Jehn.;3132929 a dit :
Bien sur, elle n'est pas exactement dans le même cas que les étrangers non-UE puisqu'elle a effectivement le droit de vote aux municipales, et bien sur, je ne pretends pas que tous ceux qui ne demandent pas la nationalité française le font pour les mêmes raisons qu'elle. Je voulais juste tenter de donner une explication possible, vécue, à vos questionnements !
Oui je comprends bien, merci pour ton témoignage.
Comme j'essaye de le dire, je crois que dans le coeur des gens et même dans l'absolu, nationalité et origines sont liées, et que renoncer à sa nationalité serait une façon de renoncer à ses origines, puisque finalement, il n'y aurait plus cette reconnaissance officielle.
Comme je l'ai dit, de manière objective, je pense que la nationalité a vraiment une fonction politique plus que intime, personnelle, mais les deux notions sont très liées, et cette distinction est très difficile à faire.
Ce que je trouve dommage, c'est le fait de ne pas reconnaitre la double nationalité, car ce sont des cas fréquents selon moi, (par ex l'exemple de ta mère), ou alors des personnes qui auront la nationalité par lien du sang d'un de leur parent donc le pays reconnait ce lien, et en même temps la nationalité par droit du sol du pays où ils sont nés (alors qu'ils n"y ont peut-être aucune attache !)
Ce n'est pas une nationalité contre une autre, mais les deux qui coexistent.
C'est vraiment une question très complexe, avec une multitudes de cas.
Le problème de cette question (et de l'Europe d'ailleurs mais ce n'est pas la question) vient de la diversité des législations entre les pays: certains n'acceptent pas la double nationalité, d'autres oui, les conditions d'obtention etc...
Je crois qu'il serait bien d'accepter que les gens aient des doubles nationalités, (celle de leur origine et celle de là où ils vivent). (Mais d'un autre côté, le pays d'origine se demandera pourquoi il laisse la nationalité pleine et entière à une personne qui concrètement ne vit pas dans cette société.)
Ta mère peut-elle voter en Belgique ?(enfin elle n'y réside pas, donc je pense que non)
Du coup, dans son cas, elle perd son droit et dans son pays d'origine, et dans son pays de vie.
Je crois (mais ce n'est qu'une idée, je n'ai pas réfléchi aux avantages/inconvénients) qu'il faudrait prévoir des cas, où on laisse la nationalité à la personne, mais partielle, cad qu'on lui retire ses droits politiques (puisqu'elle ne réside plus dans ce pays, n'est plus directement concernée par cette société, ne la compose pas), et qu'on lui donne la nationalité pleine et entière dans le pays où elle vit.
Elle a une sorte de double nationalité mais atténuée.
(bon, si mon idée est bonne, je vais aller la soumettre à nos politiques !
)
Pantaleon : je comprends ton point de vue mais j'ai besoin de précisions (
), pour quelles raisons limiterais-tu ce droit aux élections locales ?
Et si les personnes quittent ensuite le pays, pour aller ailleurs ou retourner dans le leur d'origine, perdent-elles le droit ?
Parce que le droit de vote est quand même le moyen d'expression qu'un citoyen a dans la société à laquelle il appartient; dans laquelle il vit (c'est pour ça que je trouve normal, qu'étranger ou non, dès lors qu'on appartient réellement à une société qu'on puisse y participer), donc s'il n'y appartient plus, il perd ce droit ?