Je reviens par là juste pour raconter deux réflexions que je me prends assez régulièrement... soit disant quand je suis en pantalon je m'assois "comme un mec" car au lieu de croiser les jambes je pose mon pied sur ma cuisse comme la dame tout à gauche :
Mais c'est quoi s'assoir comme un mec ? Je sais pas quand je suis assise comme ça je pensais pas renvoyer un quelconque message indiquant : coucou je suis un monsieur ...
Autre chose aussi en soirée, ça m'arrive assez régulièrement d'être la seule nana parmi pleins de mecs et l'un deux a voulu changer de comportement et de manière de parler sur une anecdote de cul car il était en présence d'une femme alors il ne voulait pas choquer
. J'ai pas hésité à lui dire que je pense pouvoir encaisser sa conversation comme n'importe qui et qu'il pouvait y aller...
Les autres qui approuvent en disant : "non mais tu peux y aller Oprah c'est un vrai mec là dessus " ...
Bon ok bah appeler moi M.Oproh Gaufret alors
... J'ai un cercle d'amis qui ont vraiment l'image de la femme fragile très guindée...
Moi aussi je m'assieds comme ça (et je me tiens mal globalement, c'est pas bien, mon dos ne me remercie pas). Cela dit jamais personne ne m'a fait de remarque là-dessus (à part pour mon dos, rien de sexiste), j'ai de la chance.
Et pour le coup de se censurer sur les blagues de cul parce que je suis là, un ami de mon mec fait ça TOUT LE TEMPS ça m'exaspère
. A chaque fois je tique en mode : mais je lui donne vraiment l'impression d'être une jeune fille fragile et prude dont les précieuses oreilles sont si facilement choquées ?
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Sinon mon anecdote est un classique du harcèlement de rue, mais elle comporte un twist final qui m'a fait rire.
Je sortais les chiens. Un homme, une canette de bière à la main (mais ça à la limite on s'en fout) commence à me parler, se présente ; comme je ne fais pas de même, il me dit :
"Ben la demoiselle elle a pas d'nom ?
(la demoiselle ELLE t'emmerde)
- Si mais je ne le donne pas aux inconnus.
- Ah mais faut pas avoir peur hein j'suis gentil j'ai jamais fait de mal à une femme, jamais frappé de femme
(du coup tu fais du mal aux hommes ? )
- C'est très bien mais j'ai pas peur, c'est juste que je suis occupée à promener mes chiens."
Il me reeee-parle, me pose des questions. Il me pose des questions sur les chiens, ça je veux bien répondre ça ne me dérange pas, et je sais que c'est parfois sincère. Puis il me complimente, je ne réponds rien.
"Faut pas avoir peur hein !
- J'ai pas peur, je n'aime juste pas qu'on me suive.
- Je vous suis pas.
- Euh ben vous avez l'air. Peut-être que je me trompe mais dans ce cas-là allez-y, je vous retiens pas.
- Nan mais je vous suis pas hein, je suis vos chiens.
- Mes chiens me suivent, donc ça revient à me suivre.
- Voilà c'est ça.
(eh mais t'en es fier en plus ?)
- Eh bien non, pas 'voilà'. Je ne veux pas être suivie
(là je m'arrête, pour qu'il puisse passer son chemin si vraiment il ne me "suit pas"). Donc faites votre chemin et je fais le mien."
Là le mec s'éloigne en mimant mon intonation avec une voix de fausset ridicule ("gnagnagnagnagna", je cite
). Je profite du croisement pour me barrer dans une autre direction, il ne me suit pas, mais me lance de loin :
"de toute façon vous êtes pas mon style
(ouiiiii c'est pour ça que tu m'emmerdes depuis 10 minutes, parce que je suis "pas ton style" ). T'façon, j'préfère les brunes moi !".
... Je suis brune
.