Je crois que la dernière fois que j'ai posté c'était en janvier
Alors voilà quand même quelques films choisis dans ce que j'ai vu ces deux derniers mois :
- Phantom of the Paradise :
Tellement jouissif. La bande-son est géniale, j'arrête pas de l'écouter. Le physique de William Finley est incroyable, sa bizarrerie étant d'autant plus accentuée par la façon de filmer.
- The Last Days of Disco (+ Barcelona vu sur ordi) : Les films de Stillman sont si rares au ciné, j'étais super contente de la petite rétrospective au Reflet Médicis. Ça révolutionne pas le cinéma, mais je sais pas pourquoi le premier m'a hyper touché, c'est un peu plus austère que du Woody Allen mais c'est hyper moderne et délicieusement incisif. Je me suis assez identifiée au personnage de Chloë Sevigny, et je suis tombée amoureuse de "Josh".
Meilleure scène : le débat sur La Belle et le Clochard. Barcelona était chouette aussi, étonnamment un peu politique, donc peut-être un poil moins drôle que TLDOD et Metropolitan. Chris Eigeman est toujours fantastique.
- Love & Friendship : Du même Stillman. Ouais, j'avais un peu peur du côté adaptation et historique, à la fois ça lui correspond bien et c'était pas aussi chiant que ça aurait pu l'être, et en même temps ça reste quand même foutrement chiant.
J'ai pas grand-chose d'intéressant à en dire malheureusement. Whit, fais vite un nouveau film et reviens à tes premières amoures s'il te plaît.
- À nos amours : Un peu honteusement, je connais encore très mal Pialat. Ça a été une claque. Pialat, ce monstre d'égo, qui a changé la fin du film parce qu'il voulait que son personnage soit plus important...
Ben c'est un acteur extraordinaire en fait. Son arrivée pendant le dîner est magistrale, et la meilleure scène du film (apparemment improvisée). Ce qui m'a le plus marqué ce sont les scènes de disputes, j'en avais jamais vu au cinéma d'aussi brutalement justes, en tout cas qui correspondent à ma vérité personnelle (genre on aurait dit moi et mes parents quoi
).
- The Neon Demon : Je m'y suis traînée parce que j'avais vraiment la flemme de le voir. J'ai trouvé ça involontairement assez grotesque. Quand bien même son parti-pris serait de ne pas juger l'obsession pour la beauté, voire de dire qu'elle est naturelle, ça manque profondément de distance. Je crois aussi que je suis pas du tout sensible à son esthétique, hormis le fait que ce soit souvent creux, je trouvais ça même parfois moche quoi.
- Diamant Noir : Le pitch n'est pas du tout mon genre, mais Harari étant de la bande à Triet, Vernier, Viel, etc, j'étais assez curieuse. Pour un premier film, franchement c'est hyper maîtrisé. C'est référencé, mais pas lourdingue. La scène d'ouverture est un choc visuel extra. Effectivement, l'intrigue en soi ne m'a pas passionnée, mais c'est ce qui m'importe le moins au cinéma, d'autant que là malgré ça j'ai été embarquée et trouvé ça brillant. Niels Schneider que je n'aime pas particulièrement y est très bon. Impatiente de voir ce qui suivra, polar ou pas.
Je suis aussi allée au Festival du film de La Rochelle (ville d'origine, représente
), du coup j'ai vu pleins d'autres trucs très intéressants (dont deux grandes découvertes : Wiseman et Guiraudie, que je connaissais surtout de nom), mais je peux pas être exhaustive, sinon j'en ai pour la journée
Maintenant il faut que je trouve le courage d'aller voir Céline et Julie vont en bateau, et tout le Décalogue de Kieslowski (j'ai vu juste le premier épisode, qui est absolument inoubliable). Et la semaine prochaine je file voir Sieranevada qui sort ! (mais c'est quoi cette tendance de faire des films de 3h hein ?!
)