@NonoKittyChan
Après une crise comme tu dis, on a souvent besoin de faire le point, et je fais comme toi, je viens souvent ici, soit juste pour lire et me dire que je ne suis pas toute seule dans cet enfer (parce que hein pour moi c'est souvent proche de ça quand même), soit pour m'exprimer un peu.
En effet, il ne faudrait pas prendre l'hypersensibilité comme un problème mais franchement, ce n'est pas facile du tout. Après il y a certains degrés de sensibilité et parfois c'est plus "simple" à gérer. Mais si par exemple tu as du mal avec beaucoup de bruits, d'odeurs, etc., là c'est plus complexe. Et si, comme moi, tu couples ça avec un genre de dépression, c'est un peu la catastrophe
Tu dis que quand tu es fatiguée ou contrariée, c'est encore plus dure, mais c'est un peu ça la base du problème. C'est vraiment compliqué de se gérer soi-même et en plus de devoir gérer les éléments extérieurs. Mieux vaut gérer uniquement l'un ou l'autre, mais pas les deux. Mais on est d'accord que c'est pas facile si on doit sortir, se sociabiliser, etc.
Pour ton entourage, c'est très complexe aussi. De mon côté j'ai de suite été choquée de la réaction des gentes et du coup je garde TOUT pour moi, tout le temps (du moins le plus possible), comme ça j'évite les réflexions, les questionnements, etc.
Ce n'est pas la bonne solution parce quand je ne vais vraiment pas bien du tout et que je n'arrives plus à le cacher (ça m'arrive peu heureusement), et bien je me prends des réflexions très mauvaises et néfastes dans la gueule.
Peut-être que tu pourrais leur écrire si tu le souhaite ? Faire un genre de journée type sur le papier pour qu'ils comprennent à quel point c'est difficile à gérer. Et encore pire quand ils ne comprennent pas ?
Mais dire de toi que tu es toxique, non, que tu t'en serves, non. Tu es comme tu es, c'est une force et aussi une faiblesse, il faut apprendre à vivre avec et les gentes doivent apprendre à vivre avec également.
Je suis un peu comme toi je l'avoue, j'abandonne souvent des projets à la dernière minute parce que "je ne le sens pas". Parfois je culpabilise (ou on me fait culpabiliser plutôt à base de "on t'invite plus parce qu'on te voit plus"
) et parfois je me laisse vivre. Je me dis que de toute façon je n'aurai pas été de bonne compagnie et que j'avais envie d'être seule et... voilà.
Et pendant ce temps où je suis seule, et bien je l'utilise doucement, je regarde une série calmement dans mon canapé, je fais des câlins à mes chats, je mange ce que j'ai envie de manger. Je me met dans une bulle off en quelque sorte et je profite.
Et franchement si tu arrives à profiter de cette bulle, et bien le lendemain tu es beaucoup mieux.
Des fois on a besoin de beaucoup de ces moments, et des fois ça va bien et on n'a pas besoin de cette bulle pendant quelques semaines, tout dépend.
De mon côté ce n'est pas évident, j'ai plusieurs fois exprimé mon mal être à mon copain et du coup il préfère rester avec moi, même si on ne fait rien. Je n'ai plus trop de moment bulle à moi. Alors je craque le soir, la nuit, dans le lit. Ca me fait du bien de me vider comme ça. En plus, puisque je dois être silencieuse et bien ça m'aide à ne pas partir en manque de respiration... Et puis au bout d'une heure je suis vidée, fatiguée et je tombe de fatigue.