@Mitchie je suis au crédit coopératif et ils ont tous les produits d'épargne réglementés (livret A, LDD...), en plus de plans d'épargne qui leur sont plus spécifiques. Leur site internet est pas mal là dessus je trouve, il y est bien expliqué les différents plans d'épargne. Perso je reste sur livret A, LDD et livret non réglementé mais à fonctionnement classique (aucune prise de risque), et j'apprécie aussi grandement qu'ils ne passent pas leur temps à essayer de me refourguer tout et n'importe quoi comme mes anciennes banques.
@Bernadette.te je n'ai pas vu la vidéo mais lu l'article dont tu as mis le lien et sincèrement... C'est plein de bullshit à mes yeux, pour le dire franchement
Il n'y a pas de nuance sur le bio US, le bio UE, le bio français et les labels indépendants (nature et progrès et Déméter) qui ont chacun leurs exigences. Évoquer les pesticides "naturels", qui peuvent être toxiques pour les abeilles en effet, sans préciser que des pesticides largement utilisés en conventionnel sont bien toxiques aussi, et très utilisés, relève de la poudre aux yeux. Le travail du sol libère du CO2 certes, mais le labour à l'extrême est pratiqué en conventionnel aussi et est bien moins systématique en bio, où les pratiques agricoles alternatives sont testées.
En gros je reproche à ce mouvement de remise en cause du bio de ne pas du tout faire de différence en bio industriel (qui présente énormément de défauts, mais reste moins pire cependant que le conventionnel industriel) et bio local à petite échelle (qui peut évidemment toujours présenter des défauts, mais on retrouve plus de bonnes pratiques dans ce type de structures).
Quant à l'argument du rendement, il me fait doucement rigoler quand on voit les différences de pratiques entre conventionnel et bio non industriel : en conventionnel on sème des "clones" sur un champs, des graines dont le patrimoine génétique est le même. En bio non industriel, certains vont favoriser les mélanges de variétés et les graines qui ne sont pas des clones mais des populations (dans une seule variété, on a plusieurs patrimoines génétiques légèrement différents). S'il y a un épisode climatique particulier ou une maladie, le champs uniforme peut être décimé très rapidement. Le champs varié verra lui certaines variétés souffrir, mais d'autres s'épanouir. En plus, en semant des graines non clonées, on peut produire des propres semences, qui à la longue s'adaptent au climat et au terrain sur lequel on est (les semences classiques produisent des graines stériles l'année
scolaire (edit : je ne sais pas d'où sort ce "scolaire") d'après souvent). Vu le chemin que prend le climat, il faut être adaptable aux phénomènes climatiques inattendus. Les procédés comme varier les semences et le patrimoine génétique ont un rendement moindre que du conventionnel pendant une bonne année et boosté avec plein de produits phytosanitaires, mais étalé sur plusieurs années, travailler avec des semences variées protège des fluctuations de rendement, et donc assure une meilleure sécurité alimentaire.
Le bio est bien de plus en plus géré par de grosses boîtes qui ont bien compris que c'est un filon d'avenir, que ce soit Monsanto, Royal Wessannen ou des groupes comme Carrefour ou Leclerc, bioCbon, Naturalia, Naturéo... Ce genre de boîtes ne sont pas dans une vision éthique du bio, mais d'autres le sont. Il y a des producteurs indépendants qui font les choses bien, et sans être parfait, le bio (la version locale agroécologique surtout) a des atouts. Et même, je ne vois pas comment on pense assurer une sécurité alimentaire à l'ensemble de la planète en continuant sur la lancée actuelle, et j'irai même plus loin en disant que sans le bio ET l'agroécologie, le retour à une agriculture vivrière relocalisée pour la majorité de notre alimentation, l'emploi de semences variées, etc, on ne pourra pas se nourrir dans un futur assez proche, et en prime on aura bien flingué nos réserves d'eau potable puisqu'on aura estimé qu'il vaut mieux y balancer des saloperies et irriguer à mort des champs de maïs pour nourrir du bétail alors que ledit bétail pourrait simplement... brouter.
D'ailleurs les prairies sont d'excellents pièges à CO2, cultiver du maïs en conventionnel c'est bien bien pire.
Là je ne peux pas prendre le temps de démolir un à un les arguments de l'article, mais il y a de quoi faire, tout en restant dans la nuance, ce que l'auteur a oublié de faire