Bon en fait c'était assez drôle parce que juste après que je vous ai écrit mon message sur ma coloc Jeanne (celle qui n'aime pas trop les filles) où je vous disais qu'elle paraissait un peu obsédée par Tinder à mes yeux, elle m'a annoncé à voir supprimé Tinder car ça la rendait trop anxieuse, et elle se rendait compte que ça lui faisait faire n'importe quoi. Je dois dire que ça ne l'a pas empêchée de quand même aller voir le lendemain un mec dont elle avait eu le temps de chopper le numéro sur Tinder avant de supprimer l'appli
Mais elle m'a aussi expliqué qu'en fait, elle souffrait de dépression et d'anxieté, et je dois dire que ça m'a un peu éclairée sur son comportement global.
Enfin voilà, je m'arrête là mais j'avais envie de faire un follow-up sur le sujet coloc qui n'aime pas les filles!
Bon et sinon le gars avec qui j'avais un peu commencé à parler sur Tinder a arrêté de me répondre rapidement et j'ai eu la flemme d'entamer des conversations avec d'autres. Nouvelle tentative avortée
@Vogel J'ai eu la même épiphanie après le premier confinement. Je veux dire, je trouvais pas la situation géniale, mais j'imagine que quand ça va pas top, on est un peu en mode "survie". Ce serait beaucoup plus insupportable si on se disait tous les jours que la situation est insupportable. Donc on minimise un peu et c'est seulement quand c'est terminé qu'on se dit "wow mais en fait, c'est normal ce que je ressentais, je le vivais super mal!"
Bref, tout ça pour dire que clairement, c'est normal qu'on vive des émotions très désagréables quand on vit un confinement "à la dure"!
Au confinement de 2020, j'avais l'impression que j'avais très bien accepté que mes plans aient complètement été envoyés en l'air parce que "tout le monde est dans la même situation". J'avais plus de boulot parce que j'avais démissionné, mais je me disais que ça va car j'ai des économies et plein de gens n'ont rien. Je ne pouvais pas accomplir mes projets et je me disais "c'est comme ça, on rebondit!". Et c'est vrai qu'avec du recul, j'ai toujours l'impression que je m'en suis plutôt bien sortie par rapport à plein d'autres gens, et donc je ne suis pas anéantie par tout ça. Mais ça n'empêche pas qu'à l'échelle individuelle, c'était quand même une énorme déconvenue, et l'ampleur de la pandémie ne m'a pas vraiment permis de le considérer à mon échelle perso. Et c'est seulement au déconfinement que j'ai réalisé que j'avais un peu traversé ça en mode survie avec un esprit "on verra après, on ne se lamente pas sur son sort", et que ça n'avait pas été évident du tout en vrai!
Donc ce message pour dire que tu es tout à fait légitime à ne pas te sentir bien. Quand je te lis, j'ai parfois l'impression que tu "justifies" tes sentiments ou que tu essayes de les excuser, comme si c'était pas très bien de ressentir les choses comme tu les ressens, et je comprends la nécessité de le faire pour éviter de tomber dans une spirale négative et de t'embourber dans des ressentis qui te font du mal, mais tu as aussi tout à fait le droit de ressentir ce que tu ressens.