@Elliana. C'est l'idée. Mais même si c'est un outil qui permet de détecter certaines capacités, il est aussi contesté. Disons qu'à mon sens, on ne peut pas mesurer "l'intelligence" tellement elle est multiple.
Mon frère est comme toi un surdoué, mais à côté de ça, je trouve son intelligence émotionnelle et sociales assez limitée par exemple.
Par ailleurs, assez logiquement, les concepteurs des tests QI (en tous cas au début des tests) se sont basés sur des aptitudes qu'ils avaient, qu'ils connaissaient. Le livre que je mentionne raconte par exemple comment certaines des 1ères moutures du tests incluaient des compréhensions de dessin +/- schématisés. Et comment un dessin d'une échelle n'était absolument pas compris par certaines cultures africaines (j'avoue que je n'ai plus tous les détails en tête) car ce type de représentation, de schématisation, n'existe pas dans ces cultures. De la même manière, il y a des langues, au Congo je pense, dans lesquelles le concept de "plus que" n'existe pas. On ne peut pas dire "Je suis plus grand que toi". Pour caricaturer, il y a un grand (le chef) et tout les autres. Du coup, ces personnes sont totalement incapables de comprendre certaines questions du test.
L'auteur s'appuie aussi sur toute l'histoire des études de craniométrie pour montrer à quel point les scientifiques sont biaisés par leurs propres référents. Il y avait cet exemple qui m'avait marqué d'un chercheur voulant comparer le volume des cerveaux (et donc l'intelligence) des blancs et des noirs. Pour ce faire, il remplissait des crânes de grains et pesaient ensuite ces grains pour avoir une idée du volume du crâne. Et bien il savère qu'il avait choisit des grains plus denses pour remplir les cerveaux blanc, faussant ainsi totalement les résultats. Et d'après ses lettres persos de l'époque, il semblerait que ce biais ait été inconscient.
Quand à l'aspect familial.... Ma famille aussi fourmille de (très) hauts potentiels. Maintenant est-ce pour ça que c'est génétique ?
Comme je disais, le livre comprend toute une section sur le sujet de l'hérédité du QI mais 1) c'est plus une étude sur l'histoire de ces études 2) je ne m'en souviens pas assez 3) le livre date et la génétique a fait d'énormes pas depuis.
Il s'avère que la génétique du dévelopement était mon domaine d'étude. Je suis donc bien placée pour savoir qu'il est très difficile d'identifier quelque chose de lié à la génétique. Parce que nos gènes.... ben c'est un sacré bordel. Il y a des cas om on peut identifier facilement des corrélations entre un trait de caractère (le besoin de sommeil par exemple) et un marqueur génétique inné : c'est quand le marqueur en question est une répétition d'une séquence génétique. Mais ça n'est pas toujours aussi clair.
Il faut savoir qu'avoir un gène, les gènes que nous possédons, ça n'est qu'une partie du problème. La question, c'est aussi et surtout quand et comment ces gènes s'expriment (c'est ce qu'on appelle l'épigénétique). Un gène va être exprimé à un moment M du développement de l'embryon puis plus jamais après, par exemple. Ou alors deux personnes vont avoir le même gène, mais il va être plus ou moins exprimé. Et cela, cela dépend de l'environnement cellulaire. Et cet environement cellulaire peut être influencé par la mère au moment de la grossesse. Ou par l'environnement tout court après la naissance. Exemple grossier : les cancérigène qui induisent des mutations dans des gènes, provoquant l'expression de proto-oncogène (gènes dont l'expression conduit à une prolifération cellulaire donc au cancer) qui ne devraient plus être exprimé à ce stade (mais peuvnet être utiles lors du développement du foetus).
Du coup, est-ce qu'on est dans l'inné ou l'acquis ?
Définir une cause génétique, c'est très difficile.
PS : les personnes CF, désolée du flood. Si vous souhaitez que je supprime mes messgaes, n'hésitez pas à le dire