Jumeaux, jumelles : croyances et témoignages

5 Février 2015
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Petite question que je me posais : je sais plus dans quelle émission de M6 ils avaient rassemblé des jumeaux dans une maison pour faire des jeux et comparer pour démontrer la complicité (ou non) entre certains jumeaux fusionnels ou conflictuels. Ils avaient remarqué que dans les 2 cas extrêmes ils ne se faisaient jamais la bise (genre le matin pour se dire bonjour) et avec ma soeur c'est pareil, vous aussi ?
Hello,
Oui c'est vrai maintenant que tu le dis je ne lui ai jamais fait la bise mais que des gros calins :hugs:

J'ai lu qlq messages et c'est fou comme je me retrouve dans la plupart. Moi j'ai une fausse jumelle. La relation que j'ai avec elle est extraordinaire. On a beau être différentes, on reste les mêmes. C'est difficile à expliquer. J'ai récemment déménagé à 400km d'elle environ et j'ai cru que je n'allais jamais m'en remettre, pareil pour elle d'ailleurs. C'est très difficile de se séparer de son jumeaux. Comme si on t'arrachait un organe vital.
Bref moi ce que je trouve assez drôle dans cette relation, c'est le fait de se comprendre rien qu'en se regardant, de penser la même chose au même moment, de se chamailler à chaque fois qu'on se voit au lieu de profiter du fait qu'on ne s'est pas vu depuis longtemps. Je suis contente d'avoir une jumelle, ça me réconforte dans l'idée que je ne serais jamais seule.:jv:
 
22 Novembre 2013
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J'ai un jumeau (dizygote). Petit.e.s nous étions vraiment proches. Apparemment, tout au début, nous avions un langage à nous, mais je pense plutôt que nous parlions mal tout en se comprenant mutuellement.
Nous partagions la même chambre, nous étions dans un lit superposé et c'était super car, moi, j'aimais être en haut, et lui, en bas ! J'étais un peu lea chef.fe du duo, mais en même temps très dépendant.e. Je l'entrainais dans des bêtises, j'inventais nos jeux, etc. Je me rappelle très bien que, même si nos parents nous mettaient sans problème dans des classes séparées et que je pouvais supporter son absence, on imaginait pas grandir pour faire des études différentes un jour.
Finalement, il a redoublé, on a fait des études très très différentes, j'ai vécu à l'étranger, on habite très loin actuellement, on se parle rarement (mais c'est pas un problème, je pense qu'on sait très bien qu'on pense mutuellement à l'autre).

Au début, je vais pas mentir, ça a été bizarre et difficile, mais maintenant, j'ai pris mon indépendance et lui aussi. On sait vivre ensemble, on a dû le faire, mais on sait aussi vivre séparément et je trouve ça très bien. Souvent, quand j'explique ça (et aussi que je n'aime pas les mythes sur les jumeaux), on me répond "ah, mais c'est parce que vous êtes des faux, vous êtes pas vraiment jumeaux", c'est débile. Surtout qu'avant, on nous disait à quel point notre relation était forte et unique. :rire: On a juste grandi en prenant des chemins différents.

Après une enfance à être "les jumeaux", nous sommes nous. On a nos points communs, on s'entend super bien, je garde quelques tics comme l'utilisation soudaine du "nous" quand je parle de moi (pour la naissance, etc.), on a nos délires où on s'engueule pour savoir qui est responsable de la naissance prématurée (c'est pas moi, pas la peine d'insister), on a toujours le même âge (on sait jamais) et j'ai plus peur de lui avouer mon genre non binaire que de l'avouer à mes parents, mais j'apprécie d'avoir su m'éloigner progressivement.

Le truc qui m'a le plus marqué.e, c'est ce que les gens pensent des jumeaux. Les visages déçus des ami.e.s qui découvrent mon frangin-qui-me-ressemble-pas-du-tout alors que j'avais prévenu, les "ça doit être unique" (bah ouais, mais moi je pense que c'est unique aussi d'avoir une petite soeur parce que je sais pas ce que c'est !), les "ah, mais vous êtes pas des vrais" (sous-entendu : vous êtes des fraudes, généralement quand on parle des mythes sur les jumeaux), les "pourquoi il est comme ça et iel comme ça ? IELS SONT JUMEAUX".

Au final, ça me fait rire (mais pas les gens qui me demandent si je ne regrette pas de ne pas avoir été monozygote).

PS : On ne se fait pas la bise non plus, mais perso, je n'aime pas faire la bise et ne la fait jamais aux gens qui me sont proches.
 
2 Juin 2013
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Bretagne
Mon père a un faux-jumeau mais en dehors de quelques photos en noir et blanc les représentant tous les deux bébés et une anecdote cocasse concernant leur naissance, je n'ai jamais eu l'impression que ça changeait vraiment quelque chose. Mon père ressemble plus à son frère aîné qu'à son jumeau, certes ils sont les plus jeunes, ils ont quelques amis en commun et ils sont partis ensemble à l'internat pour poursuivre leurs études. (Mes grands-parents ont économisé longtemps pour envoyer leur(s) petit(s) dernier(s) faire des études.) Lors du clash familial après le décès de ma grand-mère, ils sont restés solidaires. Mais même là, je ne suis pas certaine que ce soit leur gémellité qui ait joué. Ils voulaient tous les deux garder leur maison d'enfance. Comme ils sont six et que les aînés sont beaucoup plus âgés, ceux-ci ressentaient apparemment moins la nécessité de garder ce lien physique avec leur racine. (C'est mon interprétation.)
Pour l'anecdote cocasse de la naissance :
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Dernière édition :
10 Octobre 2014
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Toulouse
Je suis tombée sur ce topic par hasard et je me pose une question.
J'aurai du avoir une jumelle (monozygote), mais ma mère l'a perdue pendant la grossesse. Je ne l'ai su que très tard, vers 14/15 ans, mais depuis toujours, j'ai eu un sentiment accru de solitude, même si j'avais des bons copains et que je n'étais jamais seule au sens strict du terme.
Je ne sais pas si c'est lié à cette perte, si c'était un manque inconscient, mais de ce que j'ai pu voir avec les autres enfants uniques, j'ai eu un sentiment de solitude bien plus grand que les autres "tout seuls", même sans être au courant de "ma soeur".
Et rien que d'y penser, maintenant, ça me bouleverse, parce que j'étais tellement "malheureuse", sans savoir pourquoi, je m'imagine ce que ma vie aurait pu être avec une jumelle, et ça me rend très triste.
Qu'est ce que vous en pensez ? Est-ce que ce sentiment est vraiment lié à cette perte, ou c'est simplement parce que je n'étais pas assez "entourée" ?
 
  • Big up !
Réactions : lauraUK et Oreste

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