Je trouve ça si rare, les compliments qui vont vraiment faire mouche, nous toucher profondément... Du coup, quand ça arrive, c'est vraiment un instant particulier, précieux.
J'écris, depuis gamine, mais j'ai très longtemps eu du mal à partager ma production, principalement par peur que mon travail soit jugé comme médiocre, dispensable.
Lorsque j'étais élève à Sciences Po, j'ai fait lire certains de mes textes à deux professeurs : un prof d'Espagnol fan de poésie, et un prof de théâtre, éditeur de métier (qui a notamment édité ses conversations avec l'artiste Francis Bacon, que j'admire monstrueusement, donc bon, autant dire que j'avais la PRESSION).
Le premier a dit au sujet de l'un de mes textes : "Celui-là... Il est exceptionnel. Continue. Vraiment."
Le second a tenu à lire mon texte à voix haute en cours (j'étais pivoine et proche du décès), il lui a donné un ton, une chaleur, et a conclu par un "Il y a quelque-chose... Oui, vous avez quelque-chose, mademoiselle."
Je crois que ces compliments, particulièrement à un moment de ma vie où la sérénité, la confiance en moi et la joie se faisaient discrètes, ont eu une résonance extraordinaire. Je ne touchais plus terre.
J'en retiens d'autres (pour certains, je ne suis pas sûre que la personne à l'origine des mots qui m'ont touchée souhaitait me complimenter, mais je les ai pris comme tel!) :
- "Je n'aurais jamais crû pouvoir épouser une femme comme toi. C'est tellement au-dessus de tout ce que je m'étais autorisé à imaginer." (mon mari, donc)
- "Tu as toujours été bizarre, différente. Tu es vraiment bizarre. Bizarrement au-dessus du lot." (mon frère aîné)
- "Tu es une belle femme. Quoi que tu en penses." (mon ancienne patronne)
Je suis toujours un peu éberluée que des personnes aient pu sincèrement penser et dire de telles choses à mon propos. Mais j'essaie de profiter de ces paroles si bienveillantes, d'y repenser les fois où je ne me sens pas à la hauteur.
J'écris, depuis gamine, mais j'ai très longtemps eu du mal à partager ma production, principalement par peur que mon travail soit jugé comme médiocre, dispensable.
Lorsque j'étais élève à Sciences Po, j'ai fait lire certains de mes textes à deux professeurs : un prof d'Espagnol fan de poésie, et un prof de théâtre, éditeur de métier (qui a notamment édité ses conversations avec l'artiste Francis Bacon, que j'admire monstrueusement, donc bon, autant dire que j'avais la PRESSION).
Le premier a dit au sujet de l'un de mes textes : "Celui-là... Il est exceptionnel. Continue. Vraiment."
Le second a tenu à lire mon texte à voix haute en cours (j'étais pivoine et proche du décès), il lui a donné un ton, une chaleur, et a conclu par un "Il y a quelque-chose... Oui, vous avez quelque-chose, mademoiselle."
Je crois que ces compliments, particulièrement à un moment de ma vie où la sérénité, la confiance en moi et la joie se faisaient discrètes, ont eu une résonance extraordinaire. Je ne touchais plus terre.
J'en retiens d'autres (pour certains, je ne suis pas sûre que la personne à l'origine des mots qui m'ont touchée souhaitait me complimenter, mais je les ai pris comme tel!) :
- "Je n'aurais jamais crû pouvoir épouser une femme comme toi. C'est tellement au-dessus de tout ce que je m'étais autorisé à imaginer." (mon mari, donc)
- "Tu as toujours été bizarre, différente. Tu es vraiment bizarre. Bizarrement au-dessus du lot." (mon frère aîné)
- "Tu es une belle femme. Quoi que tu en penses." (mon ancienne patronne)
Je suis toujours un peu éberluée que des personnes aient pu sincèrement penser et dire de telles choses à mon propos. Mais j'essaie de profiter de ces paroles si bienveillantes, d'y repenser les fois où je ne me sens pas à la hauteur.