kirkja;4165491 a dit :
clover-;4165470 a dit :
On m'a souvent dit aux repas que j'étais chiante et que j'aimais rien sauf que .. merci mais c'est pas de ma faute.
Je mesure jour après jour à quel point je peux être étrange mais si jamais je n'aimais pas un aliment, j'estimais que c'était de ma faute et je "m'entraînais" à l'aimer.
Par exemple le café au début je trouvais vraiment trop ça amer, pourtant je n'ai jamais mis du lait ou du sucre pour "l'adoucir", j'ai juste bu une bonne vingtaine de cafés noirs jusqu'à arriver à apprécier ça.
Pareil
J'ai fait ça récemment avec les bonbons "Batna" là... Les espèces de bonbons marrons au réglisse de la marque Créma avec un tigre sur l'emballage. J'ai longtemps trouvé ça exécrable, et un jour, un pote m'en a filé un paquet (quelle histoire fascinante ma parole). Considérant que c'était bête de rester sur un mépris pour ces bonbons, j'ai commencé par en mettre un dans ma poche pour la journée, en me mettant au défi de le manger. Après j'en ai pris deux, et puis trois... À la fac, les gens me demandaient pourquoi je mangeais un truc que j'aimais pas. J'avais pas d'explication, je voulais juste essayer
. Maintenant j'aime bien ça. C'est pas que je trouve ça bon, mais je trouve ça drôle, enfin pas dégueulasse quoi. Je suis totalement d'accord avec toi, je pense que les goûts sont souvent des constructions sociales et pas des faits de nature. Et parfois j'aime bien m'auto-court-circuiter et faire changer mes propres goûts
J'ai fait exactement pareil que toi pour le café, et aujourd'hui j'adore aussi
@clover- Je comprends que ça te surprenne, mais je pense que là-dedans, il y a le plaisir d'aller contre ses intuitions, et de se prendre soi-même pour cobaye. Je ne veux pas parler pour kirkja (
) mais je crois que pour moi il y a beaucoup de ça. Et je ne le fais pas pour être plus souple ou plus malléable, je fais ça pour repousser mes propres limites, et parce que j'aime bien relativiser ce que je pensais absolu, ça me fascine de voir qu'on peut s'habituer aussi vite à un goût, au point de finir par l'apprécier. J'aime bien faire des expériences sur moi (et sur les autres mais ils ne sont pas toujours d'accord
). EDIT : Quand je dis "aller contre les intuitions", ça sonne un peu comme de la torture, mais c'est plutôt "relativiser les intuitions" en fait
Sans pour autant les nier (c'est ce que tu dis : on a parfaitement le droit de ne pas aimer certaines choses, ces goûts/dégoûts définissent aussi une partie de nous), juste jouer avec
Et j'ai trop ri au post de @ciccone
J'étais pareille, et la viande sur-mâchée dans la bouche, c'est vraiment un des trucs les plus écœurants au monde. Après, quand je touchais mes serviettes pleines de bouts de viande, j'avais presque des nausées :sick2: Les bouts de viande humide faisaient perdre à la serviette toute sa consistance et c'est limite si elle ne cédait pas sous le poids de la viande mastiquée :sick2: