Quel enfer.
Je pensais être solo dans mon étage pour faire mes trucs. J'adore ces moments où je suis seule.
Mais bien sur, j'ai ma collègue qui est gentille mais limitée qui est là et moi, le small talk, ça me met dans une humeur massacrante.
Déjà que tous les jours, j'ai droit à "comment va ton fils?" C'EST PAS UN ENFANT FLUTAIN C'EST UN CHIEN.
Et c'est du genre là, le livreur de colis appelle, donc je dis au mec de laisser le colis sur la terrasse et d'ignorer Brave toutou qui hurlait à la mort derrière.
"Hein quoi, il faisait encore des bêtises ton chien? Ah tu te faisais livrer un colis? Tu te faisais livrer quoi?". Là elle nettoie les livres, elle commente chaque flutain de bouquins, à grand coups de "attends, je te lis ça!" "écoute, c'est drôle!" Non mais meuf, en fait, je suis en train de bosser là (enfin pas là parce que je râle sur le forum mais vous avez saisi l'idée.
).
Et comme elle a aussi un handicap physique, toutes les dix minutes max c'est "tu peux aller me chercher ça?" "tu peux aller poser ça?" "tu peux faire ça?". Et 90% de ces trucs pour lesquels en plus elle te fout la pression comme si c'était une urgence absolue sont des trucs qui en fait, pourraient être groupés de "tu mets tout ça dans un coin et à la fin de la demi journée de travail, je vais tout emmener d'un coup. Fin de l'histoire.".
Je suis teeellement blasée de me faire voler ma matinée de zenitude dans ma section.
Et elle passe par toutes les phases du smalltalk parce qu'en réalité, elle vient plus travailler pour avoir une vie sociale que pour le taff. Là après son arrêt, la question s'était posée de "sera-t-elle apte à revenir travailler" et elle nous avait dit texto "mais si je viens plus, je verrais plus personne, moi je vous aime bien". Non mais on est pas là pour être sa vie sociale en fait.
Surtout qu'en dehors du travail, sa vie sociale est tout de même plus remplie que la mienne, elle fait un sport d'équipe, a quelques amis. Donc non, je vais pas gaspiller mon peu d'énergie sociale pour une meuf qui ne m'intéresse absolument pas.
Voilà. Vivement jeudi matin dans cinq mois ma prochaine occasion d'être seule en interne dans ma section sans collègue que je déteste et sans tout le monde qui vient prendre son café.