Rainer on pourrait créer un topic exprès pour poster ces dessins-là qui sont tellement fondamentalement, essentiellement différents par leur approche que les dessins dans un but esthétique avant tout. Moi j'aimerais beaucoup. Ainsi que toutes les autres formes d'expression pour lesquelles on ne recherche pas la critique mais simplement une possibilité d'exprimer et d'extérioriser notre monde intérieur - je pense par exemple à la photo. Auparavant je prenais beaucoup de photos, mais j'ai arrêté, parce que cette pression de la technique, enormément au final induise par le regard de l'autre, m'a totalement bloquée. J'étais dans le ressenti, le souvenir, l'émotion de l'oeil qui se dédouble à travers l'objectif. Et je me souviens que quand je postais mes photos sur Mad', les réactions s'orientaient vers un but totalement critique, technique. Ca m'a complètement refroidie. Je ne voulais pas faire partager une technique mais un ressenti! C'est très différent pour moi. D'autant plus que je n'ai pas de technique "officiellement admise" - oui parce que mon psy me disait que la technique, qu'est-ce que c'est la technique, au final? Elle peut s'inventer d'elle-même, on peut la trouver soi-même. Ne pas se conformer forcément aux règles communément admises et appréciées, si on n'en a pas envie, ou n'en éprouve pas le besoin. Et on a pas forcément besoin d'avoir à rechercher une technique (je pense que mon psy rejète cette idée d'une obligation de technique, d'ailleurs, je sais qu'il pratique de la musique expérimentale et spontanée, je rapproche les deux ensembles). Ce qui me rabaissait, c'était cette confrontation avec ce manque de technique "populaire" ce qui a été très blessant au final pour moi. C'est là où c'est dommage. L'autre n'a pas à se transformer en jury ou en expert si on ne lui donne pas ce droit-là.
Je comprends tellement ce que tu ressens et ce que tu dis. Cette séance que j'ai eu avec le psy au sujet de mon approche avec le dessin a été tellement enrichissante, à tous les niveaux au final. Cela fait partie des plus jolies séances que j'ai eues avec lui jusqu'à présent. Il m'a encore une fois mis en face d'un de mes problèmes refoulés: cette recherche effrenée du regard, de l'approbation de l'autre, de son amour et son soutien, pour me dire que ce que je fais est bien ou beau, alors que ce regard-là je dois m'en extirper, parce qu'il m'handicape, il me freine, il ne m'apprend pas à m'aimer et à aimer le reste, il m'a tellement handicapée. Et il m'a aussi expliqué à la fois longuement et simplement, qu'avant tout, ma création, lorsque je la réalise puis la termine doit être POUR moi. Pas pour les autres. Elle s'adresse avant tout à moi et je ne dois pas rechercher à la montrer à l'autre à tout prix. Oui, car je n'imaginais pas jusqu'à présent la garder pour moi et pour moi seule, pouvoir l'aimer à sens unique avec moi et moi. Il fallait au moins que je la montre à ma mère! Pour qu'elle me dise que c'était bien. Et également, que je peux jeter, supprimer, ce que je fais. Que je ne suis pas obligée de garder les choses, de les conserver si elles ne me plaisent pas ou plus - ça aussi c'est dur, je suis quelqu'un qui amasse les choses, qui a besoin de conserver pour mieux contrôler. Et jeter, c'est faire mourir les choses aussi, donc intolérable pour moi.
Tu vois, ces deux choses, je ne sais toujours pas les appliquer - je me vois mal faire un dessin que pour moi, je veux partager mais malheureusement avant tout pour plaire et être aimée - mais j'ai vraiment réalisé que oui, on peut faire les choses pour soi, qu'on peut apparemment même en être "heureux" à travers les yeux de mon psy. Et surtout que je suis esclave de l'approbation de l'autre, enormément.
Je comprends tellement ce que tu ressens et ce que tu dis. Cette séance que j'ai eu avec le psy au sujet de mon approche avec le dessin a été tellement enrichissante, à tous les niveaux au final. Cela fait partie des plus jolies séances que j'ai eues avec lui jusqu'à présent. Il m'a encore une fois mis en face d'un de mes problèmes refoulés: cette recherche effrenée du regard, de l'approbation de l'autre, de son amour et son soutien, pour me dire que ce que je fais est bien ou beau, alors que ce regard-là je dois m'en extirper, parce qu'il m'handicape, il me freine, il ne m'apprend pas à m'aimer et à aimer le reste, il m'a tellement handicapée. Et il m'a aussi expliqué à la fois longuement et simplement, qu'avant tout, ma création, lorsque je la réalise puis la termine doit être POUR moi. Pas pour les autres. Elle s'adresse avant tout à moi et je ne dois pas rechercher à la montrer à l'autre à tout prix. Oui, car je n'imaginais pas jusqu'à présent la garder pour moi et pour moi seule, pouvoir l'aimer à sens unique avec moi et moi. Il fallait au moins que je la montre à ma mère! Pour qu'elle me dise que c'était bien. Et également, que je peux jeter, supprimer, ce que je fais. Que je ne suis pas obligée de garder les choses, de les conserver si elles ne me plaisent pas ou plus - ça aussi c'est dur, je suis quelqu'un qui amasse les choses, qui a besoin de conserver pour mieux contrôler. Et jeter, c'est faire mourir les choses aussi, donc intolérable pour moi.
Tu vois, ces deux choses, je ne sais toujours pas les appliquer - je me vois mal faire un dessin que pour moi, je veux partager mais malheureusement avant tout pour plaire et être aimée - mais j'ai vraiment réalisé que oui, on peut faire les choses pour soi, qu'on peut apparemment même en être "heureux" à travers les yeux de mon psy. Et surtout que je suis esclave de l'approbation de l'autre, enormément.