Jvoudrais pas être rabat-joie, mais y'a 2 messages de la personne incriminé et 21 pages de réponses, sérieusement? Ou alors, j'ai loupé un double compte?
Veille Permanente Sexisme
- Initiateur de la discussion Faye
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Jvoudrais pas être rabat-joie, mais y'a 2 messages de la personne incriminé et 21 pages de réponses, sérieusement? Ou alors, j'ai loupé un double compte?
Les sujets créés par des trolls sexistes deviennent vite (en moins d'une page) des espèces d'ECM-like remplis de blagues sans que le troll rencherisse (trop de private jokes?)
@Margay : Quand je suis tombée sur le sujet personne n'y avait encore répondu. Et je me sentais pas de le faire mais pas non plus de ne pas y réagir du tout. Certains propos piquaient vachement les yeux quand même.
Je suis tellement fière de notre forum quand je vois comment on renvoie les trolls sans leur donner la moindre satisfaction 
Limite j'ai hâte au prochain 
Limite j'ai hâte au prochain 
@CutiePanda
Tu peux répondre que si, les choses changent, mais que les changements se font à une telle échelle qu'on ne voit pas vraiment la différence.
Par exemple : des lois ont été faites pour interdire les mannequins trop maigres et pour forcer à indiquer quand le mannequin a été photoshoppé. À force de gueuler au moindre faux-pas de la part des marques, elles y font plus attention (sauf celles qui décident de se servir du bad buzz pour faire du buzz justement). Grâce à Internet, les paroles se libèrent, et peut-être que demain, on aura des soignant·e·s plus respectueuxses de leurs patient·e·s, et ainsi de suite.
Tu peux aussi dire que ce qui semble être « l'ordre naturel des choses » ne l'est sans doute pas
. Le bleu pour les garçons, le rose pour les filles ? Il y a longtemps, c'était l'inverse, car le bleu est la couleur de la vierge Marie, et le rose étant un dérivé du rouge guerrier, c'était la couleur des garçons. Les hommes-cis ont des pulsions animales qui font qu'ils ne pensent qu'avec leur bite ? Il y a moins de 200 ans, on considérait que c'était les femmes qui étaient esclaves de leurs pulsions, et que les hommes, ces êtres supérieurs, étaient au contraire plus raisonnés et purs…
De même, pensons qu'il y a encore une génération, on pensait très sérieusement qu'il était impossible de monter une mayonnaise lorsqu'une personne réglée avait ses mentrues… aujourd'hui, on va bientôt avoir une publicité avec du colorant rouge pour les serviettes hygiéniques !
Les choses changent, et cela indépendamment des personnes « qui ne voient pas le problème ». Et heureusement qu'il y a des personnes qui s'indignent et font changer « l'ordre naturel des choses » (qui n'a rien de naturel), sans quoi : les femmes ne travailleraient pas ni le droit de jouir de leur salaire, n'auraient pas le droit de vote, les racisé·e·s seraient toujours considérés comme des sous-hommes (par la loi, j'entends, je ne suis pas en train de dire que le racisme a disparu, tout comme c'est pas parce que les femmes ont le droit de vote que le sexisme a disparu), les animaux comme des meubles, etc.
De plus, il est important de s'indigner (chacun à son niveau, avec ses possibilités, son énergie, etc.) pour lutter contre « ce qui coule de source » et qui signifie généralement simplifier les choses aux classes dominantes, et laisser les autres dans la merde.
Voilà voilà.
J'ai dû partir un peu dans tous les sens, mais c'est ce que cela m'a inspiré.
Tu peux répondre que si, les choses changent, mais que les changements se font à une telle échelle qu'on ne voit pas vraiment la différence.
Par exemple : des lois ont été faites pour interdire les mannequins trop maigres et pour forcer à indiquer quand le mannequin a été photoshoppé. À force de gueuler au moindre faux-pas de la part des marques, elles y font plus attention (sauf celles qui décident de se servir du bad buzz pour faire du buzz justement). Grâce à Internet, les paroles se libèrent, et peut-être que demain, on aura des soignant·e·s plus respectueuxses de leurs patient·e·s, et ainsi de suite.
Tu peux aussi dire que ce qui semble être « l'ordre naturel des choses » ne l'est sans doute pas
. Le bleu pour les garçons, le rose pour les filles ? Il y a longtemps, c'était l'inverse, car le bleu est la couleur de la vierge Marie, et le rose étant un dérivé du rouge guerrier, c'était la couleur des garçons. Les hommes-cis ont des pulsions animales qui font qu'ils ne pensent qu'avec leur bite ? Il y a moins de 200 ans, on considérait que c'était les femmes qui étaient esclaves de leurs pulsions, et que les hommes, ces êtres supérieurs, étaient au contraire plus raisonnés et purs…De même, pensons qu'il y a encore une génération, on pensait très sérieusement qu'il était impossible de monter une mayonnaise lorsqu'une personne réglée avait ses mentrues… aujourd'hui, on va bientôt avoir une publicité avec du colorant rouge pour les serviettes hygiéniques !
Les choses changent, et cela indépendamment des personnes « qui ne voient pas le problème ». Et heureusement qu'il y a des personnes qui s'indignent et font changer « l'ordre naturel des choses » (qui n'a rien de naturel), sans quoi : les femmes ne travailleraient pas ni le droit de jouir de leur salaire, n'auraient pas le droit de vote, les racisé·e·s seraient toujours considérés comme des sous-hommes (par la loi, j'entends, je ne suis pas en train de dire que le racisme a disparu, tout comme c'est pas parce que les femmes ont le droit de vote que le sexisme a disparu), les animaux comme des meubles, etc.
De plus, il est important de s'indigner (chacun à son niveau, avec ses possibilités, son énergie, etc.) pour lutter contre « ce qui coule de source » et qui signifie généralement simplifier les choses aux classes dominantes, et laisser les autres dans la merde.
Voilà voilà.
J'ai dû partir un peu dans tous les sens, mais c'est ce que cela m'a inspiré.
Et maintenant, voilà les Inrocks, qui avaient consacré leur une à Bertrand Cantat et à son petit coeur brisé, qui pondent un article intitulé "Violences faites aux femmes : pourquoi la une du Parisien fait scandale". C'est vraiment la poêle qui se fout du chaudron.
je viens de tomber sur cet article de Clémence Bodoc http://www.madmoizelle.com/metoo-courage-resister-845351 (il date de y a quelques jours) et je le trouve maladroit, enfin je sais pas trop comment expliciter mon resenti autrement, mais cet article m'a vraiment dérangé mais je sais pas trop quelle critique constructive je pourrais faire (?)....
Dernière édition :
Donc l'Académie française a décidé de faire une mise en garde "solennelle" contre le "péril mortel" de l'écriture inclusive.
ça va, ils ont pas trop le sens de l’exagération, les Académiciens...
ça va, ils ont pas trop le sens de l’exagération, les Académiciens...
@Azurhibis @Khyra Ke viens de me lire et effectivement il me laisse un peu perplexe 
Toute la réflexion sur le film est intéressante, c'est plutôt l'intro qui m'a dérangé, on parle d'un concept de développement personnel (affronter ses peurs blabla) pour enchaîné sur l'histoire de La belle et la meute, une femme qui va se battre pour porter plainte après son viol donc. C'est pas l'illustration que j'aurais choisi pour faire du développement personnel perso
Enfin ma perplexitude vient de là je pense
Toute la réflexion sur le film est intéressante, c'est plutôt l'intro qui m'a dérangé, on parle d'un concept de développement personnel (affronter ses peurs blabla) pour enchaîné sur l'histoire de La belle et la meute, une femme qui va se battre pour porter plainte après son viol donc. C'est pas l'illustration que j'aurais choisi pour faire du développement personnel perso
Enfin ma perplexitude vient de là je pense
Je m'auto-cite (J'ajouterai que le Parisien a consacré sa une aux hommes solidaires des femmes victimes. Parce la consacrer aux femmes directement c'était trop simple
) pour linker cet article Mediapart (accessible à tous) dans lequel Caroline de Haas explique le problème de ladite une. Voir aussi le thread Twitter dont le lien figure à la fin de l'article, et qui propose plusieurs ajouts.
@adita : merci pour ta réponse 
oui, tu as mis le doigt sur ce qui me dérange : Clémence Bodoc ramène tout à ses propres peurs, l'article est centré là dessus, mais je ne comprends pas par rapport à quoi elle dit avoir trouvé le courage de "se relever" et de "rester debout" : je veux dire, les peurs qui la freinent au quotidien (elle parlait dans un autre de ses articles de la peur de la souffrance, de se décevoir etc http://www.madmoizelle.com/avoir-peur-depasser-833847) sont certes entraventes, mais elles ne constituent en rien un traumatisme à surmonter, ce n'est pas du tout comparable. C'est pour cela que j'ai ressenti un malaise en lisant l'article...
oui, tu as mis le doigt sur ce qui me dérange : Clémence Bodoc ramène tout à ses propres peurs, l'article est centré là dessus, mais je ne comprends pas par rapport à quoi elle dit avoir trouvé le courage de "se relever" et de "rester debout" : je veux dire, les peurs qui la freinent au quotidien (elle parlait dans un autre de ses articles de la peur de la souffrance, de se décevoir etc http://www.madmoizelle.com/avoir-peur-depasser-833847) sont certes entraventes, mais elles ne constituent en rien un traumatisme à surmonter, ce n'est pas du tout comparable. C'est pour cela que j'ai ressenti un malaise en lisant l'article...
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