Courage, Tangerine!
J'ai eu mon premier conseil en tant que PP la semaine dernière. J'ai passé 3 ou 4h à bosser sur les appréciations. Si tu en as la possibilité, demande au principal ou principal adjoint de revoir avec toi toutes les appréciations générales (ou simplement celles qui t'ont posé le plus de problème). J'ai fait ça avec ma principale adjointe et ça m'a rassurée et mise en confiance pour le conseil de classe!
Ca fait un bout de temps que je n'ai pas pointé le bout de mon nez ici.
Tout va bien dans mon collège des Bisounours. J'ai eu un petit moment de crise au moment des mutations mais je commence à reprendre ma philosophie de vie habituelle.
Je venais ici parler d'une amie. Appelons la A. Elle est néotit cette année et elle a été nommé dans un établissement à 20 min de chez moi et à 15 min de chez une autre amie (appelons la B).
B, qui est prof stagiaire, et moi, on se voit au moins une fois par semaine, sous n'importe quel prétexte: regarder ensemble une émission, aller faire des courses alimentaires, se promener, se rendre à un évènement culturel...bref, on profite du fait qu'on soit ensemble dans une région inconnue (c'est ma deuxième année ici, mais la première année pour A et B).
On propose toujours également à A mais elle a du venir une ou deux fois depuis la rentrée de septembre. A chaque fois, c'est le même problème: elle ne vient que si elle a terminé son boulot. Et comme elle a l'air d'avoir un vrai problème d'organisation (elle finit des cours à 22h pour le lendemain, par exemple) et de priorités, ça l'empêche quasiment tout le temps de venir.
En fait, on n'a pas du tout la même vision des choses. B et moi, on fonctionne pareil: on organise notre boulot en fonction de notre vie sociale. Si je sais que je fais tel truc le samedi après-midi, je vais me dire que je ferai ce que j'ai à faire pour la semaine le dimanche, etc. Et on a aussi la même approche qui est de toujours privilégier le temps libre. Depuis ma première année j'ai toujours dit que je ne travaillerai ni le samedi, ni les soirs et ça marche. C'est un système qui me convient et que je trouve sain.
Pour A, ce n'est pas la même chose: elle a l'air d'être entrée dans une sorte de cercle vicieux: moins elle sort, plus elle travaille, et plus elle travaille, moins elle a l'impression qu'elle peut se permettre d'avoir du temps libre.
Au début, B et moi nous inquiétions pour A, mais maintenant c'en est à un point où je commence tout de même à être vexée. A arrive toujours à annuler des plans à la dernière minute, le moindre petit accrochage dans son emploi du temps va bouleverser ses plans. J'en viens à me dire qu'elle n'a pas vraiment envie de nous voir. On se connait depuis longtemps donc le boulot n'est pas notre principal point commun, et pourtant A ne parle que de ça. Et d'ailleurs c'est normal puisqu'elle ne fait presque rien en dehors.
J'en viens à me dire que je ne vais plus rien lui proposer. Toutes nos tentatives d'aide passent à la trappe. Toutes nos remarques se voient rabrouées (j'ai 10 paquets de copie, j'ai ceci et cela à préparer...comme si on n'était pas dans le même cas!).
Je me demande si A n'est pas en train de faire un burn out. J'aimerais bien lui en parler mais comme elle ne sort plus, je n'ai jamais l'occasion de le faire...et j'ai l'impression qu'elle n'est pas encore arrivée dans la phase où elle reconnait qu'elle a besoin d'aide...
Problème délicat s'il en est. Je ne sais pas pourquoi je raconte tout ça ici mais j'avais envie de me délester de ce poids et de passer un message: faites toujours passer votre vie avant votre boulot, les filles!
Du coup je panique et je ne me sens pas prête du tout.
Une autre a mis que j'étais une prof gentille et à l'écoute et qu'ils m'aimaient. Ils m'ont tous remerciée. 
