@Sélavy Je reconnais énormément mes parents aussi, je les ai toujours trouvé très justes sur la façon de m'expliquer les choses et de me « punir » quand je faisais une crise (dans ma chambre, jusqu'à ce que je sois calmée, et j'aimais vraiment pas ça…)
Par contre, je leur ai souvent menti, ho, sur des petits trucs, hein. Et je pense d'ailleurs qu'ils le savaient, parce que bon, à la n-ième « C'est la faute du chien », ça devient un poil évident que c'est moi qui ai renversé/cassé/abîmé… Jamais sur des choses plus grave : je ne suis jamais sortie en cachette, ils savaient toujours où j'étais, j'appelais toujours si je sortais ou changeais d'endroit. Ça me paraissait évident de les tenir au courant. Comme ils me faisaient confiance, je faisais en sorte que ça continue.
Mais paradoxalement, aujourd'hui, j'ai toujours ce besoin de « bien faire » pour ne pas les décevoir (et ça s'applique à tout et tout le monde maintenant ; par exemple, je ne travaille pas pour bien faire mon boulot, non, mais pour ne pas décevoir les personnes qui croient en moi, résultat, il y a une énorme implication personnelle dans ce qui devrait rester quelque chose de professionnel).
Comme si je pouvais perdre leur affection si d'un seul coup je foirais quelque chose.
En tout cas, de la même façon que j'ai été élevée sans violence (j'ai eu trois fessées dans ma jeune vie, celle dont je me souviens, c'est parce que j'avais raccompagnée une amie chez elle sans avertir mon père, il a eu la frousse de sa vie je pense…). Dans les magasins, ma mère m'expliquait ce qu'on venait faire, quoi acheter. Bon, j'ai toujours été boudeuse quand on ne m'achetait rien (encore aujourd'hui
), mais je ne faisais pas de crises de pleurs dans les rayons (c'est arrivé une fois d'après ma mère, on est rentré sans rien acheter.)
Bref, je trouve que c'est la meilleure éducation du monde, et quand on dit à ma mère que je suis bien élevée, elle répond toujours : « Bien, je sais pas… mais on l'a élevée, et c'est déjà bien. »