@Ehkncholoo ton témoignage me parle très fort.
J’ai été childfree, disons, par périodes.
Déjà enfant je crois que je pensais que je n'aurai pas le choix, qu'une fille ça devient une maman comme une chenille devient papillon : inéluctablement. D'ailleurs les adultes me disaient, à tout propos « quand tu auras des enfants… » et pas « si un jour tu as des enfants… »
Et ça ça veut dire que c'est vraiment important que les childfree (et peut-être en particulier les femmes) deviennent visibles dans la société (poke @Khyra ! )
Parce que ce sentiment de ne pas avoir le choix m'a fait regretter d'être une fille. En plus quand j'ai su comment naissaient les enfants, j'ai été terrorisée, l'idée de l'accouchement me filait des sueurs froides.
Adolescente, ayant compris vers la fin de l'enfance qu’en fait on était pas « obligés » de procréer, je me disais que je ferai jamais de gosse. Et puis très tôt j'ai rencontré mon cycle, et comme beaucoup de jeunes filles, je l'ai détesté.
C’est vrai quoi, quel intérêt ce truc ? Ce sang qui sort de toi, en te tordant le bide, qui horrifie tout le monde, en particulier les garçons ; qui te rend inapte à plein de choses plusieurs jours par mois, qui te contraint à porter des serviettes hygiéniques qui t’évoquent des couches ou à te mettre des tampons là où t'as même jamais mis de doigt ; qui est une source inépuisable de moqueries, voire de phrases blessantes à base de « t'as tes règles ? » dès qu'on ouvre un peu son clapet de fille qui refuse d'être « douce, gentille et malléable » comme elle le devrait ; ce sang qui en plus, n’a pour finalité, pour raison d'être, que la fertilité, ce truc dont je voulais pas, justement.
Sans parler des « pertes blanches » qui salissaient désormais régulièrement ma culotte, me donnant pour des années à venir l'impression d'être sale, le sentiment que mon vagin est un porteur perpétuel de flore microbiotique plus ou moins saine et dégoulinante… personne ne m'a jamais expliqué que ces « pertes », qui se produisaient très régulièrement mais pas en continu, sont en réalité de la glaire cervicale (ce mot est absolument affreux, vraiment merci aux scientifiques qui l'ont choisi, ça vachement aide à aimer et comprendre son corps !), c'est-à-dire le fluide de fertilité des femmes : techniquement on pourrait le comparer au sperme, d'ailleurs il est là pour prendre le relais et aider les spermatozoïdes à poursuivre leur course.
Autour de moi tous les hommes savaient ce qu'était leur sperme, et même s'ils ne souhaitaient pas d'enfants, aucun ne m'a jamais donné l'impression qu'il était dégoûté de son propre sperme, voire pour beaucoup, ils en étaient fiers.
Moi je savais même pas ce qu'étaient ces « pertes blanches », et si je creusais la question, ça parlait mycose, berk.
Par contre j'avais compris ce qu'était la cyprine, et ça me dérangeait pas du tout, au contraire : ça avait la bonne idée d'être lié au désir sexuel, et être childfree ne faisait pas de moi quelqu'un sans libido !
Et puis il a fallu prendre la pilule, pour éviter le pire (j’étais effectivement terrorisée à l'idée d'une grossesse non voulue, la pilule était donc très désirée), mais bonjour nausées, difficultés à y penser parfois, psychotage etc, c’était loin d'être parfait.
Jeune adulte, j'ai entendu parler de pilule en continu : le rêve ! Fini les règles, fini les variations hormonales brutales au début et après la semaine de privation. Pour éviter les risques d'oubli, j'ai utilisé l'anneau en continu (besoin d'y penser qu'une fois par mois), puis l'implant, (encore plus tranquille). En fait, plus de cycle du tout : je me sentais « comme un homme », fiable, la même jour après jour (c'est dire comme je détestais mon « corps de femme » moi aussi, et effectivement je le jugeais « pas fiable » ce traître qui me faisait subir tout ça !), j'enviais les hommes et je cherchais à m'approcher de leur condition.
Ça a duré des années.
En fait ça aurait continué comme ça tranquillement jusqu'à ma ménopause, si un beau jour, tardivement (à 34 ans) je n'avais pas eu envie de faire un enfant avec mon homme, au bout de huit ans de vie commune avec le bon gars, voilà, j'ai eu envie.
Bon, admettons, mais il fallait commencer par le début pour ça : arrêter la contraception. De mon point de vue c'était le début des sacrifices pour concevoir. D'abord retrouver ce fichu cycle, le sang, les douleurs, peut-être de l'acné, etc ; ensuite viendrait tout le reste, la grossesse, l'accouchement ()…
Et puis je ne suis pas tombée enceinte tout de suite, alors en attendant, quelqu'un d'autre s'est invité : moi.
Sans la contraception hormonale, j'ai ressenti plein de choses que je croyais perdues : une énergie, un enthousiasme, de la colère, du désir !
Au bout de quelques mois, je me suis rendue à l'évidence : non, je n'étais pas encore « vieille », j'étais juste « aplanie » par les hormones en continu. Mon énergie, mes élans d'adolescente étaient là, intacts ; et contrairement à ce que je croyais, ma libido n'était pas émoussée par les années de vie commune, elle était là elle aussi, puissante, sauvage.
Je me suis aperçue qu'au fil des années, la contraception hormonale avait « lissé » ma vie, qui de vive et colorée était passé à grise et uniforme : pas une dépression, non, mais pas loin.
Et ça avait été si progressif, si insidieux, qu'il ne me serait jamais venu à l'esprit d'incriminer la contraception ; ça ressemblait bien plus à l'usure des années. Mais non. J'étais là, intacte. Il avait suffit d'arrêter les hormones contraceptives.
Et ça m'a mise en colère.
En plus, en attendant qu'on arrive à concevoir, je me suis renseignée, et là j'ai découvert ce qu'étaient mes « pertes blanches » : en réalité, mon élixir de fertilité, et non pas quelque dégoûtante « perte » (ça sonne comme de l'incontinence, un truc qu'on « perd » sans le contrôler)
Et j'ai été encore plus en colère.
Si j’étais restée childfree, je serais passée à côté de tout ça, à côté de moi-même, et cette idée n'a fait qu'ajouter à ma colère : il n'y a donc qu'aux femmes en désir d'enfant qu'on explique ce qu'est leur cycle ? Les autres, on peut les passer sous le rouleau compresseur de la désinformation ? Sous le laminoir des hormones ?
Oh non, toutes ces années, je n’étais pas « comme un homme », car les hommes ont leurs hormones intactes, leur énergie, leur pulsion de vie est au naturel, ce n’était pas mon cas.
Quelle injustice !
Et même si la médecine se décidait à chercher une pilule « pour homme » (à ma connaissance on en est loin), je ne pense pas que beaucoup accepteraient de voir leur vie, leur élan vital, les précieuses hormones de leur virilité (testostérone entre autres) ratiboisées par un traitement artificiel.
On a pas beaucoup de solutions, comme vous le savez, pour éviter les contraceptifs hormonaux : stérilet au cuivre (pas facile pour tout le monde d'avoir un truc « en-dedans »), préservatif… et après ? À part l’opération définitive pour l'un ou l'autre, ligature ou vasectomie, il ne reste que des méthodes incertaines (retrait….) ou assez compliquées (mais pas impossible : symptothermie)
Je suis frappée de voir qu'aucun homme n'a cette méconnaissance de son corps, ni ce rejet de son propre corps que j'ai vécu, et je persiste à le penser, c'est parce qu'on ne m'a rien expliqué.
D'abord on ne m'a pas expliqué que je n’étais pas contrainte de me servir de ma fertilité ; et puis on ne m'a pas expliqué qu'un cycle féminin en bonne santé, c’est 2 flux et pas un seul : un flux de sang, mais aussi en milieu de cycle, un flux blanc / translucide, discret mais précieux ; ensuite on m'a assuré que la pilule n'aurait pas d'effet sur ma libido ou mon énergie, bref, on m'a menti depuis mon enfance.
S'il se trouve que j'ai une fille un jour, il faudra que je lui explique tout ça.
Un corps de femme fonctionne comme ça, le cycle est une incroyable source d'énergie et de libido, et on a le droit de ne jamais s'en servir pour avoir des enfants.
Les hommes childfree rêvent-ils de supprimer leur sperme, leur testostérone ? Je ne crois pas. Ce n'est pas parce qu'une partie de notre biologie a pour fonction finale de procréer qu'on doit la rejeter si on se sent childfree ; et à un niveau inconscient, la procréation est très proche de la création, aussi il est regrettable de rejeter cette énergie, car elle nourrit aussi nos élans créatifs, artistiques, entreprenariaux (ça se dit ?), sportifs, etc. Sans parler de la libido !
Bref, il me semble (mais je peux me tromper) que dans notre société, tout est fait pour détourner les femmes de leur corps, SAUF si elles veulent procréer, là on leur explique tout, mais quand même avec des mots moches (faut pas exagérer), leur élixir de fertilité porte donc le nom charmant de « glaire cervicale ». Est-ce qu'on dit « glaire pénienne » ou « glaire testiculaire » pour parler du sperme ? Non.
Est-ce que « fluide cervical » n'aurait pas suffit pour notre élixir de fertilité ?
Édit : ou « fluide ovulatoire » pour rester en symétrie avec le sperme qui porte en raccourci l'idée de spermatozoïde...
Je suis en colère parce que j'ai passé des années coupée de l'énergie de mon cycle, parce que je sais que ça arrive à de nombreuses femmes, que tout est fait pour nous détourner de nos corps, du sang, du fluide cervical, du cycle, tout est fait pour nous donner envie d'être « non-cyclique » comme le sont les hommes, alors que c'est un puissant moteur dont on se prive alors, et que l'accueillir dans nos vies ne signifie pas accepter de devenir « maman ».
Le problème étant que la science ne travaille pas beaucoup à trouver des moyens contraceptifs non-hormonaux, et qu'il n'est pas si simple d'accueillir son cycle sans risquer une grossesse ou subir d'autres désagréments, mais quelle différence sans ces hormones artificielles…
On a le droit d'aimer son corps de femme, de le vivre comme un allié et pas un ennemi, sans pour autant vouloir de gosse !
J’ai été childfree, disons, par périodes.
Déjà enfant je crois que je pensais que je n'aurai pas le choix, qu'une fille ça devient une maman comme une chenille devient papillon : inéluctablement. D'ailleurs les adultes me disaient, à tout propos « quand tu auras des enfants… » et pas « si un jour tu as des enfants… »
Et ça ça veut dire que c'est vraiment important que les childfree (et peut-être en particulier les femmes) deviennent visibles dans la société (poke @Khyra ! )
Parce que ce sentiment de ne pas avoir le choix m'a fait regretter d'être une fille. En plus quand j'ai su comment naissaient les enfants, j'ai été terrorisée, l'idée de l'accouchement me filait des sueurs froides.
Adolescente, ayant compris vers la fin de l'enfance qu’en fait on était pas « obligés » de procréer, je me disais que je ferai jamais de gosse. Et puis très tôt j'ai rencontré mon cycle, et comme beaucoup de jeunes filles, je l'ai détesté.
C’est vrai quoi, quel intérêt ce truc ? Ce sang qui sort de toi, en te tordant le bide, qui horrifie tout le monde, en particulier les garçons ; qui te rend inapte à plein de choses plusieurs jours par mois, qui te contraint à porter des serviettes hygiéniques qui t’évoquent des couches ou à te mettre des tampons là où t'as même jamais mis de doigt ; qui est une source inépuisable de moqueries, voire de phrases blessantes à base de « t'as tes règles ? » dès qu'on ouvre un peu son clapet de fille qui refuse d'être « douce, gentille et malléable » comme elle le devrait ; ce sang qui en plus, n’a pour finalité, pour raison d'être, que la fertilité, ce truc dont je voulais pas, justement.
Sans parler des « pertes blanches » qui salissaient désormais régulièrement ma culotte, me donnant pour des années à venir l'impression d'être sale, le sentiment que mon vagin est un porteur perpétuel de flore microbiotique plus ou moins saine et dégoulinante… personne ne m'a jamais expliqué que ces « pertes », qui se produisaient très régulièrement mais pas en continu, sont en réalité de la glaire cervicale (ce mot est absolument affreux, vraiment merci aux scientifiques qui l'ont choisi, ça vachement aide à aimer et comprendre son corps !), c'est-à-dire le fluide de fertilité des femmes : techniquement on pourrait le comparer au sperme, d'ailleurs il est là pour prendre le relais et aider les spermatozoïdes à poursuivre leur course.
Autour de moi tous les hommes savaient ce qu'était leur sperme, et même s'ils ne souhaitaient pas d'enfants, aucun ne m'a jamais donné l'impression qu'il était dégoûté de son propre sperme, voire pour beaucoup, ils en étaient fiers.
Moi je savais même pas ce qu'étaient ces « pertes blanches », et si je creusais la question, ça parlait mycose, berk.
Par contre j'avais compris ce qu'était la cyprine, et ça me dérangeait pas du tout, au contraire : ça avait la bonne idée d'être lié au désir sexuel, et être childfree ne faisait pas de moi quelqu'un sans libido !
Et puis il a fallu prendre la pilule, pour éviter le pire (j’étais effectivement terrorisée à l'idée d'une grossesse non voulue, la pilule était donc très désirée), mais bonjour nausées, difficultés à y penser parfois, psychotage etc, c’était loin d'être parfait.
Jeune adulte, j'ai entendu parler de pilule en continu : le rêve ! Fini les règles, fini les variations hormonales brutales au début et après la semaine de privation. Pour éviter les risques d'oubli, j'ai utilisé l'anneau en continu (besoin d'y penser qu'une fois par mois), puis l'implant, (encore plus tranquille). En fait, plus de cycle du tout : je me sentais « comme un homme », fiable, la même jour après jour (c'est dire comme je détestais mon « corps de femme » moi aussi, et effectivement je le jugeais « pas fiable » ce traître qui me faisait subir tout ça !), j'enviais les hommes et je cherchais à m'approcher de leur condition.
Ça a duré des années.
En fait ça aurait continué comme ça tranquillement jusqu'à ma ménopause, si un beau jour, tardivement (à 34 ans) je n'avais pas eu envie de faire un enfant avec mon homme, au bout de huit ans de vie commune avec le bon gars, voilà, j'ai eu envie.
Bon, admettons, mais il fallait commencer par le début pour ça : arrêter la contraception. De mon point de vue c'était le début des sacrifices pour concevoir. D'abord retrouver ce fichu cycle, le sang, les douleurs, peut-être de l'acné, etc ; ensuite viendrait tout le reste, la grossesse, l'accouchement ()…
Et puis je ne suis pas tombée enceinte tout de suite, alors en attendant, quelqu'un d'autre s'est invité : moi.
Sans la contraception hormonale, j'ai ressenti plein de choses que je croyais perdues : une énergie, un enthousiasme, de la colère, du désir !
Au bout de quelques mois, je me suis rendue à l'évidence : non, je n'étais pas encore « vieille », j'étais juste « aplanie » par les hormones en continu. Mon énergie, mes élans d'adolescente étaient là, intacts ; et contrairement à ce que je croyais, ma libido n'était pas émoussée par les années de vie commune, elle était là elle aussi, puissante, sauvage.
Je me suis aperçue qu'au fil des années, la contraception hormonale avait « lissé » ma vie, qui de vive et colorée était passé à grise et uniforme : pas une dépression, non, mais pas loin.
Et ça avait été si progressif, si insidieux, qu'il ne me serait jamais venu à l'esprit d'incriminer la contraception ; ça ressemblait bien plus à l'usure des années. Mais non. J'étais là, intacte. Il avait suffit d'arrêter les hormones contraceptives.
Et ça m'a mise en colère.
En plus, en attendant qu'on arrive à concevoir, je me suis renseignée, et là j'ai découvert ce qu'étaient mes « pertes blanches » : en réalité, mon élixir de fertilité, et non pas quelque dégoûtante « perte » (ça sonne comme de l'incontinence, un truc qu'on « perd » sans le contrôler)
Et j'ai été encore plus en colère.
Si j’étais restée childfree, je serais passée à côté de tout ça, à côté de moi-même, et cette idée n'a fait qu'ajouter à ma colère : il n'y a donc qu'aux femmes en désir d'enfant qu'on explique ce qu'est leur cycle ? Les autres, on peut les passer sous le rouleau compresseur de la désinformation ? Sous le laminoir des hormones ?
Oh non, toutes ces années, je n’étais pas « comme un homme », car les hommes ont leurs hormones intactes, leur énergie, leur pulsion de vie est au naturel, ce n’était pas mon cas.
Quelle injustice !
Et même si la médecine se décidait à chercher une pilule « pour homme » (à ma connaissance on en est loin), je ne pense pas que beaucoup accepteraient de voir leur vie, leur élan vital, les précieuses hormones de leur virilité (testostérone entre autres) ratiboisées par un traitement artificiel.
On a pas beaucoup de solutions, comme vous le savez, pour éviter les contraceptifs hormonaux : stérilet au cuivre (pas facile pour tout le monde d'avoir un truc « en-dedans »), préservatif… et après ? À part l’opération définitive pour l'un ou l'autre, ligature ou vasectomie, il ne reste que des méthodes incertaines (retrait….) ou assez compliquées (mais pas impossible : symptothermie)
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Je suis frappée de voir qu'aucun homme n'a cette méconnaissance de son corps, ni ce rejet de son propre corps que j'ai vécu, et je persiste à le penser, c'est parce qu'on ne m'a rien expliqué.
D'abord on ne m'a pas expliqué que je n’étais pas contrainte de me servir de ma fertilité ; et puis on ne m'a pas expliqué qu'un cycle féminin en bonne santé, c’est 2 flux et pas un seul : un flux de sang, mais aussi en milieu de cycle, un flux blanc / translucide, discret mais précieux ; ensuite on m'a assuré que la pilule n'aurait pas d'effet sur ma libido ou mon énergie, bref, on m'a menti depuis mon enfance.
S'il se trouve que j'ai une fille un jour, il faudra que je lui explique tout ça.
Un corps de femme fonctionne comme ça, le cycle est une incroyable source d'énergie et de libido, et on a le droit de ne jamais s'en servir pour avoir des enfants.
Les hommes childfree rêvent-ils de supprimer leur sperme, leur testostérone ? Je ne crois pas. Ce n'est pas parce qu'une partie de notre biologie a pour fonction finale de procréer qu'on doit la rejeter si on se sent childfree ; et à un niveau inconscient, la procréation est très proche de la création, aussi il est regrettable de rejeter cette énergie, car elle nourrit aussi nos élans créatifs, artistiques, entreprenariaux (ça se dit ?), sportifs, etc. Sans parler de la libido !
Bref, il me semble (mais je peux me tromper) que dans notre société, tout est fait pour détourner les femmes de leur corps, SAUF si elles veulent procréer, là on leur explique tout, mais quand même avec des mots moches (faut pas exagérer), leur élixir de fertilité porte donc le nom charmant de « glaire cervicale ». Est-ce qu'on dit « glaire pénienne » ou « glaire testiculaire » pour parler du sperme ? Non.
Est-ce que « fluide cervical » n'aurait pas suffit pour notre élixir de fertilité ?
Édit : ou « fluide ovulatoire » pour rester en symétrie avec le sperme qui porte en raccourci l'idée de spermatozoïde...
Je suis en colère parce que j'ai passé des années coupée de l'énergie de mon cycle, parce que je sais que ça arrive à de nombreuses femmes, que tout est fait pour nous détourner de nos corps, du sang, du fluide cervical, du cycle, tout est fait pour nous donner envie d'être « non-cyclique » comme le sont les hommes, alors que c'est un puissant moteur dont on se prive alors, et que l'accueillir dans nos vies ne signifie pas accepter de devenir « maman ».
Le problème étant que la science ne travaille pas beaucoup à trouver des moyens contraceptifs non-hormonaux, et qu'il n'est pas si simple d'accueillir son cycle sans risquer une grossesse ou subir d'autres désagréments, mais quelle différence sans ces hormones artificielles…
On a le droit d'aimer son corps de femme, de le vivre comme un allié et pas un ennemi, sans pour autant vouloir de gosse !
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