A la maternelle j'étais effacée, l'assistante maternelle m'aimait bien je crois, elle disait "toi tu es toujours sage", et elle souriait. J'avais peur de tout, un peu.
A l'école primaire j'ai été la chouchoute de mon maître d'école. J'adorais travailler, et j'aimais bien être avec mes petits camarades, même si je ne parlais pas trop (selon ce que l'on m'a dit, moi, j'en ai très peu de souvenirs).
Au collège, j'ai été première de la classe jusqu'en quatrième. J'étais assidue en classe, je déconnais avec tout le monde, j'avais beaucoup d'ami-e-s et je me sentais aimée de mon entourage proche.
A partir de la quatrième, je n'en foutais plus une, je préférais papoter, me marrer et faire marrer les gens. Je parlais uniquement de cul. C'était kioul un peu.
En troisième, j'ai perdu mes ami-e-s les plus importants, je me suis retrouvée dans une classe que je n'aimais pas et qui ne m'aimait pas forcément en retour. Je m'ennuyais en cours, j'étais très déprimée. Je voulais partir.
En seconde, ça a été. J'étais une élève toujours correcte, mais je ne foutais rien. J'ai ri jusqu'à me faire pipi à la culotte. Le grand délire !
En première, idem, je me tapais des fous rires mémorables. J'étais connue dans ma classe pour être une grande déconneuse (avec ma pote de l'époque), et nous étions un grand groupe soudé. J'étais beaucoup dans le défoulement par le rire et l'autodérision, car je ne m'aimais pas.
En terminale, la classe a changé, mais j'étais toujours avec mes deux amies. Nous déconnions toujours autant. Ces années lycée ont laissé leur trace, j'ai des souvenirs inaltérables et sublimes des choses que j'ai partagé avec ces gens. J'ai eu d'autres évènements plus douloureux, mais ça je passe.
Ma première licence est "résumable" de la façon suivante : première année épouvantable, je ne fichais rien non plus (je n'aimais pas ce que je faisais). Deuxième et troisième année d'amour, puisque je les ai passées auprès de mon meilleur ami - j'allais en cours uniquement pour le retrouver et rire.
Actuellement, je fais une deuxième licence. Je bosse dans un domaine qui m'enchante, j'aime les gens qui m'entourent, donc je reviens à une posture d'étudiante plus bosseuse. Pas que je ne fasse que ça, mais je suis assidue, j'écoute en cours, je suis ennuyée quand il y a du bordel, j'acquiesce en regardant le prof (ouais...), je lève la main, je participe un peu, je suis souvent au milieu ou devant, alors que durant ma première licence j'étais toujours au dernier rang (près de la sortie, eh oui).