Childfree : je ne veux pas d'enfants

[Pawline]

Je ne suis pas forcément ok avec la manière de le présenter, mais je vois ce topic comme un défouloir donc ça ne m'a pas vraiment interpellée.
De même il y a eu des propos super agressifs ces dernières semaines à divers sujets (écriture inclusive, entre autres) style "je vous méprise" "toi unetelle je peux pas te sacquer" mais qui n'ont pas nécessairement été signalés aux modos...
pas sûre que mon propos soit hyper ordonné mais je viens juste pour exprimer un ressenti perso sur quelque chose que je déplore, pas pour agacer la galerie

 

[Pawline]

@Tu as raison ah bon?je n'avais pas suivi sur ce coup... désolée alors, je l'ai ramenée sans savoir Sans rancune?

 

[Rosenrot_]

@Pawline : Désolée, mais tu pars dans des suppositions sur les propos qui n'ont pas été signalés alors que tu n'en sais rien. Personnellement, j'ai signalé à tour de bras ces derniers temps. Tout les messages agressifs ne contreviennent pas forcément à la charte, ceci dit, donc il n'y a pas forcément eu d'effets (raison de plus pour ne pas tomber dans l'excès et dans les insultes, vu que c'est largement possible de s'énerver sans recevoir un avertissement ).
Mais il me semble qu'il faut pas tout mélanger, quand quelqu'un suggère de parquer les gens avec des enfants dans certains quartiers, qu'on vienne pas me faire croire que c'est elle qui subit des violences de la part des parents. J'ai pas trouvé qu'on lui ait répondu violemment, c'est un topic de débat, c'est normal que quelqu'un dise "je suis pas d'accord" et à plus forte raison si elle a insulté (en précisant d'emblée qu'elle en était pas désolée). Il me semble qu'il faut vraiment lire que ce qu'on veut pour ne pas voir des insultes dans un "allez vous faire foutre". Ce déni n'a fait que faire monter le ton.

Et je suis assez d'accord avec les personnes qui sont intervenues sur JNSP pour dire que les childfree ne subissent pas de discriminations. Je suis une femme, je subis le sexisme dont un des effets est qu'on attend de moi que je veuille des enfants, et qu'on ne me respecte pas quand je dis ne pas en vouloir. Comme le privé est politique, cette décision qui pour moi est personnelle (un enfant ne m'apporterait rien, j'aime mon indépendance…) devient aussi une revendication politique (je m'oppose à la norme de la famille type). Ça ne veut pas dire que ce choix me fait rentrer dans une autre catégorie opprimée.
Et ça ne veut certainement pas dire que les parents sont mes ennemis par défaut et que je ne dois pas les respecter. Il pèse tout un tas d'attentes sur les parents et en particulier sur les mères (because sexisme). Je trouve dommage que se revendiquer childfree soit pris comme une excuse pour leur taper dessus. Tout comme je ne tolère pas qu'on s'en prenne aux enfants avec ce genre d'excuses (je ne dis pas que ça a été le cas, je rebondis juste) pour qui c'est suffisamment difficile de grandir dans un monde où les adultes les traitent mal et ne les écoutent pas.

Je pense qu'il y a clairement possibilité de parler de son ressenti, de sa frustration, etc. sans avoir à insulter et haïr des gens qui ont décidé d'avoir un mode de vie différent du notre. Ça n'est d'habitude pas un problème sur ce topic ou ce forum, ne prenons pas l'exemple d'un incident isolé où les réactions étaient plus que justifiées pour en tirer des conclusions sur une discrimination qui n'existe pas.

 

[Pawline]

@Tu as raison *mode creepy on* c'est assez partagé *mode creepy off*
@Aethelthryth. Non même pas, je ne te visais pas (mince maintenant tu es déçue? )

 

[Pawline]

@Tu as raison pour la peine, moî aussi^^ (ça t'apprendra, non mais )

 

[Pawline]

Mais j'ai quand même envie de souligner un truc que j'ai souvent remarqué (après je cesse de reloutiser à ce propos): il y a quand même, dans une certaine (petite) mesure une "oppression" envers les childfree. Les hommes childfree que je connais prennent souvent des sales remarques sur leurs supposés immaturité, égoïsme, absence de patience etc... Mon homme entend son lot de "tu changeras d'avis" (non, et quand bien même c'est ses oignons), "tu te retrouveras à cinquante balais tout seul comme un vieux con", "votre vie va être triste", et j'en passe. Sans compter qu'il est autant que moi sommé de se justifier! L'exclusion sociale pour cause de choix de vie autre guette aussi les hommes, pas autant que les femmes mais quand même.
Donc même si ça ne saute pas aux yeux cette forme d'oppression existe bel et bien, et c'est bien triste

 

[Pawline]

@Tu as raison oui au niveau de la maîtrise du mot je suis loin d'être une experte, sûrement qu'oppression n'est pas adapté. Il va falloir que je m'instruise un bon coup!
Mais voilà j'avais envie de livrer mes observations concernant les hommes, à savoir que ce choix dérange et interpelle aussi.
Ce qu'a vécu ta meilleure amie est tout simplement inqualifiable, et j'espère que son chéri a des frères/soeurs désireux d'enfanter et que du coup sa belle-famille se retrouvera avec d'insupportables mouflets insolents en guise de petits-enfants [rire démoniaque]

 

[Faol]

Allez, petit (gros) coup de gueule (qui aurait pu avoir sa place dans JNSP, mais vu le débat qui y fait rage je vais m'abstenir ) :
J'en ai plus qu'assez des personnes qui considèrent que tant que tu n'as pas d'enfants, tu n'as pas le droit d'être fatiguée.
Contexte : la semaine dernière, à mon boulot, on n'a pas travaillé le mercredi vu que c'était le 1er novembre. Des collègues (dont deux qui me font détester travailler ici, tellement elles balancent de conneries racistes/sexistes/j'en passe dès qu'elles travaillent toutes les deux) commencent à discuter d'à quel point c'était cool d'avoir une coupure en milieu de semaine, ce dont je suis bien d'accord. L'une dit que dès qu'on a des enfants, on devrait toujours avoir le mercredi de libre. Du coup moi je rajoute : "Quand on n'a pas d'enfants aussi !", parce que je rêverais d'être à 80 %. Et là, une des deux connasses collègues me balance un truc du genre : "Tu plaisantes ? T'as pas d'enfants toi, t'es pas fatiguée !"
...
Comment dire.
Je suis actuellement au bord de l'épuisement et de la dépression nerveuse à cause d'une accumulation de problèmes personnels. Je dors très mal, mon mental est au plus bas, j'accumule tellement de fatigue que ma mère et mon copain ont insisté pour que je me mette en arrêt tellement ils avaient peur que je finisse par pêter les plombs (et même mes deux supérieures s'inquiétaient de si j'allais tenir, on a raccourci mon contrat d'une semaine à cause de ça).
Mais non. J'ai pas d'enfants, je suis pas fatiguée.
D'habitude, quand je les entends dire des conneries, je ravale mes dents et je me la ferme, parce que j'ai pas le courage de débattre avec ces deux-là. Mais là, vu l'état dans lequel j'étais, j'ai pas pu m'empêcher de leur répliquer un cinglant : "Oui enfin, ces enfants vous les avez voulus, on vous a pas mis un couteau sous la gorge non plus !" (ça les a surprises d'ailleurs, pour une fois que j'ouvre un peu ma gueule).
M'énerve.
M'énerve d'entendre des parents brandir leur progéniture en étendard pour te faire comprendre que toi tu, au choix : ne connais pas vraiment la fatigue/n'as pas à vouloir travailler moins/choisir tes vacances/autre.
Les mêmes qui te sortent qu'un enfant c'est merveilleux, qui te foutent la pression pour que tu en aies, qui te balancent les conneries classiques qu'on balance aux gens qui ne veulent pas d'enfants.
Je SUIS fatiguée. Peut-être moins qu'elles, peut-être plus. Mais on s'en fout. Même si je n'étais pas fatiguée, même si je n'avais pas l'impression de ne pouvoir rien faire en semaine en travaillant à temps plein, j'aurais parfaitement le droit et la légimité de vouloir travailler moins pour avoir plus de temps libre. AUTANT de légitimité qu'elles, ne leur en déplaisent. Au bout d'un moment faut assumer d'avoir voulu des gosses, merde.

Spoiler: à destination des éventuels parents

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[123pourquoi]

Dans les discriminations tu rajouteras les critères pour les concours dans la fonction publique. Par exemple pour être ingé de police scientifique il faut... Une formation d'ingé OU avoir 3 enfants. Pas de condition de diplôme si tu as utilisé ton utérus. Avoir procréer te dispense de la nécessite d'une reconnaissance officielle de tes compétences. Normal.
=> https://www.lapolicenationalerecrut...-technique-et-scientifique/Conditions-d-acces

Et c'est le cas de beaucoup autres avantages qui se débloquent dès que tu as le 3eme enfants : conditions avantageuse de pré-retraite, pour les mutations...

 

[Pawline]

J'ai vu un truc cette fin d'aprèm qui m'a fait penser à vous membres de ce forum Un bouquin à la formulation trash mais hilarante, qui se veut "drôle et méchant" et s'adresse aux parents: ça s'appelle "Petit Poussinou nous les brise" et n'arrivant pas à ajouter une photo je vous conseille fortement de le googler!

 

[Pawline]

@Madthilde ouiiii!!!! Je viens de le découvrir et j'ai eu un fou rire inextinguible

 

[Rosenrot_]

@Elliana @123pourquoi : Les trucs que vous citez sont des conséquences de l'hétérosexisme. Je n'ai jamais dit qu'il n'existaient pas des inconvénients à ne pas rentrer dans le moule, seulement que "childfree" n'est pas une catégorie opprimée à part entière.

Aparté :
@Elliana :

Spoiler

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/Fin de l'aparté

Comme si les femmes qui ont des enfants ne subissaient pas de remarques sur leur utérus, de pressions constantes diverses et variées de leur famille, de leur proche et de leur conjoint.e… Ce n'est donc pas un système où les parents oppresseraient les childfree, mais les deux revers d'une même pièce où il n'existe pas de solution gagnante. Si tu ne veux pas d'enfants tu vas à l'encontre de la société, mais si tu en as, il faut en avoir le bon nombre, qu'ils ne fassent pas de bruit et qu'ils se comportent comme des adultes (bref, qu'ils ne soient pas des enfants), que tu les éduques sans violence mais aussi sans laxisme, que tu sois présent.e pour eux mais que tu continues de travailler, et tout un tas de ce qu'on appelle des injonctions contradictoires.
Sachant que les responsabilités de la parentalité reposent essentiellement sur les mères, je trouve certaines de vos positions assez contradictoires avec une démarche féministe. (Réduire une femme à "avoir utilisé son utérus" alors même que le descriptif parle bien des pères et mères… Vous ne voyez pas le problème ? C'est en plus de très mauvaise foi puisqu'évidemment il faut justifier de compétences derrière, on ne devient pas ingénieur sur la base de son nombre d'enfants uniquement…)
Et il y a quand même des avantages dont bénéficient les parents qui existent pour de bonnes raisons, par exemple au niveau des impôts. C'est normal de faire certains aménagements en termes financiers et de temps pour des gens qui ont des enfants afin qu'ils aient les moyens de les élever dans de bonnes conditions… Et en contrepartie nous en temps que childfree avons plein d'avantages car nous avons plus de temps et d'argent pour nous. Ce qui ne veut pas dire que notre vie est par défaut plus facile, moins fatigante, etc. Juste qu'on peut remplir notre vie d'activités différentes (et de problèmes différents). Sincèrement, moi je vois plein d'avantages à être childfree et j'en suis bien contente. Je trouve normal d'offrir des compensations pour les parents qui n'ont pas la même chance que moi de pouvoir faire ce qu'ils veulent de leur vie.