qui renforce l'aspect "neutre" du masculin. Au final, le langage est un outil servant à communiquer et décrire le monde. Le vocabulaire permet de désigner les concepts, la grammaire est un fonctionnement plus ou moins à part qui obéit à des règles arbitraires, souvent logiques, parfois complètement absurdes.

Je suis d’accord qu’il y a des règles arbitraires en français et de fait on ne peut juger de leur logique ou de leur absurdité. Après il faut voir comment on apprend ces règles et comment elles sont justifiées. Quand un enfant demande pourquoi genou prend un x au pluriel, on lui répond que c’est comme ça, qu’il y a toujours des exceptions aux règles et qu’il faut les apprendre (de même que les règles). Par contre quand une petite fille (parce que c’est souvent elles qui demandent) questionnent l’usage du masculin pluriel pour un groupe d’humains où il y a plusieurs genres et encore plus quand il n’y a qu’un homme au milieu de nombreuses femmes, la réponse est « le masculin l’emporte sur le féminn ». On revient donc aux explications de Béauzée et Bouhours qui sont (on est tou.te.s d’accord) des explications sexistes. Le fait qu’on les utilise encore aujourd’hui démontre que :
  • la règle ne semble pas si « naturelle » ni si bien admise
  • on conforte le sexisme d’une société où le masculin est mieux vu que le féminin par une règle de grammaire

Je vais finir sur deux points (complétement subjectifs) :
  • le langage inclusif est-il une nouvelle grammaire ? ou un nouveau vocabulaire ?
  • mon retour d’expérience après plusieurs années d’utilisation
Le langage inclusif le plus communément utilisé s’apparente plus à un changement de vocabulaire. Toutes les règles de grammaires restent les même, on ajoute simplement des pronoms neutres (iel, ille, celleeux, ellui…) et pour les accords, on accole les deux marques déjà existantes. Cela permet d’abord de pouvoir parler correctement des personnes non-binaires et/ou agenre en ayant un genre ni masculin ni féminin pour les humains et permet de genrer de façon différentes (et satisfaisante pour le locuteur) les groupe d’humains ou un humain générique. Ce qui fait que le gros du langage inclusif n’est uniquement utilisé pour les humains (d’où certaines incompréhension dans les discussions précédentes, le genre des objets ne changent pas et donc n’est pas appeler dans les argumentaires autour du langage inclusif).

Enfin petit retour d’expérience, j’utilise le langage inclusif dans deux situations différentes :
  • pour genrer une personne non-binaire. Pour moi, c’est du respect de base pour la personne, je genre les personnes comme elles se genrent et comme elles le demandent. Comme je l’ai indiqué plus haut, il s’agit de respecter la norme sociale qu’on applique à toutes les personnes cis. Cela n’a donc rien à voir avec un choix personnel de ma part. Je respecte alors ses pronoms qui ne sont pas forcément iel et ses accords qui ne sont pas forcément avec les deux marques accolées séparées ou non par un point milieu (certain.e préfère l’alternance des marques par exemple). Bref je traite ses personnes comme tou.te.s les autres personnes.
  • pour ne pas genrer un groupe d’humain. Pour un humain générique, j’ai tendance à utiliser l’épicène et le terme de personne (pour ensuite genrer au féminin neutre). Pour les groupes, le langage inclusif me permet de mettre en avant la diversité de genre du groupe. Ainsi je mets en avant les hommes par la marque du masculin, les femmes par la marque du féminin et les personnes non-binaire et agenre par le point milieu ou l’accolement des marques.

Bien sûr, je m’adapte également à mon interlocuteur, favorisant l’épicène si la personne n’est pas ouverte à ce type de langage d’autant plus si je suis à l’oral.

J’ai également vu les langages inclusifs évolués. Le plus marquant est sur la séparation des marques. Quand j’ai commencé, on finissait d’utiliser le tiret et le point médian était préconisé. Maintenant on utilise très largement le point milieu et on commence à accoler les marques dans les noms et les adjectifs si prêtant (et oui, on se demande parfois comment prononcer certaines marques). Pourquoi cette évolution ? Parce qu’il est plus simple de frapper un point milieu qu’un point médian avec les claviers actuels et les marques accolées sont plus lisible par les logicielles de lectures d’écrans pour les malvoyants, plus facile à lire pour les personnes peu habituées et facilement oralisable.

Qu’est-ce que ça a changé pour moi ? Dans ma façon de m’exprimer, perdre parfois un peu de temps à trouver la forme adaptée à la situation ou de sortir à l’oral des formes dont j’ai peu l’habitude (par exemple autrice l’an dernier). Mais ces difficultés sont temporaires et ne sont pas différente à celle que je rencontre avec l’expression « au temps pour moi » que j’ai tendance à orthographier « autant pour moi » (au passage les deux devraient être accepté). Par contre dans ma lecture et ma compréhension, ça a vraiment changé. Tout d’abord, je lis beaucoup plus rapidement ces formes, c’est vraiment juste une question d’habitude. Après je me rends compte que je neutralise beaucoup les textes qui utilise le masculin comme neutre pour parler d’humains. Parce que sinon, pour moi, le masculin n’est plus du tout neutre et est bien une marque de masculinité du genre de la personne.

Bref je pense avoir fait le tour. Je ne cherche pas à te convaincre mais à t'expliquer ma position et mon choix.
Je me réserve le choix de continuer à répondre sur ce sujet, vu l’état psychologique dans lequel les débats précédant m’ont mis.
 
13 Février 2012
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Mais en fait je ne comprends vraiment pas qu'on puisse indéfiniment sortir l'argument "beuhhh, la masculinisation de la langue française c'était il y a deux siècles on s'en fout c'est acquis", enfin je sais pas mais ça fait 10 pages qu'on répète que ce processus était un CHOIX SEXISTE, que ce choix soit devenu la règle personne ne l'a contesté mais donc en fait quand une règle pose problème et invisibilise toute une partie de la société on la conserve en l'état parce qu'elle est ancrée dans les moeurs ? Super, c'est vrai que c'est tellement juste de dire "ils" quand on parle d'un homme parmi 400 femmes, et tellement difficile de dire "iels" à la place. Quant au débat de "comment prononcer "tous.te.s" (pardon je ne sais plus comment on est censé-e écrire ça correctement, mais vous m'avez comprise), bah on peut aussi dire "tous et toutes" ? :dunno: C'est vraiment de la pure mauvaise foi.
 

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