Ce soir, je suis triste et bien plus que d'habitude.
J'ai toujours était triste, aussi loin que je puisse remonter dans mes souvenirs, j'ai toujours ressentis ce sentiment étrange.
Je suis accompagnée depuis toujours par un fidèle partenaire qui ne m'a jamais laché et ne le fera jamais: l'angoisse. Constamment, à chaque instant, sans arrêt, je suis angoissée. J'ai peur des répercussions du passé, des actions du présent et de quoi sera constitué l'avenir. Je suis très lucide sur la réalité (du moins j'en ai vraiment l'impression), ce qui me laisse penser que mes angoisses sont réelles et absolument pas irrationelles. Mon entourage bizarrement n'est pas d'accord. Je serais selon eux, une personne très cynique et négative dans ma manière d'appréhender les choses. Je bloque ainsi sur mes blessures et les laissent volontairement prendre le dessus et m'abattre. Donc, je ne veux pas aller de l'avant et positiver comme la plupart des gens le font.
Inutile de dire que je ne me reconnais absolument pas dans cette description faite par les gens qui partagent mon quotidien.
Ca me rend tellement triste, ils ne me connaissent pas. Il est vrai que je vis avec un mal être depuis toujours et ça se ressent donc au quotidien. Mais loin de moi la volonté de vouloir m'infliger ça et de remuer le couteau dans la plaie de mes blessures. Dieu merci, il me reste un peu d'amour propre.
Ca me fait mal d'entendre "tu ne fais rien pour te sortir de cette situation ou tu fais exprès de t'y mettre". Pour ma défense, j'ai plus d'une fois essayer de prendre le dessus sur tout ça mais malheureusement le hasard (ou le destin) m'envoie un évènement qui me remet à terre aussitôt.
Pour faire dans l'originalité, une situation familiale plus que compliquée fait office de pillier vascillant de ma vie. J'ai limpression que le pillier est à deux doigts de s'écrouler et devinez qui se trouve juste en-dessous. Socialement, ça n'est pas la fête non plus. Il parait qu'on ne choisit pas sa famille, mais ses amis, si. Moi je n'ai rien choisis. J'ai souvent l'impression que tout s'est imposé à moi. Me demandant souvent par quelles circonstances je suis devenue amie avec tel personne. Il y a aussi les rencontres que la vie vous imposent clairement et explicitement histoire de ne pas avoir de doutes sur leur présence dans votre vie. Pour ma part, ils sont arrivés comme une fleur, bien que me concernant indirectement, ils ont fait beaucoup de dégâts. Dans l'histoire pour le personnage de "la soeur de", interprété par moi-même, dans un scénario digne des meilleures comédies dramatique, je peine à jouer mon rôle. En guise de clap de fin, le bruit du pillier évoqué précédemment qui s'écroule de tout son long.. manque de pot nous étions 4 cette fois-ci à nous tenir en dessous.
J'ouvre soudainement les yeux sur pleins de choses et je me rends compte que j'adopte la mauvaise méthode pour avancer.
Mais je ne peux plus rien encaisser. Je ne tolère désormais que du positif. Je relativise souvent, j'essaie. Dieu m'en est témoin, je veux surmonter cette épreuve plus que jamais..