Belle du seigneur d'Albert Cohen, ce livre a changé ma vie.
Le livre de ma mère de Cohen aussi, j'ai suffoqué et pleuré comme une idiote d'un bout à l'autre, j'adore et je déteste quand un livre me prend autant.
Bonjour tristesse de Sagan, je l'ai lu à 15 ans, énorme sentiment d'identification. J'aime l'écriture simple, sèche et ensoleillée.
L'écume des jours de Vian, lu une fois à 12 ans et pas compris, relu à 15-16 ans et il m'a embarquée. C'est drôle et triste, empreint de poésie...
Moins que zéro de Bret Easton Ellis même si en fait, tous les Bret Easton Ellis. Son écriture me donne le vertige, je ne sais pas comment expliquer ; j'ai grandi dans la même bulle que ses personnages, leur désarroi a été le mien, et Bret Easton Ellis le raconte tellement bien que ça me fait flipper et plâner.
Le Gai savoir de Nietszche, parce que je déteste Kant de tout mon coeur, et quand j'ai découvert ce petit Friedrich, gros coup de frais, j'ai dévoré tout ce qu'il avait écrit. Le motto de ma vie vient du Gai savoir d'ailleurs. ("nul vainqueur ne croit au hasard.")
Ulysses, de Joyce aussi, parce que je trouve le concept absolument taré, génial et insensé. Le livre est tellement riche en références et symbolique que c'en est incompréhensible, et je me demande si Joyce se comprenait lui même, pauvre fou. En tout cas à chaque fois, j'ouvre l'Ulysse au hasard, au milieu d'une "phrase", et je me laisse porter parce que non, j'ai jamais compris et oui, j'ai toujours aimé.