@Mimi Pinkerton Le problème, c'est qu'il y en a beaucoup qui abusent sur les arrêts maladie et "dépression", c'est un peu le bon plan à mettre sur le certificat car moins facile à vérifier qu'une jambe cassée. Le but de notre travail, c'est de démêler les fraudeurs des autres. On ne peut pas garder les fraudeurs en arrêt maladie par principe. Cela aura un coût énorme pour la sécu et la sécu n'aurait plus d'autres choix que de diminuer les alloc de tout le monde (totalement injuste pour les personnes réellement malades qui galèrent déjà à boucler les fins de mois)
On se base un max sur ce que les gens disent. Mais .... Googler les symptômes d'une dépression, c'est facile aussi. Vérifier les réseaux sociaux, que ce soit mes collègues ou moi, on ne le fait pas systématiquement. Seulement s'il y a un doute (ex: un discours vague, ...). Et on fait pas une recherche approfondie non plus: on tape juste le nom de la personne et on voit ce qui ressort.
+ nous sommes psy et médecins, pas des personnes lambda qui se diraient "pffff elle a souri, elle déprime pas", on sait que c'est plus subtile que cela
Nous savons bien que la dépression n'a pas qu'un visage et qu'on peut être souriant
mais quand quelqu'un déclare qu'il vit seul, qu'il est séparé de sa compagne depuis 6 mois (parce que ça majore ses allocations d'être seul et non cohabitant) et qu'il a 6 photos de couple datant du dernier mois avec "ma vie
" en commentaire sur Facebook, le doute est permis sur la cohabitation effective ou non (à noter qu'à la mutuelle, on compte la cohabitation de fait pour les allocations).
Et évidemment, ça peut mettre le doute pour le reste niveau honnêteté. (par contre, on ne se basera pas sur des photos souriante et avec des amis pour dire "il est pas dépressifs". Par contre, si tu racontes que tu sais pas aller travailler car tu es agoraphobe mais qu'on trouve des photos de toi de la veille en boîte, voilà quoi).
Faut savoir qu'on est contrôlé par la sécu (INAMI en Belgique) et qu'on doit pouvoir justifier de garder quelqu'un (si non, cela fait des sanctions financières pour notre organisme...).
Je pense sincèrement que si les médecins traitant étaient plus regardant sur les certificats, on aurait moins besoin de douter de tout le monde. Certains médecins accordent des certificats juste car on demande, sans chercher plus loin. C'est problématique.
NB: on voit pas les gens avant 3-4 mois d'arrêt maladie + il faut encore que l'affiliée passe chez le MC qui ne peut pas remettre en aptitude avant 15j . Il y a donc double avis pour ce type de décision et la personne aura quand même passer 5-6 mois sur la mutuelle en fraudant.
Et surtout, je veux mettre en garde sur le partage sur les réseaux en public: si déjà dans le semi public cela peut vous porter préjudice, c'est bien pire au niveau des services privés type assurance ou de futurs employeurs. Tout ce qui est en public sur Facebook ou Instagram est PUBLIC. Tout le monde peut aller y faire un tour et utiliser ce qui y est posté contre vous.
@Bulldo C'est du semi-privé, c'est une mutuelle (donc le lien entre la sécu et les affiliiés). La cause de rejet de l'arrêt maladie n'est jamais que le réseau social. On voit les gens avant (2x minimum, par deux personnes différentes), on demande qu'ils apportent des rapports médicaux (et psy). Les RS sont une vérification d'un doute (comme si tu croise ton affilié soit disant incapable d'être debout à cause d'une fracture en train de faire son jogging et courir comme un lapin. Et oui, c'est déjà arrivé). Disons que ça plaide en défaveur de l'affilié (à nouveau, comme expliqué plus haut: si ce sont des trucs évidents. Pas quelqu'un qui est en dépression et qui poursuit ses hobbys. C'est sain de poursuivre ses hobbys).
Et oui c'est légal. Les RS, c'est la place publique, ce que tu y partage appartient au monde entier.
Si on fait quelque chose "d'illégal" (pas le cas d'un arrêt maladie du coup), c'est mieux de pas le publier (publiez pas de chose par rapport à une activité pro non déclarée, publiez pas des photos "chez nous
" si auprès des instances officiels vous êtes déclaré comme vivant séparément...). Car toutes les instances de contrôle peuvent tomber sur vos publications (ou chercher si doute).
Je répète: protégez votre vie privée. A la mutuelle, c'est vraiment une vérification "light" dans le cadre de doutes (on va pas fouiller plus que ça, on a pas le temps. On tape le nom de la personne, si rien ressort, on va pas plus loin.).
Mais vos futurs employeurs, votre assurance ... Eux, ils vont plus loin.