Pour les madmoizelles étudiantes en droit, j'ai un méga doute dans mes révisions.
J'ai même deux méga doutes qui surgissent.
Normalement, l'article 215 du Code Civil dispose : "Les époux s'obligent mutuellement à une communauté de vie.".
Cependant, admettons que les deux époux ont deux enfants, dont l'un est gravement malade (je pense ici à une maladie telle qu'un trouble bipolaire juvénile, une schizophrénie, certaines formes d'autisme…).
Les deux époux décident, d'un commun accord, de prendre deux logements séparés pour, d'une part, éviter le placement de l'enfant malade en institution spécialisée et d'autre part, préserver la sécurité de l'enfant qui va bien (FYI, un enfant atteint, par exemple, de schizophrénie peut avoir des crises de violence qu'il ne peut contrôler).
Je pense à ce problème parce que j'ai vu un reportage en anglais d'une famille en Californie qui a opté pour cette solution après que leur enfant, âgée de 6 ans à l'époque, a été diagnostiquée avec une schizophrénie (avec hallucinations visuelles, auditives et tactiles). Ces hallucinations pouvaient rendre l'enfant très violente avec son frère cadet, violence qu'elle ne pouvait pas contrôler et aggravées par le stress (devoir faire des efforts pour se contrôler aggravaient paradoxalement ses crises de violence), et dont elle ne se rappelait pas après.
De plus, ils voulaient que le frère cadet ne vive pas dans la crainte permanente de se faire attaquer par sa soeur ainée.
Quatre ans après le diagnostic de l'ainée, non seulement la soeur ainée et le frère cadet s'adorent comme des frères et soeur mais en plus, toute la famille peut maintenant habiter dans un même appartement.
Alors certes, cette histoire se passe aux États-Unis et non chez nous.
Mais est-ce qu'en France, une séparation des résidences des époux et chaque enfant habite avec un membre différent du couple, motivée par l'intérêt supérieur des enfants mineurs, peut-elle être considérée comme recevable devant un Juge aux Affaires Familiales ?
Ou bien est-ce que cette séparation des résidences, quoi que motivée par l'intérêt supérieur des enfants mineurs, est-elle nécessairement considérée comme une séparation de corps ?