Il y en a eu un paquet, mais je retiendrai particulièrement deux G. (oui, le même prénom en plus, bordel, dire que c'était le prénom de mon premier amour...)
G n°1 : c'était en première année de prépa. G n'est vraiment pas beau, G porte des pantalons à pince et des polos Ralph Lauren, G se la raconte alcoolique et drogué alors qu'il ne tient pas le vin blanc et ne sait pas faire un toncar. G me drague mollement pendant un moment, un long moment. Il faut savoir qu'à l'époque je n'avais ni le temps ni l'énergie à consacrer à une relation et toute personne qui me cotoyait un minimum était au courant. Un retour de soirée bien arrosée, je cède un peu pour qu'il me foute la paix, un petit bisou devant le RER, et la directive très clairement exprimée que ça s'arrête là. C'est à partir de ce moment que se déclenche la crise d'adolescence de G (à 18 ans). G ressemble de plus en plus à Draculito. G écoute la BO de Retour vers le futur 2 dans un coin de la cour et me demande à la fin de la journée pourquoi je ne suis pas venue voir comment il allait. G m'appelle sa drogue. G me supplie de coucher avec lui, "allez, juste une fois!". G menace de se suicider si je continue à l'ignorer. Ce qui est triste dans cette histoire, c'est que vers la moitié de l'année, plus personne ne supporte G et son immaturité, G est tout seul, G n'a pas un seul ami, G a une moyenne de 2,5 en maths et d'après G c'est de ma faute, parce que j'ai pas voulu coucher avec lui.
G n°2 : c'était à peu près un an après le premier G. Je rencontre G2 à une soirée d'anniversaire de l'amie d'une amie d'une amie où j'accompagnais ma meilleure amie. C'est la fin de la soirée, j'arrive encore à marcher, avec ma pote on se retrouve à danser avec deux types qui ont la même coupe de cheveux, le même jean, le même polo noir et les mêmes tics linguistiques. Y et G2. G2 est un peu mignon, il a pas l'air particulièrement malin mais il parraît que c'est un effet collatéral de la consommation d'alcool. Bref, ma pote repart avec Y et moi je rentre chez moi cuver ma nuit, et G2 repart bredouille, bien fait pour lui, il avait qu'à savoir danser le zouk . Le lendemain midi, ma pote m'appelle, G2 a demandé à son pote de demander à ma pote de lui filer son numéro. Bon, je suis gentille j'accepte, un petit flirt ça ne fait pas de mal. Donc G2 et moi allons boire un café et manger un croque monsieur boulevard St Germain, dit comme ça ça a l'air très bien, mais dans la réalité G2 est odieux, tente de me déstabiliser par des vannes du niveau de ta mère (j'exagère un peu mais c'en était pas si loin), bref la soirée se passe relativement mal pour ne pas dire le pire rencard de l'année 2004. Bordel, 5 ans déjà. A partir de ce moment, j'ignore les appels de G2, qui ne se font pas excessivement nombreux après les deux premières semaines. Je crois cette histoire enterrée jusqu'à ce que, 3 mois après, je reçoive un texto d'un numéro inconnu : "Salut c'est J (ma meilleure pote), je t'écris du portable d'une amie, devine quoi, je viens de croiser G2, je l'ai trouvé vraiment mignon et touchant, il m'a parlé de toi, ça te dirait pas de le recontacter?". Le type qui a écrit ça ne connaissant manifestement ni ma pote J ni l'orthographe, je me méfie, je pose une question piège sur le film qu'on est censées aller voir au ciné le week end suivant, évidemment il tombe dans le panneau. J'appelle donc J qui lui passe le savon du siècle pour usurpation d'identité et j'envoie chier le pauvre type avec une formule de politesse que j'ai oubliée depuis.