@Feudartifice quand je suis partie, je me disais que je n’y arriverai jamais et que je n’avais pas les épaules pour et ma mère m’a dit « bah au pire tu rentres, tu auras essayer ! » et voilà. En vrai, c’est le pire qui puisse t’arriver, de rentrer en France... On ne sait jamais si on a les épaules pour faire les choses tant qu’on a pas tenté et si ça ne marche pas, c’est pas grave parce qu’au moins on a essayé.
Je suis arrivée ici il y a trois ans et mon anglais était vraiment très limité, je suis timide et j’ai très peur du jugement des autres. Ben personne ne parle français (a part mes collègues) et aujourd’hui toutes mes fréquentations sont anglophones, je peux être dans un groupe et avoir une conversation relativement fluide et je pensais que j’en étais incapable il y a trois ans de ça. J’ai eu des relations amoureuses avec des non-francophones, ma meilleure copine ici ne parle pas un mot de français et je m’en sors !
M’expatrier m’a beaucoup appris sur moi, j’ai pris confiance en moi (beaucoup), j’ai grandis (d’un coup) et finalement mes angoisses et mes peurs sont toujours là (je suis socialement un peu nulle) mais maintenant ce n’est pas un problème. En fait je crois que m’expatrier m’a permis de mieux vivre avec mes petits soucis quoi.
Du coup, c’est compliqué parce qu’autant ça peut être une horreur autant ça peut être génial ! Je crois qu’il ne faut pas avoir trop d’attentes, avoir un projet et être conscience que ça peut être compliqué.