Je suis venue habiter sur Paris depuis un an et demi, pour rejoindre ma compagne.
J'avais déjà vécu dans des petites et moyennes villes (Grenoble, Lyon) mais là, l'ambiance métro blindé et foule permanente dans la rue, c'est encore assez dur à vivre pour moi.
Au fil du temps, j'ai appris à calmer ma sensibilité, en fait j'ai deux aspects dans ma personnalité :
- le côté sensibilité à fleur de peau.
- le côté posé, en mode "je gère".
il paraît que je donne souvent l'effet d'être calme alors qu'à l'intérieur, ça s'agite pas mal! lol
J'ai appris à exprimer les choses que je ressens parce que j'ai compris que les autres n'étaient pas dans ma tête et ne pouvaient pas deviner.
Mais moi même j'ai mis du temps avant de pouvoir identifier mes émotions!
Je m'adapte facilement alors ça a peut être jouer pour mon confort.
Ceci dit, je ne peux pas accepter qu'une personne entre dans mon espace vital (c'est à dire dans le périmètre d'au moins 50cm-1m de mon corps),
ça vaut surtout pour les inconnus et mes collègues de travail.
Alors, dans le métro parfois je ressens carrément des envies de violence! je vis très mal le fait qu'on se colle à moi, j'évite les endroits dans la rame où il n'y a pas d'autre alternatives que d'être les uns contre les autres,
mais même avec ça, les parisiens sont tellement blasés de se retrouvés entassés ensemble qu'ils semblent de pas chercher à respecter les espaces vitaux des uns et des autres.
Quand je mets un coup à quelqu'un je m'excuse pour la forme mais l'inverse n'arrive pas toujours et ça me donne envie d'être désagréable à mon tour ou de pleurer...je n'accepte pas que tout le monde ne prenne pas la peine d'employer de la délicatesse ou de la politesse (monde rêvé des bisounours, bonjour
)
ça m'a été dur aussi d'accepter de ne pas pouvoir marcher dans les rues de Paris à un rythme de croisière normal sans être bousculée.
D'être au musée avec dix mille personnes en même temps et de ne bénéficier ni du calme ambiant (normalement au musée on pouvait jouir du silence dans mon esprit) ni de pouvoir contempler les oeuvres tranquillement parce que le monde vous pousse sans ménagement
Et que dire de mes espaces de retranchement préférés d'avant que je gagnais pour me ressourcer : les parcs
ici, ils sont remplis de gens et beaucoup de respectent pas "l'esprit zen" du lieu selon moi.
Et vas-y que j'écoute ma musique tout fort ou que c'est devenu le cadre de réunion des alcoolos en plein air qui beuglent fort... de l'autre côté de parc, pas la peine de rechercher plus de quiétude, c'est le coin jeu des enfants et ça bourdonne bien niveau bruit et agitation.
C'était mon coup de gueule
Ma compagne m'encourage "à vivre à l'envers", de fréquenter tous ces lieux lorsque la majorité des gens sont au travail ou rentrés chez eux.
Ok, j'ai intégré.
Mais je pense que sur le long terme je ne me vois pas continuer à vivre sur Paris car c'est trop de stress et de frustrations pour moi au quotidien.
Heureusement ma chérie est sur la même longueur d'onde que moi et je peux donc espérer qu'un jour on soit d'accord pour changer d'endroit.
même si elle, elle kiffe vraiment la capitale, mais elle, elle est moins sensible!