Donc je reviens avec mes stages passés...
J'ai fait
6 mois au Palais de Tokyo comme Assistante Relations Presse.
C'était plutôt cool. Mon "vrai" premier stage. Très responsabilisant. Et la meilleure ambiance que j'ai connue jusqu'ici.
J'ai vraiment bien aimé ce stage car on bossait comme des vraies salariées (mais payées 398.13€, haha.) : répondre au téléphone à des journalistes du monde entier, organiser des vernissages presse... Jamais notre responsable n'a essayé de tirer la couverture sur elle, bien au contraire elle nous donnait toujours de nouvelles missions (on était 3) pour que l'on voit des nouvelles choses.
En bref j'ai fait : accueil de journalistes, visite des expositions pour les journalistes, réalisation de vues d'expo ou du Palais pour l'Express, Technikart, Madame Figaro, visite de l'Hotel Everland, Gestion / accompagnement des shootings et des tournages, accueil pour les vernissages presse, gestion des revues de presse, des visuels, des contacts, on s'était occupées de la Babydisco aussi... J'avais même été chargée de recruter un nouveau "fichier presse" ayant comme base les blogs et les site internet.
J'ai vu mon carnet d'adresse s'agrandir considérablement et c'est ce qui m'a décidée de rester sur Paris : en quelques mois, tu peux facilement connaitre les plus gros journalistes et pas mal de gros centres d'art
L'inconvénient : On souffre vraiment de la réputation des attachées de presse !
Il y a cette blague un peu couillonne qui fait de l'attachée de presse une jeune femme stupide et superficielle (un peu comme les blagues sur les blondes). Et on a tendance à en souffrir quotidiennement.
L'ambiance au sein de notre petit service était très bonne, mais en dehors, il n'est pas rare de s'en prendre un peu plein la tronche ou d'être appelée pour tout et n'importe quoi : servir un café, réparer une photocopieuse, faire un pdf, scanner des documents, mettre
8000 invit' sous enveloppes... Même si la plupart des gens étaient gentils avec nous, il y avait souvent un moment où l'on sentait qu'ils nous pensaient "inférieures".
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Ensuite, j'ai fait
1 mois 1/2 comme journaliste Web pour un magazine géré par le groupe Prisma Presse
Alors là ça a été très bizarre. La sélection était rude : CV + lettre de motivation + 2 entretiens différents.
Pendant les 2 entretiens (dont le 2eme avec la patronne du départ. Web) on m'a dit qu'on recherchait une étudiante aux beaux arts pour écrire sur la culture. C'était top, c'est ce que je voulais.
La veille du début de mon stage, ma patronne m'appelle pour me dire que "finalement on a déjà quelqu'un à la culture, vous ferez plutôt de la beauté, de la mode, du luxe et des people". (en forçant le trait c'est plus ou moins tout ce que je déteste).
Les premiers jours ont été chauds, je me retrouvais à écrire sur des choses qui ne m'intéressaient absolument pas. et puis j'avais une collègue, la webmaster, avec qui je suis vite devenue amie. Elle était plus agée que moi, plus d'expériences et elle connaissait bien la patronne, donc elle lui a parlé de ce soucis. Et j'ai eu le droit de visiter 4 à 5 expos par semaine et de faire des articles dessus.
Les avantages :
- La distribution !!! Tous ces produits envoyés par des grandes marques en cadeau au magazine... ahhhhh... Ils sont redistribués régulièrement. En 1 mois et demi j'ai eu des tonnes de produits ! Sans mentir j'ai du réussir à glaner pour environ 500€ de produits.
- Les invits' aux vernissages et au reste, le tout gratuit. Ma patronne, qui bossait aussi pour France 2 devait faire un reportage sur les chaussures, j'ai fait partie des mannequins "pied", et j'ai pu passer l'après midi à l'hotel Hilton, à essayer des Yves Saint Laurent, des Dior et des Jimmy Cho... BOn c'était marrant mais pas très instructif.
- La paye, basée sur le niveau d'étude. Pour un bac + 4 j'étais payée 850€ net par mois.
Les inconvénients :
L'ambiance ! Et ce à tous les niveaux. Entre les grandes directrices de rubrique qui ne vous adresse pas la parole et ne vous présente même pas aux nouvelles, les autres qui vous parlent uniquement pour commenter ce que vous manger et dire que c'est trop grossissant, celles qui vous surveillent quand vous partez 1h plus tôt (pour aller voir une expo d'ailleurs.)...
Sans parler de la gestion niveau RH plutôt catastrophique. J'ai vu beaucoup de filles déprimées, dépitées, qui ont fini par démissionner.
Même moi, au bout de 3 semaines on me disait déjà "oh bah vous savez on sait pas combien de temps vous allez rester, peut être que vous serez déplacée chez voici..."
Bref, je suis partie dès que j'en ai eu l'occasion et je boycotte Prisma Presse maintenant
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Et donc, j'ai attéri au
centre d'art Bétonsalon pour 4 mois
Ce fut un stage encore plus responsabilisant qu'au Palais de Tokyo.
L'Equipe étant très réduite, on assumait plein de rôles à la fois, c'était vraiment bien, en 4 mois, et d'un jour sur l'autre j'ai été : médiatrice
(enfant, adultes, groupes, individuels, français, anglais), régisseur
(pour les concerts et les conférences), graphiste, webdesigner, chargée d'un budget pour un vernissage, chargée du public étudiant
(tract, soirées, événement le midi, rencontre, mailing, organisation de projets), chargée de communication numérique
(tenir un blog, trouver des partenaires, créer des rubriques récurrentes), répareuse d'ordinateurs
et je parie que j'en oublie encore ! (j'ai même été créditée sur Paris-art.com pour les photos d'une expo, je sautais partout de joie !)
J'ai emballé des œuvres d'art, fait des trajet en camionnette dans tous paris pour les dispatcher aux galeries et au centre Georges Pompidou, j'ai passé des heures sur un échafaudage pour monter une exposition, fait des réunions avec les artistes pour définir les médiations etc...
L'inconvénient d'une petite structure, c'est le temps qu'il faut donner. J'ai travaillé à peu près 40h par semaine, et je suis montée jusqu'à 60h/semaine.
Il faut énormément s'investir. Et se battre aussi. Car la plupart des étudiants et des habitants ont un mauvais à priori sur les centres d'art en général, c'est une bataille de tous les jours : aller à la Fac, dans les écoles, dans le quartier, dans les HLM... pour parler, tracter, expliquer, organiser des choses...
Mais ça a porté ces fruits ! On a fait des concerts improvisés, des apéros de quartier, on a même organisé toute une soirée de concerts avec 7 artistes différents... Et puis certains habitants reviennent chaque semaine maintenant, et des étudiants demandent à faire des stages ici ou à pouvoir se produire un soir...
C'est passionnant, mais aussi très fatiguant, et je pense que si j'avais fait 1 an là bas, j'y aurais laissé ma santé !
Mais en même temps j'ai rencontré des gens géniaux. Le centre étant petit, on rencontrait chaque artiste, on faisait des soirées ensembles... ça m'a permis de partir 3 jours en Allemagne pour tourner une performance (en étant payée en plus !), d'intervenir ponctuellement sur de nouvelles expos, pour des cours, des conférences etc...
Bref, je ne regrette rien de cette année 2008/2009, même si elle a été l'une des plus crevantes !